Ces canards flottants à 0 patte sont des leurres pour chasseurs en mal des bains de leur enfance sans doute [Source]
La séquestration du carbone ne serait-elle pas aussi un leurre ?...
En voyant l’image qui suit plus bas s’afficher dans une suggestion sur mon facebook, j’ai réagi en commentant l’image en pensant que c’était une énième fois un groupe écologiste qui promouvait un nouvel article sur la séquestration du carbone. Eh bien non...
84,6 tonnes… quelle précision pour un sol !!! Chez moi c’est beaucoup beaucoup plus… Le calcaire affleurant il y a très peu de terre mais dans tout ce calcaire il y a du carbone séquestré… En effet le calcaire (CaCO3) est un carbonate (CO3) de Calcium (Ca), le C étant le carbone, ici composé avec 3 Oxygène de façon covalente, est lié ioniquement (lien « électrique » : le + et le – s’attirent collant ainsi les atomes, l'eau un tantinet acide peut suffire à séparer les molécules en ions).
Vous trouverez un lien sur le sujet calcaire + eau + gaz carbonique en notes +++++
De plus ce nombre de 84,6 tonnes est en gros 170 fois plus élevé que dans la réalité si l’on en croit l’infographie de la page 8 du document en lien avec le post, infographie qui parle de la respiration du sol :
« Le carbone séquestré au niveau du sol est de l’ordre de 0,5 tonne de carbone par hectare, soit 2,5 % du flux total, et représente 1,83 tonnes de CO2. »
Pourquoi transformer en CO2 ? Sans doute parce que cela représente un « plus ». Là on parle vraiment de carbone élément, qu’on retrouve dans l’image 1 sous l’étiquette de C. Mais ce carbone séquestré, sous quelle forme est-il ?
Je pense que le carbone stocké sous les prairies ou dans les forêts est un rêve tant qu’on ne nous dit rien de la façon dont il se fixe au (monde) minéral c’est-à-dire s’il est sous forme de graphite, de diamant ou de lonsdaléite (autre forme cristalline du diamant), ou bien de complexe moléculaire : carbure ou carbonate opportuniste si un zeste de magie opère… Magie, car le carbone n’est pas un corps chimique banal, c’est le moins qu’on puisse dire (je ne vais pas entrer dans trop de détails ici et maintenant, peut-être un jour dans un texte).
Pourquoi est-il écrit que le carbone stocké est un rêve ? Parce que tout ce qui arrive sous terre d’organique est voué par la vie à retourner à l’atmosphère sauf ce qui est cendre minéral, et il y a (très) très peu de chance que les composés carbonés organiques locaux (végétaux et ceux issus des consommateurs 1) se retrouvent en condition de faire de la chimie avec le monde minéral !
Même les tourbières qui ont accumulé du végétal relarguent aujourd’hui des masses énormes de CO2 et de méthane (CH4) en dégelant… elles rendent à la nature ce qu’elles en avaient retiré.
Même les gaz, huiles et autres pétroles et charbons emprisonnés dans la roche sont rendus volontairement en grande majorité par l’humain à l’atmosphère, et bien plus rarement par la nature. L’humain ne supporte pas ce qui devrait rester cacher par nature…
Pas de mystère pour ce qui concerne les cycles de la nature. Si tout se passe selon son train-train, tout ce qui détruit la matière organique résiduelle relargue TOUT le carbone fixé par les plantes ou leurs consommateurs, depuis l’herbivore le plus massif (éléphant d’Afrique) au destructeur le plus petit (bactérie) en passant par les consommateurs carnivores qui se nourrissent d’herbivores. De fil en aiguille ou plutôt de crocs en dents puis en mandibules et en lèvres, voire juste en contact, le vivant finit toutes les miettes de miettes déposant dans la terre ce qui lui revient, avec en prime des particules de plastique, de l’aluminium (qui ne se retrouve jamais isolé dans la nature en principe), des molécules dites à pouvoir thérapeutique qui partent avec nos simples pipis, tout cela offert avec en prime des composés chimiques appelés par les humains du gentil nom de polluants éternels.
Ce carbone est en cycle. Il n’est pas un corps terrestre comme les autres ! Je me répète… je ne radote pas ! Ce carbone végétal ne vient jamais du sol malgré les apparences de nos gisements miniers2.
Si vous jetez votre diamant au feu, il rougit, devient braise ardente comme un vulgaire morceau de graphite, libérant de l’énergie calorique, de l’énergie lumineuse, et, et … du gaz carbonique : rien d’autre !!! Vous n’avez plus votre diamant et vous aurez énormément de chances si vous arrivez à le recomposer parce que vous aurez eu la délicatesse de garder tout le CO2 !
