Où va le dialogue, où va la discussion, où va le commentaire, que devient l'argument si l’expression n’est plus commune dans les réseaux dits sociaux regroupant des personnes de classes d’âge et de cultures diverses ?
Voici par exemple une réponse reçue (illustration droite) à un placard de ma part, un peu rageur je dois dire (à cause la couleur…, illustration gauche).
En fait j’ai compris que l’écho de droite à ma proposition de gauche n’avait pas grand-chose à voir avec l’ambiance de rouspétance que j’ai contre une époque révolue (chasser pour vivre) ou contre un pseudo fondement philanthropisé d’une gestion de la nature où l’on ne voit les sangliers que juste avant la période de chasse jusqu’à juste juste après. [Le reste du temps (hors période de chasse) ils vaquent à leurs occupations, faisant à l’occasion des dégâts qu’on est en droit de soupçonner comme multipliés en période de chasse par des appâts qualifiables peut-être de justificateurs. Bref, là n’est pas le débat…]
J’avoue que souvent je ne comprends pas les allusions dans les réseaux sociaux, comme ici. J’ai une (in)capacité à lire les choses de manière neutre en premier, puis j’ai la même (in)capacité de saisir un sens et son contraire dans ce qui est dit. Si c’est du sarcasme, et alors je me fais avoir et suis largué, mais parfois c’est juste de l’ironie sans signature (émoticône genre 😉) et là je ne sais pas quoi faire face à ce qui est souvent inconsistant mais qui s’affiche sous mes yeux (FB pour ne citer que lui fait un tri dans mes amis qui n’a aucun sens, mais alors aucun)…
Des gens (pseudo amis) mettent des images ou des photos sans qu’on sache vraiment ce qui les a motivées (et c’est rarement des créations) … Parfois on peut sentir que l’image est touchante, émouvante ; mais est-ce le message souhaité par l’auteur du "partage" va plus loin que ça, ou bien est-ce qu’il s’arrête là ? Mystère. FB… est champion en la matière car il draine beaucoup de gens qui le consomment et y trouvent mille et un sujets d’intérêts, de drôleries, etc., etc..
Parfois j’ai envie de réagir… 🙂 : est-ce que montre que je suis d’accord avec le fait d’avoir dénoncé ça (pouce levé 👍) ou bien est-ce que je montre que je suis triste de ce que je vois (😢) ou bien en colère contre la situation montrée (😠) ?
J’aimerai aussi pouvoir parfois mettre un pouce levé pour dire merci à un pouce levé qui m’a été attribué mais cela n’est pas possible (on n’accuse pas réception, ni lecture, un peu comme si … cela n’avait pas d’importance, de toute façon, c'est du vent...). Ailleurs il y a parfois je n’aime pas mais le pouce baissé (👎 mise à mort du temps des romains) n’a pas l’air de faire partie de tous les réseaux... Serions-nous limités ? 🤔
Les émoticônes sont les mots d’un langage abrégé, décharné, dévitalisé malgré leur apparente dynamique rigide. Ils sont extrêmement réducteurs et ils permettent en même temps de ne pas argumenter. On se débarrasse de la pensée et donc de l’argumentaire. C’est finalement de la pensée de consommation, facile et non exigeante, juste une manifestation de "lecture", un accusé de réception (mais pas de compréhension). On peut parler pour ça de novlangue...
Nous pourrions aussi parler des gens qui se selfiesent, ou balancent à tout va leurs enfants, leurs chats, leurs roses, leurs états d’âmes, leur dernière soirée, leur dernier gueuleton, des gens qui expriment leur joie ou leur déprime, leurs sentiments, quoi ! On me rétorquera que parfois cela sauve des vies… oui, c’est vrai, mais cela ne justifie pas la bêtise puisque les réseaux sociaux sont aussi l’occasion d’appeler au vandalisme quand cela n’est pas pire !
Qu’y a-t-il de social dans des "dialogues" squelettiques entre des gens qui ne se sont souvent jamais rencontrés et ne le feront peut-être pas (forte probabilité même). C’est social autant qu’un marché, oui c’est ça, un réseau social est un marché (en tous les sens du terme d’ailleurs, n’est-ce pas, Meta ?)
Bon, j’ai souvent mentionné FB, mais je ne comprends pas les autres non plus : Twitter X, Instagram, Messenger, What’s App (cherchez l’intrus parmi les enfants de Meta) ni Snapchat (qui apparemment n’est pas pour moi… trop vieux qu’y disent), ni Linked In etc.. On entasse surtout des choses qui nourrissent la grosse machine business.
Et puis après ? Un jour, une semaine ou un mois plus tard, se rappelle-t-on de ce qu’on lui a mis de nous dans le ventre ? On ne peut même plus vraiment retrouver ce qu’on a semé si on est un gros semeur (et c’est difficile aussi pour les petits comme moi, il doit falloir être nano pour retrouver surtout l’inutilité de la chose). Mais la dite chose, elle, se rappelle de tout ce qui fait vous et que vous lui confiez si naïvement !
Et puis aussi tous ces gens qui râlent régulièrement sur (Meta) FB. Ils disent ne pas donner l’autorisation à facebook de disposer de leurs images en pensant que c’est argument ayant valeur juridique !!! C’est ahurissant !!! Vous allez chez le boulanger et vous lui dites que son pain n’est pas bon mais vous l’achetez quand même en prétendant interdire au dit boulanger d’accepter vos biftons au prétexte qu’il vous gruge !!! Autrement dit, vous refusez d’accepter d’utiliser un service que vous nourrissez (et en plus vous êtes sous contrat !) 🤨
Mais bon il y a une lueur à l’horizon de réseaux moins coincés, moins réducteurs, non algorithmés, mieux modérés, plus corporatistes, avec l’inventeur de la fenêtre pop-up pour les publicités… (je suis sérieux, il est très intéressant, même quand il parle de son invention 🙏) :