L'heure ne semble pas être à la décroissance... On annonce pourtant une volonté, enfin une intention, enfin l'idée d'une nécessité de changer quelque chose.
Mais quoi ?!!!
Pas grand-chose, sauf si on trouve le moyen que cela rapporte des finances, que cela fasse tourner les usines, que cela allèche les consommateurs.
Ici on ne peut parler ni de conscience écologique, ni de gestes écologiques ; c'est ce qu'on appelle du green-washing, ou, pour parler français, une façon de s'afficher en vert sans l’être dans le fond, une petite éthique mesquine pour les fonds.
Alors on va créer des SFN, des Solutions Fondées sur la Nature, c'est-à-dire en gros le moyen d'exploiter plus rationnellement les moyens directs offerts par la nature plus que ses moyens sous-naturels, ses moyens fossiles : emploi de "bio"-carburants, de plastiques cellulosiques qui nécessitent tous les deux des superficies énormes de production… en agrochimie pour avoir du rendement et consommer beaucoup, beaucoup d’eau sur des terres souvent et stupidement nues).
Dans ce sens on va aussi afficher l'aspect décarboné de l'utilisation de l'uranium (sans pour autant proposer un moyen de traiter les éternels et tragiques oubliés que sont les déchets). On oublie aussi (peut-être... je n'ai pas vraiment trouvé ça) de compter dans l'histoire le carburant pour transporter le minerai, et la quantité de béton (qui n'a rien de décarboné et qu'on espère comme fait une bonne fois pour toutes). Sinon, c'est vrai, soyons honnêtes : le nucléaire ne produit pas de gaz à effet de serre… ce qui revient à nous faire prendre des vessies pour des lanternes (et ça marche !). Est-ce "clean" pour autant ?
Là, c'est un cran au-dessus de ce genre d'idée productiviste. C'est de mettre en avant par exemple les accords de Paris (on en est assez fier, en France...) et ceux des autres COP (dont on a oublié où elles se passaient) même si elles n’ont pas toujours été aussi enthousiasmantes. Le GIEC crie comme il peut pour alerter, mais les porte-monnaie sous le coup d'une faim presque compréhensible, crient plus fort encore ; c'est un peu comme un bébé qui hurle en attendant qu'on le nourrisse (quand il pèsera 20 fois plus, sa voix ne comptera pas 20 fois plus… autant donc qu’il en profite au bon moment). Pourquoi aussi les porte-monnaie ont-ils faim ? Parce que le prix de l'énergie augmente, pas l'énergie, ni les moyens de la mettre en œuvre, non, le prix de l'énergie augmente... donc les revenus baissent donc tout augmente et surtout les profits (des producteurs, vous aviez compris) : comprend cela qui le peut, moi cela m'échappe en tant que "chose" sensée.
Donc, ÉCOLOGIQUE n'est pas un adjectif du langage courant avant après-demain. Et CONSCIENCE (= avec science ou savoir qu'on sait) reste un mot pour philosophes, autre mot que le monde politique aime bien brasser sans l'exercer....
Nos dirigeants sont des gens comme vous et moi (ou presque). Je veux dire qu'ils doivent manger et évacuer, maintenir des conditions d'hygiène, faire du ménage..., prendre des vacances, travailler dur (d'après les revenus ce sont eux qui travaillent d'ailleurs le plus durement, compensation au vieillissement prématuré oblige ("ah non ? Ce n'est pas vraiment pour ça ?" Je suis un peu naïf alors...)).
Bon, bref, tout ça pour dire qu'on est tous à égalité devant le geste écologique :
Donc les gestes écologiques, c'est pour tout le monde....MAIS CE N'EST PAS GAGNÉ !
C’est plus facile, voire routinier pour ceux qui ont la conscience écologique qui va avec, bien sûr ; chez eux cela devient "naturel" et ils ne savent pas quoi faire quand on leur serine (ou seringue, je ne sais plus comment on dit) à longueur d’onde qu’il faut faire plus ! (Moi je récupère jusqu’au petit papier du sachet de thé quand je ne le prends pas en vrac, et, chut (faites comme moi avant de juger), je n’utilise plus de savon autrement que pour les mains… (et de la lessive pour le linge quand il n’y a plus de noix de lavage – noix dont j’ignore l’impact écologique, enfin là j’avoue ce n’est pas moi qui gère la lessive...)).