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Texte en cours de relecture/correction/réadapatation/(actualisation...)

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Texte en cours de relecture/correction/réadapatation/(actualisation...)

Cette page concentre les articles de 2013 :
Métamorphose (mars 2013)
Pourquoi du « bio » ? (avril 2013)
Académisme et paradigme (avril 2013)
Obscurantisme scientifique (mai 2013)
Vous avez dit « nucléaire » ? (mai 2013)
La grêle et la neige (juin 2013)
Vous avez dit « nucléaire » ? (avec message pour AREVA) (juin 2013)
Climat : un maître-mot du XXIe siècle (juin 2013)
Le poster des moutons (juillet 2013)
"Utilise"-t-on notre cerveau ? (septembre 2013)
Projet à financer (octobre 2013)
Science ou connaissance (octobre 2013)
Cerveau, conscience et je : la manche, la lance et l'artisan (novembre 2013)
Tout est quantique (décembre 2013)
Énergie libre (décembre 2013)
La langue (décembre 2013)


👉 Métamorphose 👈

Publié le Sun, 31 Mar 2013 20:08:51

Métamorphose : voilà un mot bizarre…

 Métamorphose :  nom féminin
  1.     transformation d’une forme en une autre
  2.     transformation du corps de certains animaux au cours de leur développement
  3.     changement complet de l’aspect, de l’état, du caractère d’une personne ou d’une chose

Si l’on s’en tient à la définition on retient le mot transformation. Sous ce mot se cache celui de glissement : glissement d’une forme dans une autre. La troisième définition évoque le terme « changement complet », il semblerait bien que la on s’approche de la réalité même si dans l’apparence il semble qu’il y a eu peu de changement d’une forme à l’autre.

La métamorphose n’est pas cela, elle soutient cela mais tout comme le pied de table n’est pas la table, la métamorphose n’est pas une transformation ! C’est osé de le dire, peut-être, mais j’en suis arrivé là…

La métamorphose entraîne la transformation qui, elle, est un processus biologique édificateur, comme une réponse à une proposition. Elle se situe dans l’instant qui commence la transformation, comme un présent plus présent, une affirmation, une impulsion, le présent temporel mais aussi le présent cadeau, avant qu’on déchire le papier… Le reste est affaire de … transformation.

1) La métamorphose

On peut distinguer 3 types d’évolution :

La métamorphose est le fait qui lance le pas suivant, une impulsion disais-je plus haut mais ce terme est encore trop physique, trop technique et solide  (c’est parce que là on est en prise directe avec le Vivant, les forces, ou les champs, ou les archétypes qui sous-tendent le vivant qu’on a du mal à trouver la formulation exacte, le concept juste).

Une métamorphose est un acte instantané qui s’intègre dans le temps, qui s’insère en lui pour pouvoir créer un espace (nouvelle forme). Dans le temps et l’espace, la métamorphose est suivie d’une expansion doté d’une certaine célérité : la croissance ou la finition, la mise en place.

On peut observer deux niveaux de métamorphose que je décline comme :

La métamorphose est en elle-même l’apport d’une dynamique qui échappe sans doute à la conception que nous avons de l’espace-temps et qui s’appuie sur l’aspect polaire de la dynamique : l’inertie. La dynamique conduit au Vivant, l’inertie au stérile.

Pour comprendre, pensons à la rencontre des gamètes mâle et femelle. Le spermatozoïde par exemple est animé d’une vigueur hyperactive. L’ovocyte, relativement placide, chemine en paix, dans l’attente. Il attend la perforation d’un seul spermatozoïde et se ferme alors à tout autre tentative d’effraction. L’ovule est fécondé à l’instant de la perforation, avant même que les noyaux fusionnent.

On parle alors de changement de polarité de l’enveloppe externe de l’ovocyte. Le premier événement métamorphique est juste là, mais pas dans le changement de polarité : il est dans ce qui cause ce changement. Puis il y aura le second événement métamorphique qui aboutira par la fusion des porteurs de chromosomes à la lancer la multiplication cellulaire [1].

La multiplication se fait à chaque étape-métamorphose suivante : chaque cellule nouvelle se dédouble, puis elle s’étend, stoppe sa croissance et toc, nouveau départ, nouvelle métamorphose. La multiplication cellulaire est ainsi une suite de métamorphose identique, comme des marches que l’on gravit, rien ne croit beaucoup si ce n’est le nombre de cellule, c’est ce que j’appelle les étapes-métamorphoses.

Au bout d’un peu plus de 3 jours,  s’interpose dans le processus un nouvel événement métamorphique. Au stade de 8 cellules indifférenciés succède une nouvelle étape importante, qui conduit l’ovocyte à l’état dit de morula. La cellule mère évolue vers un autre niveau engendrant des cellules autres qu’elle-même : la différenciation s’affirme entre des cellules périphériques et des cellules internes. Il  y a là séparation de fonction :

On pourrait continuer car le sujet est passionnant (voir embryologie humaine via tout moteur de recherche sur le web)… mais là n’est pas directement le sujet.

2) Glissons dans le règne végétal qui se met à nu le principe de la métamorphose

(Pour les origines, voir La Métamorphose des Plantes, JW v. Goethe – depuis ce temps il n’existe à ma connaissance que des écrits s’appuyant directement sur cette base fondamentale).

Voici des développements qui ne font pas intervenir des métamorphoses mais se « contentent  » de développer vers le grand jour ce qui a été impulsé dans le bouton floral :

Tout est prêt et … ça s’ouvre sans effort, enfin sans force musculaire… (bien prendre conscience de l’accélération graphique qui saccade un peu, mais sans qui on ne voit rien sans s’armer de patience… et même chez l’onagre si rapide, le mouvement ne nous apparait presque pas visuellement, il faudrait ... ralentir !).

Par contre en regardant cela (désolé pour pour la « fixité ») : blog plat on se trouve en présence d’une suite d’étapes-métamorphoses qui semble infinie mais qu’un événement métamorphique va stopper avec la génération de l’impulsion tige, métamorphose qui projettera le futur espace floral dans les airs.

En attendant cet événement la plante de cet exemple prend son temps pour établir une base écrasante, étouffante. Chaque nouvel effort vient du bourgeon central (sommital presque sans élévation) qui attend de recevoir l’énergie de pouvoir gagner l’espace aérien. Il est intéressant de noter que les stomates (ouvertures de « l’éponge » à gaz carbonique) sont sous la feuille… on ne peut pas dire que cette plante ait envie de grandir… il lui faut d’abord s’imposer sur ce qui entoure sa racine : ce qui est dessous est littéralement étouffé ; la racine plonge un peu plus dans l’obscurité humide à chaque nouvelle génération de feuille (Vipérine). Dans le cas de notre exemple (plante bisannuelle), l’année suivante sur une base racinaire solide,  le premier événement métamorphique lancera dans la verticale le  nouveau système de feuilles (avec étapes-métamorphoses), l’événement suivant impulsera la formation florale (ici avec série d’étapes-métamorphoses des feuilles jusqu'aux pétales).

Vipérine vulgaire variété wierzbickiiVipérine vulgaire, variété Wierzbickii

Poursuivons. Comme ci-dessus, l’étape-métamorphose se retrouve aussi dans la croissance de la plupart des tiges à chaque alternance nœud/tige qui répète inlassablement la même feuille, la même séquence, puis tout à coup franchit un nouveau pas sous l’effet d’un événement métamorphique apportant l’impulsion fleur.

Chez le cerisier, qu’on voit fleurir sans feuille en avril, le cycle est malgré tout le même (feuilles puis fleurs) ; il faut passer l’hiver pour qu’éclate la floraison, en dormance depuis l’été précédent. L’événement métamorphique a généré la fleur en bourgeon et rien ne s’est produit pendant plusieurs mois, pourtant la fleur est prête !

On trouve aussi des suites d’étapes-métamorphoses où chaque étape reçoit une modification de l’impulsion comme dans les feuilles du pissenlit (dent de lion) ou comme ci-après du séneçon vulgaire :

[image du séneçon vulgaire d'après Otto Wilhelm Thomé : Flora von Deutschland] Éléments du séneçon vulgaire (Otto Wilhelm Thomé: Flora von Deutschland, Österreich und der Schweiz (1885) – Permission granted to use under GFDL by Kurt Stueber. Source: www.biolib.de)

Les feuilles se sculptent de plus en plus au fur et à mesure qu’on se dirige vers la floraison. La matière semble se retirer à chaque étape pour préparer l’étape qui autorisera la génération d’un nouvel être.

3) On peut aussi regarder les métamorphoses animale et humaine…

Les formes animales coulent-elles l’une dans l’autre, comme le montre le darwinisme, à la mode d’un végétal mais sur plusieurs générations ? Rien n’est moins sûr.

Chez les vertébrés,  la métamorphose est inscrite en un seul lieu et temps, le « reste » est affaire de croissance : elle est spatialement dans le squelette qui contient et assure la forme de l’espèce.

Elle est aussi dans une autre dimension, temporelle cette fois, le temps de la vie  transformant l’espace selon le besoin de l’espèce :

Chez la plante la nature peut générer des redéparts… la fleur donnant naissance à une sorte de nouvelle plante, chez l’humain aussi … les événements de la vie peuvent générer des transformation radicales sinon au niveau osseux où les choses sont relativement fixées, au moins dans les modifications de l’être (ce qui a très peu de chance de pouvoir se produire chez l’animal !).