Les plantes n’absorbent jamais de carbone autrement que sous sa forme aérienne, gazeuse, le fameux gaz carbonique. Ce lien oxygène ? carbone ? oxygène est extrêmement solide… il n’est pas ionique mais covalent, c’est comme si comme si les atomes se soudaient intimement alors que dans la liaison ionique ils sont prêts à se détacher à la moindre situation plus favorable que celle qui existe. De fait, s’appuyant sur ce type de lien pour tenir ses molécules le vivant forment des substances peu réactives entre elles.
6 CO2 + 6 H2O ? C6H12O6 + 6 O2?
(H2O vient de la terre, c'est une eau saline, donc comportant des minéraux utiles aux fonctions de la plante ainsi qu'à certaines substances mais qui ne se retrouvent pas dans le glucose
ce qui est moins le cas dans le monde minéral 3.
[En savoir plus sur les liaisons chimiques]
Je reconnais que les prairies traitées aux phytosanitaires fixent du carbone en supprimant la vie souterraine c’est-à-dire en empêchant la destruction des composés organiques. C’est chouette… mais à terme cela stérilise le sol. Il devient improductif sauf si par le jeu des pluies qui lessivent le sol des bactéries arrivent au niveau de ces composés organiques qui risquent alors de pourrir dans le meilleur des cas… Donc, on n’avance pas vraiment… le CO2 fossile restera toujours en surplus tant qu’il ne se retrouve pas en boite étanche…
Le carbone fossile, qui, sans nous, aurait attendu sagement la fin naturelle du monde pour être libéré, est a ajouté au carbone volcanique des exhalaisons terrestres dans l’atmosphère, pour lequel nous ne sommes pour rien ; il est qui est 160 fois moindre en quantité que celui que nous produisons…
Nous sommes responsables du changement climatique, que ce M. Trump, entre beaucoup d’autres qui lui sont assimilables, le veuille ou non, même s'il le braille haut et fort. Et compter sur la nature pour cacher nos erreurs ne sert à rien, j’espère l’avoir démontré.
La nature fait très peu de chimie ionique, et en général, puisque c’est dans ses gènes, enfin sa nature, bon, vous me comprenez, s’il s’en réalise un peu ici ou là c’est grâce ou à cause de nous parce qu’on relargue des produits dans la nature qui ont besoin de réagir pour se calmer (oui, je pense très sérieusement pour avoir observé beaucoup de réactions qu’on peut employer ce genre de mots.
2) Mines de charbons :
Pétrole, gaz et charbon sont un héritage du vivant, vire aussi le calcaire et certaines silices qui ne nous trompent en nous mettant face à des formes rondes comme la calcédoine, l’opale pour quoi il n’y a pas de cristaux à faces styles quartz, pyrite, etc. Nous allons chercher le charbon en sous-sol, c’est un fait que je ne nierais pas. On sait que l’époque où ces stocks énormes, incroyablement énormes, étaient le carbonifère : une folie dans l’exubérance et la production végétale pour la planète qui cherchait l’équilibre… qu’à son échelle de temps nous nous sommes empressés de détruire. Bref.
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3) Monde minéral et eau + gaz carbonique :
Dans le monde minéral la chimie existe aussi entre eau et gaz carbonique : une molécule de CO2 et une molécule d’eau peuvent former une molécule d’acide carbonique (CO2 + H20 -> H2CO3), un acide instable qui sitôt formé commence à se dissocier en un ion H + (qui augmente l’acidité de l’eau) et en un ion bicarbonate (HCO3 –). Une pression un peu élevée, dans la bouteille s’il en est, ne lui facilite pas la chose. Au final, quand le gaz carbonique a fini de réagir vous n’avez plus de bulle dans votre eau gazeuse, mais seulement un goût bizarre relevé d’un chouia d’acidité. Laissez faire et au bout d’un certain temps le gaz carbonique se reformera et gagnera l’atmosphère.
Quand la pluie tombe, elle rencontre du gaz carbonique de l’air. Ainsi elle perd sa pureté de vapeur condensée et devient très légèrement acide. Cela entache le calcaire assez vite puisqu’il est sensible à l’acide carbonique. Plus il y a de gaz carbonique dans l’air plus les pluies sont acides… Et en même temps plus les océans s’acidifient tant que leur eau ne rencontre pas de calcaire, par exemple chez les planctons à test calcaire comme les foraminifères alors qu’il est siliceux chez les radiolaires – le test est ici la structure conservatrice de la forme de l’animal ou du végétal concerné (le plancton est errant et soumis au mouvement de l’eau, lui-même ne bouge pas). Les espèces recourant au calcaire sont ainsi bien plus fragilisées que les autres.
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Pour en savoir plus sur la chimie du calcaire dans le cadre de l'action de l'acide carbonique (gaz carbonique dissous dans l'eau) : http://www.jeanduperrex.ch/Site/Calcaire.html
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