Chez la plante on peut aussi sauter des étapes : feuille -> feuille plantule avec racines qui tombe et s’ancre sans graine tel le troublant Kalanchoe daigremontania :

[kalankoe pinnata] [Kalankoe daigremontania]

Plutôt que de simplement constater les faits, il importe de décrypter le dynamisme qui permet de passer d’un fait à l’autre, il faut s’appuyer sur l’espace qui existe entre deux images de bande dessiné : là est la pensée de l’auteur, pas dans le dessin avant ou après ni dans les bulles de dialogue… Lorsque la science trouvera accès à la métamorphose, lorsque pointera une science de la métamorphose, alors une vraie science du Vivant pourra commencer à nous parler de lui. C’est en ouvrant « l’instant » de la métamorphose qu’on ouvre la porte du Vivant pour entrer dans sa mesure et sortir de sa seule apparence, et « en même temps » le temps sort de sa condition de dimension secondaire…L’association scIence travaille dans ce sens, et cela directement à partir, non pas du vivant, mais bien du … physique !


Article complémentaire : Trois Jeux de Métamorphose L'autrice, Anna Spampinato, y montre la mare comme un placenta. Original.


NOTES

[1] – Division cellulaire : le terme de division ne parle que de scission (on voit le gâteau qu’on coupe). Je préfère celui de multiplication (où un gâteau devient deux…) plus explicite et réaliste que ceux de segmentation ou clivage scientifiquement adoptés. Ces derniers ne considèrent que de césure, sans doute parce que l’image forte est celle d’une séparation ; c’est ce qu’on retient au lieu d'y voir la fusion avec d'autres au sein d'un ensemble organique.


👉 Pourquoi du « bio » ? 👈

Publié le Sun, 07 Apr 2013 19:37:54

Les engrais sont arrivés dans nos assiettes vers 1950 !

Avant cela n'était pas un souci. Puis la guerre est passée par-là, ravageant les terres et laissant des tonnes d'explosifs inutilisés et généralement nitrés qu'il fallait bien recycler... Eh oui ! Du recyclage avant l'heure, mais là seulement pour des raisons financières et de stockage. Bref. Avant... c'était bio, mais sans l'être, c'était plutôt nature avec quelques bricolages ici ou là.

Pourquoi consommer bio ? Cela devrait être une évidence, mais depuis la reconstruction efficace d’après guerre, à la moitié du siècle dernier, l’efficacité « prouvée » des engrais minéraux sur les rendements a effacé en quelques années un certain savoir-faire, savoir-faire insuffisant pour assumer une reconstruction : terres abîmées, population en augmentation forte, idée de croissance, arrivée des lobbies et … pertinences objectives des « preuves scientifiques ».

Reprenons si vous le voulez bien tous ces points un à un.

Terres abîmées :  bombardements, passages de troupes, déboisements, pollution intense (huiles, essences, etc.), il y a avait eu un pilonnage de la couche hyper fragile et sensible de la terre : celle où se produit toute la microbiologie.

Population en augmentation : de plus en plus de bouches à nourrir…

Idée de croissance : il est « normal » que les pays veuillent croître et la reconstruction est une aubaine, on doit produire, les consommateurs sont en nombre croissant, il y a des dettes de guerres et donc des retours d’argent ou des fuites d’argent, dans tous les cas il faut consommer cet argent (donc acheter, accumuler, entasser, profiter, etc.)  ou en générer (produire et donner à vendre, alimenter les marchés, combler des besoins ou des superficialités accessoires, etc.) !

Arrivée des lobbies : qui dit production dit investissement dit rentabilité dit profit dit audace dit retour… Des magnats épargnés par les débâcles ou nourris par elles ont compris qu’il pouvait construire des empires qui allaient lentement s’auto-alimenter… et faire des profits au dépends de ceux qui n’ont pas les moyens de faire des profits : les masses laborieuses.

Pertinence de l’objectivité scientifique : les preuves… prouve-t-on que le charbon est noir en lui faisant laisser une trace sur un support blanc ? Prouve-t-on que le diamant est incolore en constatant qu’il ne laisse pas de trace sur le papier blanc ? Est-ce parce que le glucose est de formule chimique C6H12O6 qu’on dit qu’il est du glucose ? On peut d’ailleurs écrire sa formule C6(H2O)6 et on voit autre chose, on lit autrement, on en vient même à penser autrement…

La question des engrais et de leur nécessité :

Personne n’a encore vu de glucose dans la plante. On étudie une poudre cristalline blanche et on voit dans la plante un liquide sucré très peu concentré en ce sel organique, car le glucose est un sel, c’est bien connu : il sait se mettre en solution !… La plante ignore tout de ce sel sous sa forme minérale : ce n'est même pas un minéral !!! Elle n’a pas besoin de lui en tant que constituant d’apport, elle le synthétise à partir de l’amidon que la photosynthèse aura permis à la feuille de créer (synthétisé à partir du gaz carbonique CO2 et de l’eau H2O minéralisée, donc à partir d’un gaz et d’une solution saline très faiblement minéralisée.

Le média de l’engrais vers la plante, c’est l’eau. Avec de l’eau distillée H2O pure cela ne marche pas ; pourtant dans l’eau minéralisée (sève montante) qui est puisée par les racines la minéralisation est infime. En fait, l’eau distillée, issue de vapeur d’eau en atmosphère neutre – pas de gaz carbonique, ou oxyde d’azote, ou etc. qui risqueraient de se mêler à l’eau et en faire une solution ) n’est pas une eau préparée, passée par le stade terre alors qu’elle se présente à la plante sous forme liquide – cactus et épicéas par exemple savent utiliser la vapeur d’eau de l’air mais dans ce cas précis le captage est produit directement par l’organe feuille, chez le cactus c’est la tige, chez l’épicéa c’est l’aiguille -.

Voilà le dernier point à observer : le regard de la science sur la nature de ce qui se retrouve dans notre assiette !

C’est simple. Vous prenez un grain de blé. Vous regardez ce qui le constitue.


Blé, image empruntée sans lui demander son avis à Cargill…
Vous regardez de plus près. Vous y voyez des cellules que vous savez être constituées de molécules. Tant que vous y êtes et puisque nos moyens le permettent, vous regardez d’encore plus près : les molécules sont constituées d’atome. Les grains de blé fort ont tant de carbone, de calcium, d’oxygène, etc…

Si l’on ne voit pas le dynamisme impliqué par le vivant et qu’on en reste à la formule chimique qui dit que d’après les cendres il faut tant de potassium, tant de magnésium, on passe à côté de quelque chose qui pourrait bien être … l’essentiel. Ces analyses purement chimiques, sur base minérale donc dévitalisée, conduisent à penser qu’il suffit de donner des minéraux.

On essaie… et ça marche, mais, car il y a un mais : un excès d’engrais risque d’affaiblir la plante, brûler ses racines ou, pire, rendre son substrat toxique pour elle (de plus, on risque peu facilement confondre les symptômes d’excès avec ceux de carence).

Comme le média de l’engrais est l’eau, l’engrais doit être soluble, il se disperse ainsi correctement, mais à l’aveugle, et une quantité gigantesque se retrouve lessivée avant d’arriver éventuellement dans notre eau de boisson ou de polluer les rivières qui deviennent alors trop riches… poussant certains végétaux à se développer pour compenser la richesse à valeur toxique. Ces végétaux risquent alors d’étouffer le milieu (eutrophisation) !

Engrais vs Bio (comme on dit maintenant)

La première idée de l’agrochimie était en soi une bonne chose : recycler ce qui sans l’idée fumeuse des engrais aurait été voué à destruction : les stocks colossaux de nitrates destinés à la production d’explosifs. Voici un recyclage vert possible tout à fait opportun : l’apport de nitrate à la terre qui jusque-là se faisait à partir du lisier et autres fumures ! Et comme il n’y a plus beaucoup d’élevage qui est en reconstruction et pour lequel il faut du temps et beaucoup, beaucoup, beaucoup de végétaux… il va falloir augmenter les rendements !

La chose aurait du rester provisoire… mais l’aubaine était trop forte de l’imposer comme une évidence : « on ne peut se passer d’engrais minéraux » – même si la nature fait ça très bien en trouvant ce dont elle a besoin là où elle pousse, quitte à ne plus pousser… Mais si on veut du maïs là où il n’y a pas assez de truc machin chose, alors il suffit d’en ajouter ; la manne ne peut provenir que leur action.

Aidée par des sélections juteuses, aidée par des aides facilités aux investissements (crédit agricole), aidée par la cupidité plus que par la réflexion, la chose qu’est l’agrochimie va devenir en quelques années la norme mondiale qui conduira l’agriculture conventionnelle à devenir un à-côté original, pré-moderne si ce n’est archaïque.

Eh oui le bio, culture naïve des temps passés, a été poussé par la science qui a su montrer où étaient les solutions de salut en évitant, malgré elle je pense, de se dire que l’on devait aussi pouvoir améliorer la culture traditionnelle (les anciens l’ont bien fait en faisant grossir les racines de betteraves, carottes et autres, en multipliant les grains sur les épis de céréales, en faisant « gonfler » les fruits sauvages).

La culture agrochimique est devenue… traditionnelle en quelques 3 décennies !!!

Pourquoi cultiver et consommer Bio ?

Pour conserver le poissons on le sale, c’est bien connu. Il se dessèche et les processus biologiques de déconstruction du vivant qui ont besoin d’eau ne peuvent plus agir.

Mais on ne peut pas manger que du poissons séchés sans risquer une certaine désalimentation… d’autant que s’il est salé, ce sel devra trouver une ressource pour passer être évacué… cette ressource c’est leau, et celle que le morceau de poisson salé a à sa disposition une fois dans votre bouche, c’est l’eau de votre corps (ce dernier aime bien le sodium mais point trop en faut…).

Le grain est sec lui aussi, mais il a perdu son eau naturellement, lors de sa maturation. C’est un peu comme si cette maturation avait ralenti au maximum les processus vivants pour qu’ils n’agissent plus dans le cycle : le pouvoir germinateur peut être prolongé chez le végétal (pas comme le pouvoir reproducteur chez l’animal…).

On tue le vivant animal pour conserver l’aliment qu’il représente alors que le végétal dévitalise lui-même son potentiel de vie pour échapper à l’œuvre du temps « vivant ».

En cultivant les sols avec l’agrochimie, on les nourrit de minéraux dont la vie n’a que faire, des minéraux que les microorganismes du sol ne peuvent accueillir car eux ils ont besoin de minéraux déjà vivifiés par le végétal pour vivre. On sale la terre avec les engrais chimiques, on la dévitalise avec les pesticides (tous les trucs en -cide), on en fait un … minéral !

Notre corps « consomme » un seul minéral, le sel, il n’a que faire des engrais minéraux, et les pesticides (chimie minérale) sont tous des poisons (la nature le montre !). Mais cela va plus loin, les terres cultivées en agrochimie se minéralisant, ceux qui consomment aussi ce qui pousse sur des terres à tendance minéralisante se minéralisent aussi.

Il faudra sans doute plusieurs générations (on en est déjà le 3e !) pour se rendre compte des impacts de cette minéralisation lente (tendance vers l’inertie)… Les analyses chimiques organiques qui regardent les molécules sont aveugles à ce que veut dire ce mot « minéralisation » et n’arrivent donc pas à conclure que le bio est mieux que le chimique…

Vous pourriez même en arriver à être capable de copier le grain de blé dont nous parlions lus haut par l’art de nos émérites chimistes… mais si c’était le cas ce grain fabriqué, composé, composite serait stérile. L’image du grain de blé notre corps n’en a cure ; il veut du réel, patiemment élaboré par le vivant lui-même car ce qui compte pour lui ce sont les forces de vie inscrites dans le grain de blé, les forces du vivant qui n’auront pas été étouffées, desséchées par les engrais minéraux.

« Pensez-y…
Vraiment, il faut faire un effort et dépasser à peine un peu la logique minérale.
Allez… oui, vous allez y arriver !
Voilà l’évidence s’affirme : ce qui vous nourrit ce ne sont pas les molécules et encore moins les atomes mais, au minimum, ce qui a été capable mettre en œuvre ces molécules. »

Si on n’arrive pas à comprendre cette évidence, c’est sans doute parce qu’on est encore trop endoctriné par certaines théories comme celle qui professe que rien ne se crée et que tout se transforme, ou celle laborieusement acquise qui dit que 1+1 = 2.

[1 + 1 = 2, c'est vrai bien sûr mais pas toujours, bien des familles le savent : 1 + 1 fait parfois  rien, d'autres fois un, quelque fois des jumeaux... On apprend 1 + 1 = 2 mais on n'apprend rarement (sauf dans les écoles Waldorf mais sans entrer dans la subtilité philosophique de la chose) que le 2 existe par lui-même et qu'il est un point de départ pour s'apercevoir qu'il peut être vu comme 1 + 1 (et au bout de quelques cours il ya toujours un élève qui dit que 2 c'est aussi 7 - 5...).
1 + 1 = 2 est du capitalisme...
2 = 1 + 1 est du partage...]

Le vivant est un peu comme ce qui est écrit entre crochets ci-dessus. Il n’est pas construit comme la fable de la soupe primitive veut bien nous le faire croire, il est celui qui compose à partir ce qu’on lui offre…

Si on lui offre trop de sels (nitrates, etc.) qui n’ont pas connu le vivant, le vivant ne saura plus faire de nous que des statut de sels… Consommer agrochimique, c’est gaver la machine corps, consommer bio, c’est entretenir notre vie… On l’a fait pendant des millénaires et on veut nous faire croire le contraire, allons donc !

L’après-guerre (mondiale) est fini, il serait tant d’atterrir ! comment a-t-on atterri ? c’est simple en cassant le train d’atterrissage et en fermant la chair de microbiologie des sols dans les universités !!! (Voir pour ça le couple Lydia et Claude Bourguignon – http://www.lams-21.com/artc/1/fr/)

Terminons avec un peu de mystère, beaucoup d’espoir, de l’ouverture et surtout des actes !

Bon appétit (ou bonne chance comme propose de dire Pierre Rabhi).

Patrick Roussel


PS 1 : le bio est devenu « le bio » labellisé qu’on étiquette alors qu’on devrait étiqueter le non bio ! (On annonce généralement attention, danger, et non attention, bon pour la vie…).

PS 2 : le bio est devenu le bio, voire la bio, au moment où l’on s’est interrogé sur les engrais chimiques. C'était bien après à la fois la première guerre et les efforts de Rudolf Steiner, en 1924, pour appeler les consciences à observer l’appauvrissement et la faiblesse des sols dans leur potentiel de vie et, conséquemment, des cultures, donc de l’alimentation. La biodynamie est née ainsi, avant que cela (les conditions de la terre) ne devienne critique. À cette époque, Steiner a donné des indications fort peu justifiées, et il disait déjà qu’il fallait faire, faire, faire et prendre le temps de comprendre après. On est loin de pouvoir prendre le temps de comprendre ce que font les préparations biodynamiques mais ceux qui cultivent en biodynamie ou ceux qui en consomment les fruits savent que les résultats produits sont qualitativement probants. La chimie, qui ne voit pas plus loin que le bout de sa lorgnette minérale, ne voit donc rien, enfin , pas de différence quantitative.
Elle ne voit même pas que la biodynamie est capable de réveiller des sols très pauvres pour qu’ils portent des fruits, et cela sans apport minéraux quantitatif !


Sans le faire exprès j’avais choisi cette illustration pour ce billet. Je l’ai retrouvée sur le wiki paradigme dont j’ai reproduit plus bas la définition d’entrée…

👉 Académisme et paradigme 👈

Publié le Thu, 25 Apr 2013 07:27:27

sous ce titre se cache une question que je me pose depuis longtemps : Est-il possible de changer de paradigme dans le cadre d’une science académique ? Une seconde lui emboîte aussitôt le pas : peut-on être juge et partie pour répondre à cette première question ?

Aujourd’hui j’ai décidé de les poser en grand et d’argumenter un peu.

Notre science prend de l’âge sans prendre de ride, elle évolue sans cesse avec les découvertes d’une part, et leur compréhension dans certaines limites d’autre part. La science fondamentale est là, en principe, pour poser des questions, fouiller, investiguer, soulever des intérêts vis à vis de « choses », de phénomènes qui n’avaient jusque-là pas été (suffisamment) considérés.

Et on se pose maintenant la question d’un changement de paradigme, c’est-à-dire de devenir capable de considérer les choses, le monde autrement.

Le wiki de Paradigme dit « Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée). C’est une forme de rail de la pensée dont les lois ne doivent pas être confondues avec celles d’un autre paradigme et qui, le cas échéant, peuvent aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées. »

Le CNRTL  (Centre Nationale de Ressources Textuelles et Lexicales) dit plus structurellement parlant :

On pourrait croire que seul l’alinéa c.) est censé concerner la science mais il faut bien lire les deux autres propositions :

Mises en commun ces définitions nous proposent Des ensembles en a) et b) qui s’opposent à une conception dominante et de surcroît théorique en c)

Le flou lexical rejoint donc le flou wikipédien (néologisme)… Mais si la conception dominante de l’un s’accorde bien avec le rail de pensée de l’autre… on peut se poser la question : est-ce le bon chemin ?

Car en fait, que veut-on avec un changement de paradigme ? C’est sans doute une question encore préalable aux deux premières…

Ceux qui suivent ce blog le savent, je n’aime pas jouer avec les arguments des autres comme je viens de le faire, et comme en sont remplis des piles de bouquins qui abreuvent les librairies ; aussi vous me permettrez certainement de me situer à mon propre point de vue pour reprendre en sens inverse mes trois questions…

1) Pourquoi évoquer un changement de paradigme [nécessaire ?] ?

Il y a me semble-t-il deux constats qui nous imposent de voir le monde autrement :

Je renvoie ici chacun à sa propre méditation en proposant deux nouvelles questions (désolé) :

On a atteint une limite de la science, science qui a besoin de ressources nouvelles pour pouvoir avancer, c’est certain. Cela peut justifier l’intention d’une volonté de changement de paradigme.

2) Peut-on être juge et partie pour justifier un changement de paradigme ?

La réponse à cette question s’inscrit à travers deux mots : transversalité et science citoyenne.

>  Derrière transversalité il y a pluridisciplinarité, esprit de synthèse relationnelle, découverte des interactions.

>  Derrière citoyenneté il y a l’avis de tous les véritables acteurs et profiteurs : les gens du peuple, les populations, c’est-à-dire les êtres qui vivent ensemble au sein d’un même espace (bien sûr, il faudrait intégrer les autres règnes, mais étant non pensants nous leur devons bien de fidèles représentants).

À bien regarder derrière ces deux mots on trouve les idées fondamentales de l’écologie, non au sens politique, mais au sens épistémologique, c’est-à-dire une approche des interactions humains – environnement et humains humains (ce qui, une fois dépassé l’aspect fondamental, est sensé orienter politique, production et économie…) [3].

3) Est-il possible de changer de paradigme en restant dans l’académisme ?

L’académisme de la science actuelle peut penser qu’on est à l’aube d’un paradigme nouveau, c’est tout à fait louable, et cela montre que nos têtes pensantes et savantes ont leur part d’humanité. (Voir Jean Staune : Notre existence a-t-elle un sens ? et aussi ici pour ceux qui sont pressés, ou encore si on a moyennement le temps cette vidéo concernant la fusion dite froide.

Mais ce changement doit-il être induit, lancé, donc dirigé, par la science (galiléenne) qui a plus ou moins directement conduit à cette pensée : ne doit-on pas changer de paradigme ?

Il ne s’agit pas ici de dire que la question doit être détachée des scientifiques mais bien davantage qu’elle doit, certainement, appartenir à ce qui est périphérique, satellitaire à l’académisme ‘orthodoxe’, et cela même (et surtout) pour ouvrir de nouvelles voies.

Un véritable changement de regard ne peut s’obtenir que dans un cadre non formaté, car il faut pouvoir être ouvert pour accueillir ce qui vient d’incongru, d’anodin, de singulier et se laisser interpeller par des hypothèses qui ne soient pas préjugées, ou qui ne dépendent pas du formatage de nos instruments et de la confiance qu’on place en eux.

On trouvera ainsi dans le monde commun (celui qui s’offre à tous les hommes, pas aux seuls détenteurs de la connaissance ou de l’économie), des idées nouvelles, des voies nouvelles, des idées ouvertes, des voies ouvertes.

Pour changer de paradigme, ne fait-il pas rassembler des formes scientifiques et citoyennes, abandonner les formes dominantes, mettre à plat toutes les interrogations que le monde nous soumet parce qu’il a été dérangé dans sa calme routine – parfois hoqueteuse tout de même – ?

L’anthropocène devra accuser non de nos dégâts sur la planète mais de la conscience et des actes que nous aurons déployés pour les corriger.


Bon, je sais que j’ai  prêché un peu pour ma paroisse, que je suis juge et partie ; mais je sais aussi que je suis concerné en tant que citoyen par les décisions politiques d’orientation écologique [d'autant que je suis conseiller en écologie, écologue bien avant d'être, peut-être, écologiste... (ah, ces mots en -iste !!!)].

La transition énergétique dont on parle tant doit s’élargir pour devenir une transition tout court, une impulsion de métamorphose

Alors, ultime question :  vers quel paradigme devrions-nous glisser ?

Je crois que déjà, il faut se dire qu’à l’heure où nous misons tout sur le calcul, il est la « chose » dont il faut se détacher pour s’ouvrir à plus de confiance en notre sensibilité, à nos perceptions, pour croire davantage en nous-mêmes, pour retrouver un contact réel, c’est-à-dire qualitatif avec la nature, extérieure autant qu’humaine.

Le calcul doit (re)devenir un accessoire, pas une force de preuve, pas non plus une perspective (« à l’horizon 2030, … …« ). L’analyse doit laisser une place (confortable) à la synthèse dès le départ : voir large, s’ouvrir, laisser entrer le monde et le laisser décanter dans la paix.

Relire la nature dans ce qu’elle nous offre au quotidien, relire et repenser autrement, avec de nouveaux éclairages, de nouvelles perspectives, installer un nouveau paradigme, un nouveau lien à la nature, car relire c’est aussi se relier, voire se re-lier, renouveler notre attachement à notre hôte.

(extrait de « Ce que nous dit le Vert dans le spectre » – titre provisoire -, évocations sur la Lumière de la part de votre serviteur).

Allez, « bonne chance » à tous, car, ne serait-ce que :

il est grand temps de changer de paradigme !

La suite du développement de ce sujet est dans un texte en format numérique (.pdf ou e-pub) pour toute contribution supérieure à 3.99€ par titre. Disponible ici.

Patrick ROUSSEL

NOTES

[1] Manque de confiance en la nature : Notre dispendieuse activité industrielle nous porte à trouver des solutions techniques pour répondre à des problèmes du Vivant, un Vivant dont on ignore tout et qu’à la limite on ne considère même pas vraiment dans son archétype, le réduisant à la somme des espèces qui composent la biodiversité.

Le volcan islandais au nom imprononçable mais heureusement inscriptible, l’Eyjafjallajökull nous a honorés d’une terrible pluie de cendres dont on perçoit après coup et tragédisme qu’elle a largement participé à fertiliser l’océan ou les champs (voir ici, et ici comme exemples) . [retour texte]

[2] Citoyenneté : Évidemment lorsqu’on arrive sur les commentaires qui émaillent par exemple cette information sur les brebis transgéniques fluorescentes on a de quoi douter d’un pouvoir quelconque de la citoyenneté. Il ne s’agit pas de demander l’avis de tous mais d’aller vers des impulsions comme celle de Jacques Testart. [retour texte]

[3] Écologie : en fait il est paradoxale, ou incongru, de séparer l’écologie environnementale de l’écologie humaine. Il ne saurait y avoir qu’une seule écologie car dans l’environnement il y a l’humain… et tout humain fait aussi partie de l’environnement des autres : La nature n’est pas l’environnement sans la nature humaine… [retour texte]


👉 Obscurantisme scientifique 👈

Publié initialement le Thu, 09 May 2013 07:39:20 +0000

Tourmente sur l’Université Interdisciplinaire de Paris : voir http://www.staune.fr/Voyage-au-coeur-de-l-obscurantisme.html* qui date un peu, je pense, bien qu'il ne soit pas daté (ou bien cela ne saute pas aux yeux...),  il soulève des points capitaux quant à l'avenir de la science.

[* Sous ce lien vous trouverez un article intéressant écrit par Jean Staune de l'IUP. L'Institut Universitaire de Paris est une association présidée, à l'heure où j'écris, par Jean-François Lambert, Trinh Xuan Thuan en est le Vice-Président et Jean Staune, le Secrétaire Général.]

Ce billet n’est pas pour polémiquer sur l’article, son texte est intéressant, mais il montre bien où en est une science qui souffre.

Bon, cet article est quand même un peu œil pour œil, dent pour dent pour rester dans une paraphrase qui plaira à son auteur qui n’hésite pas à reprendre d’autres paroles : « Darwin, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » !!!…

Jean Staune plaide à travers tous ses écrits pour que les laboratoires ne restent pas fermés sur eux-mêmes et considèrent le monde sous un autre angle que celui en cours jusqu’à présent. C’est bien, mais si J. Staune propose de s’ouvrir, il l'entend dans un cadre qu'il veut garder volontairement fermé, protecteur d'une éthique peut-être, d'une doctrine sans doute…

Citons : « Tous nos intervenants sont universitaires, chercheurs au CNRS ou faisant partie d’un organisme officiel. Certes certains d’entre eux présentent parfois des idées novatrices qui n’ont pas encore reçu l’aval de la communauté scientifique : cela fait partie du rôle de l’UIP. Mais il s’agit toujours de cas isolés. »

J. Staune est une sorte de figure de proue relativement médiatique1 du nouveau paradigme (« il faut penser autrement ») et ses intentions sont donc apparemment louables ; l'association scIence que je préside a même cru possible d’avoir un soutien de la part de son institut il y a bientôt 4 ans car nous nous retrouvions dans une large part de son discours. Après sa première réponse totalement fermée, il a avoué ne pas aimer les chercheurs indépendants, façon directe voire blessante de nous claquer la porte au nez…

L’IUP, dont il est le président, veut incarner une nouvelle façon de voir, c’est sa ligne et je n’ai rien à y redire, je pense qu'on est nombreux à en être à ce point. Et finalement, je ne suis pas mécontentent de son refus à notre égard car l’article ci-dessus mentionné et d’autres m’interpellent sur ce que veut la science d’aujourd’hui, cette science qui déchosifie le matérialisme en le rendant quantique pour rester dans l’unicité de sa pensée.

J'aurai alors juste 3 questions totalement ouvertes à poser à l'ensemble des scientifiques (indépendants, dépendants, convaincus, isolés, bleus, verts, courtois, vindicatifs, etc...) :

  1. Cette nouvelle façon de voir espérée peut-elle véritablement partir de là où on en est ?
  2. Pourquoi caution serait-elle à donner à une science purement académique ?
  3. Ne doit-on pas (accepter de) faire table rase avant de regarder autrement ?

Bon mois de mai

Patrick Roussel

 

PS : je tiens à disposition pour ceux qui le veulent une version numérique de la suite de mes articles sur Académisme et Paradigme (un petite quinzaine de pages A5). Envoi par mail (format liseuse ou pdf imprimable) sur simple demande accompagnée d’un chèque de 4 €.

NOTE

1 : Émission d’Europe 1 du 14 décembre, débat sur sur les expériences de mort imminente avec la participation de Didier van Cauwelaert (écrivain), Sonia Barkallah (réalisatrice) et le médecin- anesthésiste Jean-Jacques Charbonier : http://uip.edu/video/jean-staune-sur-europe-1


👉 Vous avez dit « nucléaire » ? (avec message pour AREVA) 👈

Publié le Fri, 07 Jun 2013 07:10:44

par Patrick ROUSSEL

 
Chers lecteurs, voici un billet hors thème du mois.

Le nucléaire… : il y aurait tant à dire sur ce sujet que je préfère généralement me taire.

Mais l’augmentation prochaine des tarifs edf soit disant justifiée par la couverture des frais de fonctionnement m’a poussé un peu à réfléchir sur la question de la production d’électricité à partir du nucléaire dont se charge directement edf (et éventuellement de façon indirecte avec son partenaire areva qui installe son EPR en partie sur nos deniers pour pouvoir faire de gros profits peut-être bien sans avoir à couvrir des frais de fonctionnement, de démantèlement, etc. bref je ne sais pas trop quels sont les accords edf erdf areva état).  edf ne fait pas tout mais sous-traite à des entreprises qui vendent leur services et empochent les bénéfices…

Sur le site edf on trouve :

« EDF prend en charge la totalité de ses déchets radioactifs depuis la mise en service de sa première centrale nucléaire. Pour les gérer, l’entreprise a toujours appliqué quatre principes qui permettent de réduire les déchets et de protéger l’homme – aussi bien le public que les salariés – et l’environnement. »

C’est faux, ou alors edf c’est nous… Les profits sont bel et bien dégagés, mais edf ne prend pas dessus pour assumer ce qui a été du temps de De Gaule une perspective énergétique et lucrative très avantageuse ( l’état finance les constructions, edf produit et distribue, les investisseurs touchent leurs dividendes, … je me trompe ?!). Comment, à l’époque d’une transition énergétique qui prend conscience, rattraper le retard sachant que les dividendes ont été ingérés sous forme de foie gras et autres caviar ou ferrari, ou encore (r)achat d’usines de sous-traitement pour le compte d’edf dès les premiers jours de leur versement ?

J’ai été détourné de ma recherche dès son entrée en matière par la première page de ma recherche d’informations ; alors venons-en au vif du sujet, car si l’économie est passionnante, je manque pour elle de trop de concepts.

1) Gaz à effet de serre

En me baladant sur le site edf, j’ai lu l’argument phare cité en prologue de leur « carte des centrales nucléaires »1. On y lit :

« La disponibilité des 58 réacteurs répartis sur 19 centrales standardisées, construites pour fonctionner au moins 40 ans, garantit une production d’électricité performante, sûre, sans émission de gaz à effet de serre. »

Et c’est vrai, dans les réactions nucléaires le gaz carbonique n’est pour rien.

Parenthèse bémol : Pour produire une tonne de béton on libère une tonne de CO2 (gaz carbonique) ; pour faire du béton il faut :

Rappel, lors de l’hydratation du ciment (processus de durcissement), il y a formation d’hydroxyde de calcium Ca(OH)2, conférant à la pâte de ciment un caractère fortement basique. Les fers d’armature obtiennent ainsi une protection naturelle contre la corrosion. La pénétration d’acide carbonique, CO2 normalement présent dans l’air, permet la formation de carbonate de calcium, CaCO3 (carbonatation : Ca(OH)2 + CO2 devient CaCO

+ H2O).
[réf. texte : http://www.genetti.ch/b_chimie.htm ]

Je reconnais avoir été un peu fort dans mon accusation car c’est vrai le béton ne garde pas toute l’eau qu’on lui a donnée… puisqu’en formant du carbonate de calcium il en dégage et il piège même du CO2 (mais sur quelques millimètres seulement, millimètres qu’on voudrait bien ne pas voir, pour cause d’affaiblissement par rouille des fers…),

Rappel : le sable à béton commence à manquer sur Terre, il est sujet d’une exploitation non contrôlée, et cela même dans des lieux critiques comme les Maldives !!!

Rappel : Le principe de la fabrication du ciment est le suivant : calcaires et argiles sont extraits des carrières, puis concassés, homogénéisés, portés à haute température (1 450 °C) dans un four. Le produit obtenu après refroidissement rapide (la trempe) est le clinker. Un mélange d’argile et de calcaire est introduit dans un four tubulaire rotatif légèrement incliné chauffé par une flamme aux environs de 2 000 °C. Cette flamme est alimentée par différents combustibles solides, liquides ou gazeux. Au contact des gaz chauds la matière s’échauffe progressivement. À l’entrée la température de l’ordre de 800 °C provoque la déshydratation des argiles et la décarbonation du calcaire pour produire la chaux(CaO). Puis la chaux se combine d’une part à l’alumine et l’oxyde de Fer pour former des aluminates et aluminoferrites de calcium, et d’autre part, à la silice pour former du silicate bicalcique (bélite). La température augmentant tandis que la matière progresse vers la flamme, les aluminates (1 450 °C) et aluminoferrites (1 380 °C) fondent : cette phase de fusion favorise la formation de silicate tricalcique à partir du silicate bicalcique et de la chaux restante. C’est l’hydratation au cours de cette phase qui donne l’essentiel de sa résistance au béton de ciment Portland.
[réf. texte Wikipédia ciment portland)]

Bon on me dira, oui mais une fois la centrale construite… plus de CO2, bin pas vraiment car il faut du béton pour les conteneurs à déchets par exemple et comme on ne peut pas concentrer ces fichus déchets il faut beaucoup de béton pour un chouïa de déchets… par exemple : 28500 fûts de déchets radioactifs au large de La Hague … sans commentaire, mais article pour public averti !

Bon là il s’agit d’anciens fût datant des années 50-60 du siècle passé… depuis on a fait des progrès (il faut du verre par exemple – donc du sable… -) un article ici (http://www.dechets-radioactifs.com/defi-science-technique/concevoir-stockage-souterrain/choix-materiaux.html) [pour faire du verre, on chauffe, non ? Et avec quoi ? Avec de l'électricité issue du nucléaire, pas avec du gaz naturel ou autre carburant - enfin je pense ! -]

Donc, pas de gaz carbonique qu’y disent chez edf, ah bon !!! (Et ne parlons pas de l’aluminium et le fer bien présent dans nos centrales, qui sont champions en ce qui concerne le dégagement de gaz carbonique – bin quoi ?! C'est vrai, le charbon est très pratique pour réduire l’oxyde d’aluminium ou de fer.)

En fait de l’extraction du minerai à l’entassement des résidus en passant par les infrastructure, le nucléaire est … sale (mais les locaux sont nickel) : il est générateur de gaz carbonique.

2) Rayonnement

Une centrale rayonne 400 fois moins en une année qu’un téléviseur.... c'est ce que j'ai vu sur le site d'EDF (mais que je ne retrouve pas pour la remise en place de cet article, je m'appuie donc sur mon texte d'origine).

La Terre est championne du rayonnement (naturel s’entend) qu’on subit en tant qu’hôte de la planète. Oui mais la Terre rayonne discrètement (foi d’un limousin). Elle se transforme petit à petit en étoile (par réaction en chaine, le rayonnement augmente lentement, très lentement, au fur et à mesure le vivant l’amadoue, se conforme à l’évolution de la radioactivité : la nature, c’est comme ça !).

Parenthèse bémol :

Et heureusement qu’une centrale ne rayonne pas ! Ils sont comiques chez edf, sinon personne ne voudrait y travailler !

Par contre Tchernobyl, Fukushima, etc. [voir vidéo en lien en webographie]. Et là ça rayonne dure, loin et pour longtemps ; l’avenir de ceux qui y travaillent (ou qui y ont travaillé – comme les liquidateurs -) est un véritable sacrifice plus ou moins imposé malgré les protections (dérisoires ou ridicules) prises.

Bon chez nous les accidents ne sont pas (trop) possibles, c’est ce qu’on nous dit bien qu’on mette en place toute une politique de protection des risques …

Mais c’est où chez nous ? Eh bien chez nous depuis 1986 s’appelle Tchernobyl, et depuis 2011 on a une résidence secondaire qui s’appelle Fukushima…, un refuge à Three Miles Island depuis 1979, et puis on a aussi quelques aires de campings à droite à gauche (pardon à l’est à l’ouest, au nord et au sud) depuis 1945 etc. (voir l’excellente animation ci-après, vous y verrez comment on a amorcé la transformation de la terre en étoile) :


Tous les essais nucléaires dans le monde de...
par Bender_79

et une version plus moderne ajoutée en septembre 2015

3) Pollution / accident de Fukushima

Pour finir je suggère une idée à AREVA pour palier le stockage de l’eau contaminée à Fukushima :

Au lieu d’entasser l’eau contaminée et d’attendre que les piscines lâchent, on peut forcer l’évaporation et la concentration résultante des éléments radioactifs (qui ne partiront pas avec la vapeur d’eau) en imbibant des quantités nécessaires de galets d’argile expansée (ou autres substrats hydrophiles emmagasineurs adaptés) régulièrement immergés puis aérés, séchés (chauffage, ventilation, circulation, etc.). Il suffit ensuite de traiter les argiles piégeuses arrivées à concentration optimale.

Cette idée est ma propriété, elle est soumise à droits d’auteur en cas d’utilisation, le cas échéant où on la trouverait perspicace.

&bnsp;

A+

______

Webographie intéressante :

Le sable: https://pod.phm.education.gouv.fr/video/19954-le-sable-enquete-sur-une-disparition-artemp4/

http://independentwho.org/fr/2013/04/01/crime-tchernobyl-fukushima/

Tchernobyl : les liquidateurs oubliés (pour public sensible) http://youtu.be/3cPw6vfuRy4

Tchernobyl : les liquidateurs en colère (pour public averti) http://www.ina.fr/video/CAB00061652

Page du 16 juin 2011 site vie publique.fr (soutenu par le gouvernement) https://www.asn.fr/information/archives-des-actualites/quelles-ameliorations-pour-la-surete-des-installations-nucleaires-en-france

NOTES

[1] C’est à dessein qu’aucun lien vers le site d’edf ne sera reproduit, je ne tiens pas à faire de la publicité…


👉 La grêle et la neige 👈

Publié le 21 juin 2013

Les circonstances météo sur un axe Chambéry Genève de ce jeudi 20 juin 2013, me poussent à émettre une réflexion sur la différence grêle-neige. (J’étais sous la grêle !!!)

On trouve dans la littérature beaucoup de renseignement sur la structure en pelure d’oignon du grêlon (Wiki Grêle) et la structure rayonnante de la neige (Wiki Neige).

grelon sur carroserie

Gare à la grêle car le grêlon agressif grave la carrosserie ! (Répéter 10 fois de plus en plus vite comme une averse de grêle). Celle qui vous pique c'est la ronde, celle qui vous chatouille c'est l'épineuse.

La neige nous surprend généralement par :

La grêle est d’une autre trempe :

Voilà deux mondes que tout oppose. Bien sûr la neige n’est pas toujours réjouissante mais elle détend quand elle commence à tomber : on fuit la pluie glaciale à 0°C, on sort voir ou on regarde tomber la neige à -1°C qui est sèche et est source d’émerveillement.

On s’inquiète de la durée au premier grêlon, on espère une couche blanche de neige au premier flocon (en espérant qu’elle nous gêne pas…).

On subit la grêle, on profite de la neige ; et la nature fait de même ! [Sous la neige, il y a protection des grands froids extérieurs et tant qu'elle ne fait pas masse par la fonte ou mouillage, la neige protège en laissant vivre une part de lumière, l'herbe qui ne gèle pas sous son manteau ne jaunit pas non plus...]

Nous voilà en présence de deux gestes totalement opposés sur tous les plans. Deux manifestations de la glace météorique (« qui tombe du ciel« ).

La grêle semble être une précipitation précipitée, accélérée, une masse qui descend après une souffrance de folie dans la masse nuageuse où elle a été formée violemment. Il y a quelque chose de lunaire, quelque chose qui prend, attire, fait corps.

La neige semble être une précipitation retenue, elle tombe malgré elle (sans doute à cause de Newton et l’idée de gravitation…). Il y a quelque chose de solaire dans cette manière qu’a le froid de prendre l’eau, de l’étendre en fins rayons, de lui faire oublier de se mettre en boule de se rassembler, chaque rameau qui pousse sur la branche se retient de tendre vers la boule massive tout en se donnant.

Prendre le moins de place possible pour le maximum de matière (même les agglomérats de grêlons se comblent d’eau qui gèle conférant à l’objet une tenue remarquable au choc de l’atterrissage) pour anéantir l’espace vivant de la forme (destruction) : voilà la grêle ! La grêle envahit l’espace, se approprie, s’en crée !

Prendre de l’espace, le maximum d’espace, avec le minimum de matière pour envelopper de légèreté (protection) : voilà la neige. La neige habite l’espace disponible.

Guerre et paix, l’eau solide ravageuse et l’eau solide bienfaitrice, une souffrance et une … bénédiction !

Leur blanc serait-il un point commun ?… Pas vraiment le grêlon éteint la lumière au sein de sa transparence, c’est un blanc d’opacité ; le flocon la réfléchit en tout sens, c’est un blanc d’éclat.

Le grêlon densifie, matérialise, fait effet de masse, rapidement ; le flocon cristallise, il se met en forme, lentement.

Notre monde est aussi ainsi… la tendance à la vie, la tendance à la masse.

Il y a notre énergie nucléaire, fondée sur l’instabilité des éléments massifs (uranium), nos recherches sur l’origine de la masse, l’élément « responsable » de la masse, de la force de gravitation, le fameux boson de Higgs, petite « boule »qui détiendrait l’essentiel de la masse… Il y a aussi ces graines (petites boules) auxquelles nous donnons une force de destruction (OGM)…. il y a aussi ces pépites qui remplissent nos réserves d’or… pépites refondues, calibrées, etc..

De l’autre côté (de quoi ? de la conscience peut-être…) il y a le vivant qui s’épanouit, rayonne, crée l’espace en se dégageant de la masse, en élevant la terre au-dessus de la Terre, s’imprègne de lumière, d’air et vit de légèreté.

Ne nous étonnons pas trop de notre civilisation qui détruit plus qu’elle ne construit (regardons de prêt ce qu’on construit…). Il y a des choix à faire… : côté grêle ou côté neige ?

Il y a juste à côté de tout cela le chaos du climat qui pousse à revoir notre copie !

La vie est comme un miroir. Si tu lui souris, elle te renvoie ton image.

Louis NUCERA in Avenue des Diables-Bleus

A +

(Amusant : pendant le thème de mai sur le paradigme il est venu comme nécessaire de parler du nucléaire, et voilà que pendant le thème de juin sur le climat il est venu en ce jour de l’été, la nécessité de poser un regard synthétique sur un événement météorologique plutôt froid.)>


👉 Climat : un maître-mot du XXIe siècle 👈

Publié le Sun, 23 Jun 2013 06:24:44

Synopsis :

Le chaos climatique dans lequel nous sommes entraînés est un effet de l'action humaine, c'est que nous dit le GIEC. Les climato-sceptiques, ceux qui pensent que le GIEC se trompe, disent que nous sommes dans un cycle et qu'il n'y à rien à faire au final de d'accepter. J'ai tenu à revoir le climat sous un regard goethéen.

Ma réflexion m'a entraîné au-delà de ce que je pensais initialement. J'ai ainsi pris conscience de l'importance majeur de la présence d'eau surnuméraire et fossile. J'ai ensuite pu poursuivre en décrivant d'une manière inattendue pour moi les rapports entre les acteurs du climat, la place de l'humain.

Le texte intégral était paru sur ce blog. Il est maintenant disponible uniquement en version augmentée, numérique e-pub ou pdf – participation minimum 4 € en contactant Patrick Roussel].

Table des chapitres

Chapitre I : La rencontre du phénomène « climat » :

1) Bilan
2) Le drame au sein du drame technologique
3) Le climat

Chapitre II : Problématiques

1) Le problème pétrolier : au-delà du carbone fossile
2) Le problème du climat

Chapitre III : Façon de voir

1) Le problème « atmosphérique »
2) Simulons ???
3) Alors, avançons

Chapitre IV : Perspectives

1) Les acteurs du climat
Air (composition de divers gaz)
Eau (protoxyde d'hydrogène)
Gaz carbonique (dioxyde de carbone)

2) Que représentent ces trois gaz (air, eau, gaz carbonique) ?
3) Que faire pour palier le chaos climatique ?
4) Faire fleurir le désert pour donner à manger à ceux qui ont faim.


👉 le poster des moutons 👈

Publié le Tue, 30 Jul 2013 06:05:34

Le poster des moutons

Apparemment les tirages les plus anciens n'identifient pas le mouton remontant la marée ovine comme étant noir. Il était totalement impersonnel, seul son "excusez-moi ... excusez-moi ... excusez-moi ..." l'identifie. (Voir le commentaire du 8 sept. 2023.)

Ce poster qui a eu son heure est terrible. Le mouton qui va en sens inverse en croisent d'autres qui pourraient bien l'entraîner, mais non, il est poli et fait son affaire de sa propre détermination... Ainsi était le dessinateur qui, à n'en pas douter, attend encore de là où il est que l'heure vienne et que les moutons qu'il croise en chemin sous la forme de ce mouton têtu constatent qu'ils ne savent peut-être même pas pourquoi eux ils avancent.

François de Kresz  : Ce nom évoque-t-il quelque chose ou quelqu’un pour vous ?

Pour moi, oui, un vieux monsieur qui, à 90 ans (depuis le 3 mai 1923), savait encore regarder le monde avec un œil critique et constructeur.

 

François nous a quittés le dimanche 28 juillet 2013 après une semaine de coma suite à un AVC. Il vivait dans une grande solitude assisté d'un ami fidèle.

François avait été un dur du Larzac ! On connait ici ou là cette affiche qu’il avait dessinée à Vaison :

François de Kresz (1974) (dans la bulle il est écrit : « excusez-moi… excusez-moi …. excusez-moi »)

Il était entré au foyer logement de la Capelle à Saint Affrique – Aveyron – ce printemps après une chute qui lui montré que vivre (presque) seul n’était plus trop de son âge.

Hongrois exilé il a fini sa vie sur la rive du Cernon à Nouzet (Saint Rome de Cernon – 12).

Artiste, ce qu’on sait moins de lui est qu’il a écrit un remarquable ouvrage sur la tectonique. Cet ouvrage, signé testament d’un inconnu, est un mémorandum dont le titre éloquent est Mythes scientifiques au service des crimes planétaires.

Paix à lui dans son nouveau chemin. Qu’il soit entendu là où il est maintenant et que résonne ce qu’il a essayé de nous dire.

Patrick Roussel

NB : un office religieux sera donné à Saint Rome de Cernon le 8 août à 14h30.

le poster des moutons qui tombent de la falaise, un seul remonte la masse

COMMENTAIRES

Commentaire de Daniel.
En 1974 j'avais 14 ans . J'habitais entre Avignon et Orange . Un jour de cette année là je circulais sur la route N7 entre ces 2 villes avec mon vélomoteur , mon attention est attirée par un cylindre au bord de la route .
Je le ramasse et je constate qu'il y a des choses a l'intérieur .
Je rentre et découvre un lot d'affiches au moins 30 affiches . Il s'agit de cette affiches que vous présentez sur votre BLOG . Il n'y avait ni adresse ni rien qui me permette de savoir où allait ce tube d'affiche . Immédiatement l'affiche recouvre les murs de ma chambre . J'ai gardé très longtemps un exemplaire de cette affiche , les autres je les ai données au fur et a mesure .
Voilà je sais enfin qui était l'auteur de cette affiche en tous cas son histoire . Cette affiche a construit en moi un éveil qui a certainement fait en sorte que je ne suive pas le troupeau bêtement . Merci a François et que la paix soit avec lui, merci a vous également
Daniel

Réponse de Patrick Roussel
Merci beaucoup Daniel, c'est très touchant. François n'a pas eu une vie très facile mais (car ?) il a toujours gardé son esprit frondeur !

 

Commentaire de Françaoise.
Bonsoir,
c'est curieux car en 1974 j'avais 12 ans et j'habitais entre Orange et Avignon (côté Gard rhodanien) mais j'ai découvert cette affiche quelques années plus tard (1978), je l'ai achetée à Avignon, elle m'a toujours accompagnée et aujourd'hui encore elle a sa place sur un mur de ma chambre! Comme Daniel, cette affiche a contribué à mettre mon esprit en éveil, je comprends mieux aujourd'hui pourquoi je suis souvent à contre sens du troupeau...;-). Bien qu'elle soit signée François de Kresz (1974), je ne connaissais pas l'auteur de ce dessin, ni son histoire, merci à vous pour ce bel hommage.
M. Roussel, on peut penser que ce qu'il a essayé de nous dire résonne encore puisque nous sommes au-moins deux à avoir vécu la même expérience au contact de son dessin et à avoir transmis son message autour de nous.
Françoise

Réponse de Patrick Roussel
Merci Françoise pour cette contribution. François aurait dû mettre plusieurs moutons à contresens car nous sommes très nombreux.
Quand y aura-t-il plus de moutons noirs que de blancs ?...

 

Commentaire de Stéphanie.
Bonjour
Je termine une formation en sophrologie et je cherche à acquérir le poster du mouton noir de François de kresz. Pouvez vous me dire comment trouver ce poster ?
En vous remerciant
Cordialement
Stéphanie

Réponse de Patrick Roussel
Merci pour la demande. Malheureusement j'ignore qui pourrait en posséder encore à céder... d'autant que, d'une certaine façon, il prend de la valeur plus le temps passe puisque, si on regarde les choses en face, le nombre de moutons cherchant à remonter le courant ne fait qu'augmenter...
Toute plaisanterie mise à part, dites-moi si vous le trouvez.
Cordialement,
PRoussel

 

Commentaire de Véronique.
Bonjour
je suis PE et je souhaite me procurer l'affiche pouvez vous me dire si il y a une imprimerie qui aurait été tenté de la rereproduire ?

Réponse de Patrick Roussel
Bonjour et merci pour votre intérêt. Je n'ai aucune idée à ce propos mais je ne pense pas. Si les luttes sur le Larzac sont toujours un sujet sur la région, il faut peut-être poser la question aux imprimeurs autour de Millau.

 

Commentaire de Richard.
Bonjour, Où peut-on se procurer ou consulter le livre : 'Mythes scientifiques au service des crimes planétaires' dont le titre s'avère vraiment prophétique au moment où j'écris ces lignes !
Merci pour cet article !
Amicalement
Richard

Réponse de Patrick Roussel
Bonjour Richard,
je suis désolé, je découvre seulement maintenant ses messages suite à des problèmes de mail que le temps ne m'a permis de résoudre ! Le livre que vous évoquez ‘Mythes scientifiques au service des crimes planétaires’ n'est pas un livre mais un travail entrepris par François. Son fils doit avoir le texte ; à l'époque il était au Canada.

 

Commentaire de Mathieu.
Bonjour, cette affiche est un pan de mon enfance, ce poster était sur la porte des toilettes côté intérieur, détail sans importance, mais j'ai pu l'observer à loisir. Il faut savoir que sur l'original, le mouton qui remonte à contre sens n'est pas noir, mais blanc comme les autres. Ce poster à probablement contribué à forger mon esprit critique et ne pas avoir peur d'aller à contre sens de la masse. Car aussi longtemps que je me souvienne j'en ai toujours parfaitement compris le sens. Renforcé par le détail de l'agneau arrêté au bord de la falaise qui regarde sa mère d'un air inquiet. Je me rappelle qu'enfant je m'identifier à cette agneau, et secrètement j’espérais qu'il ne saute jamais. Bref dessin génial et toujours d'actualité.

Réponse de Patrick Roussel
Bonjour Matthieu,
La méditation au toilettes est parfois importante... et l'histoire de l'agneau implorant dans son incompréhension de cette folie a dû vous permettre de nager à votre tour à contre-flot. Qu'est-ce qui vous fait penser que le mouton était blanc sur l'original ? J'ai vu le poster chez François, je dirais malgré les années qu'il était noir. Mais ai-je vu un original ?... Ensemble nous n'avons pas échangé sur ces luttes qui pour moi, à l'époque où elles se déroulaient, n'étaient qu'un fait d'actualité un peu lancinant... dont la réalité n'aurait été pour ainsi dire que médiatique !

 

Commentaire de Lucie.
Bonjour,
A tous ceux qui chercheraient cette affiche, un imprimeur parisien la ressort sur commande et la distribue via etsy: https://www.etsy.com/ca-fr/listing/922259635/francois-de-kresz-affiche-vintage Pour ma part, je recherche toute information utile qui pourrait permettre de consulter le fameux manuscrit "Mythes scientifiques au service des crimes planétaires".

Réponse de Patrick Roussel

Bonjour Lucie et merci !
J'ai eu ce manuscrit, tapuscrit entre les mains. Il doit être chez son fils si celui-ci l'a gardé ; à l’époque du décès de François ce fils était au Canada... Je ne peux guère vous en dire si ce n'est que François l'a réalisé après avoir récupéré un document perdu par un cycliste. François était alors à Paris comme dessinateur. Il a lu le document (je ne sais plus trop, c'était peut-être un livre) sur la tectonique des plaques et il s'est passionné pour le sujet à partir de ce moment. Je me souviens d'un texte extrêmement dense, comme une sorte de compilation de document accompagné de multiples réflexions. J'aurais dû lui demander un exemplaire... mais je n'ai pas eu l'occasion de le revoir ! Si vous trouvez des infos... je suis preneur :)

 

Commentaire de Christian.
Bonjour et merci pour cet article.
né en 1960, vacancier en famille en Provence (ce devait être en 1976), je me souviens avoir repéré ce poster (poster qui m'a -chose notable- tout de suite attiré) dans une "boutique" style bric à brac à Vaison la Romaine puis y être retourné peu de temps après avec mon père, muni de mon argent de poche.
Comme c'était l'auteur à qui je l'achetais, je lui ai demandé de le signer ce qu'il a fait sans barguigner.
J'ai le très vague souvenir d'un homme assez maigre, plutôt austère (peu démonstratif), légèrement impressionnant pour l'ado que j'étais. Et c'est ainsi que depuis 46 ans ce poster m'accompagne, dûment encadré, suscitant à chaque fois remarques ou commentaires de nos invités.
Je confirme que sur mon exemplaire "le mouton qui parle" est blanc ; il me semble que l'avoir représenté en noir par la suite est un ajout inutile d'abord parce que cela grossit un trait que l'auteur veut délicat et discret (un mouton parmi d'autres dont on ne voit pas immédiatement qu'il va "dans l'autre sens") et ensuite parce que cela finalement dénature le propos : un mouton noir serait en quelque sorte prédestiné à être à contre-courant alors que le mouton blanc c'est vous ou moi si tant est que nous souhaitions être assez vigilants pour l'être.
Merci pour ce bon moment de nostalgie et pour cette occasion de rendre un petit hommage très sincère à François de Kresz et à son coup de génie artistico-philosophico-politique si marquant.
Christian

Réponse de Patrick Roussel

Bonjour Christian,
Merci pour cet hommage à François. Lorsque je l'ai rencontré (d'abord par relation épistolaire, puis téléphonique et enfin physiquement chez lui), il était encore comme vous le décrivez, mais peut-être en plus aigri contre une société boiteuse, et en même temps contre son fils. Il lui semblait que personne n'avait vraiment pris soin de considérer son travail scientifique, lui qui ne l'était pas (il en fut de même pour quelqu'un qui de son côté a atteint la célébrité pour ce qu'il considérait comme important mais pas forcément le plus important de son œuvre... : Goethe, scientifique oublié, "insignifié" !). J'ai vu le poster chez François mais je suis bien incapable de dire si le mouton y était noir ou blanc... Lui se sentait comme un vilain petit canard, un cygnet bien gris sinon mouton noir. Je pense qu'il est parti trop seul. Il avait un ami proche (voisin, ce qui n'était pas mon cas, je me considère comme un ami lointain, un ami téléphone...) qui avait été des luttes sur le plateau.

 

Commentaire de Elvirami.
Bonjour, Jamais ce poster n'aura été autant d'actualité et je suis certain que François de Kresz aurait aimé que son poster soit amplement diffusé. Pour ceux que cela intéresse vous pouvez télécharger l'affiche au format A0 a partir de la page https://sud-gironde.com/moutons-sud-gironde-gratuit.html

Réponse de Patrick Roussel
Bonjour et grand merci Elvirami ! Vous allez sauver du monde...

 

👉 "Utilise"-t-on notre cerveau ? 👈

Publié le Thu, 19 Sep 2013 20:21:54

Proverbe chinois : Les réflexions qui descendent dans le cœur, mènent plus loin que celles qui vont au bout du monde.

Utilise-t-on notre cerveau ?

Ce titre répond à une image (la première) qui traîne sur FaceBook ou ailleurs à laquelle j’ai réagi en la transformant (la seconde) :

Pour être utilisable un objet doit être manipulable par une volonté quelconque. Ce n’est pas le cas du cerveau (sauf peut-être chez certains individus qui demeurent des exceptions je pense). Penser par exemple n’est pas utiliser son cerveau pour quoi que ce soit, mais simplement utiliser à bon escient sa faculté passive.

Voyons cela.

J’utilise mes muscles sans peine si j’arrive à les mobiliser. Si mon annulaire a eu le tendon extenseur rapidement déchiré, je vous assure par expérience qu’après cicatrisation j’ai un mal fou à retrouver l’énergie de redresser ma dernière phalange, ce n’est pourtant pas l’envie qui me manque !

Mais ce n’est pas en disant « je veux » que ça marche… mes nerfs dits moteurs ont donc besoin d’un moteur… moteur qui n’est que moi sans doute, et plus certainement : Moi !

👉 Substance nerveuse 👈

Le cerveau ne « s’utilise » pas… il assume sa fonction en se passant de notre intervention, sinon ce serait terrible… on y mettrait un sacré chaos !

Contrairement à un outil, il est davantage une sorte de nœud centralisateur dont la fonction est utilisée par notre être pour la perception, toutes les perceptions (notre être n’est pas notre conscience mais prend conscience par son potentiel nerveux (pour ne pas dire seulement cervical) de son organisation corporelle et de ce qui l’entoure…).

Le cerveau n'est pas localisé dans le crâne, ses extensions nerveuses font indéniablement partie de lui (observons la contraction de nos orteil quand on pense ''fort''...). Il est partout, comme le sang dont le réseau est concentré au niveau du cœur, le système nerveux possède une sorte de nœud : le cerveau.

Le cerveau est réactif, primaire : cause / effet quasiment mécanique. Je dis quasiment car il ne s’agit pas du tout de mécanique (contrairement aux muscles qu’on peut à la limite voir comme actionneurs des mouvements mécaniques possibles de notre squelette). Le cerveau « travaille » davantage comme un … miroir :

Mais qui modifie ? Et bien, c’est celui qui se comporte… : le moi.

Étudier les effets des stimuli périphériques sur les zones cervicales ne devrait paraître cohérent que si, en même temps, on étudie ce qui se passe dans la zone périphérique de la stimulation. Mais bon, on stimule l’œil (ou le pouce) est on regarde ce qui se passe dans le cerveau pour dire voici le centre de la vision (ou du toucher)... c'est incohérent. On comprendrait alors que l'on ressent en même temps un contact au bout du pouce, mais aussi au pied et dans le dos, qu'on sent une odeur et qu'on voit du bleu : le cerveau nous offre une perception non pas globale mais commune de ces diverses sensations et permet à notre être de réagir en conséquence de cette image globale, le moi compte sur lui pour faire une sorte de synthèse qui sans lui deviendrait impossible et le disperserait (le moi).

On ne passe pas seulement notre temps à réagir, on a aussi besoin de faire, de bouger, de savoir qu’on maîtrise un peu notre vie… Notre intention sollicite la faculté de réflexion du cerveau, mais lui ne saurait être actif quoi qu’en pensent les partisans de ce qu’on appelle les nerfs moteurs, nerfs  qui sont censés solliciter les muscles par excitation électrique sous les contraintes d’un pilotage cervical (unité centrale voire processeur !) mais restent assez flou quant à une existence flagrante (voir  wiki pour plus de renseignements).

[Bien lire le petit  paragraphe : "La plupart des nerfs étant mixtes, c'est-à-dire à la fois moteurs et sensitifs, les nerfs exclusivement moteurs sont des exceptions. Il s'agit, pour les nerfs crâniens, des nerfs oculomoteur, trochléaire, abducens, accessoire et hypoglosse ; pour les nerfs spinaux, du premier nerf cervical seulement. Tous les autres nerfs sont sensitifs ou mixtes."]

Nerfs moteurs stricts

Voyons cela de plus près. En fait les nerfs moteurs, si on veut absolument utiliser cette analogie mécaniste, sont surtout basés sur les effets apparemment mobilisateurs que recèlent certains nerfs.

Le nerf oculomoteur assure la protection de chaque oeil suite à une division en deux branches :

Le nerf trochléaire  innerve en particulier le muscle oblique supérieur de l’œil (ou grand oblique).

[wiki nerf trochléaire]

Le nerf abducens contrôle essentiellement le muscle droit latéral de chaque œil. Il permet le mouvement du regard vers l’extérieur (abduction) d’où son nom.

[wiki nerf abducens]

Le nerf accessoire innerve le muscle sterno-cléido-mastoïdien et le faisceau supérieur du muscle trapèze.

[wiki nerf accessoire]

Le nerf hypoglosse est moteur pour les muscles de la langue.

[wiki nerf hypoglosse]

Curieusement, les moteurs stricts concernent tous la tête qui manque nettement d’autonomie tant elle dépend du trône sur lequel elle est installée !!!

Ce qui bouge de la tête oeil, langue, mâchoire inférieure et cou supportant la tête (via le nerf accessoire avec lequel on mobilise aussi les oreilles, le nez sans que pour autant cette mobilisation (accessoire…) ait une fonction voilà ce que concernent les nerfs moteurs, pas autre chose.

Je parlais bien entendu des moteurs stricts.

Pourquoi des nerfs strictement moteurs consacrés à la mobilité oculaire et à celle de la tête et la langue ?

Le terme nerf moteur lui-même est un peu un contre-sens. Disons qu’on reconnait la substance du nerf dit moteur comme étant du tissu nerveux. Les nerfs « strictement » moteurs contrôlent des mouvements incroyablement faibles : prenons par exemple conscience du mouvement oculaire en centrant notre regard sur un point situé à 5 m dans un premier temps et en déplaçant le regard pour un autre point situé à 5 cm. Le champ parcouru représente 0.573 °, soit un peu plus de 1/2 degré… La finesse du mouvement ne saurait être prise en compte par un simple nerf comme ceux que nous avons dans la main, même en motricité fine ! Et l’œil sait faire encore mieux (voir plus bas) !

Quant à la langue, le détail d’une motricité est pour moi beaucoup plus flou en tant qu’innervation de ce muscle… La langue doit-elle « toucher » avec finesse ? Les papilles gustatives répondent-elles seulement si elles sont sollicitées activement ? C’est curieux…

Nerfs sensitifs stricts

Les nerfs sensitifs stricts sont les nerfs olfactif, optique et vestibulo-cochléaire au niveau de la tête et le cinquième nerf sacré avec son voisin immédiat le nerf coccygien au niveau de la terminaison de la moelle épinière.

Le nerf olfactif est une protubérance du cerveau, un point de contact direct (sans interface) entre le monde extérieur et le cerveau.

Le nerf optique ne peut tolérer aucune intervention possible de la part de l’être qui l’abrite ; il reçoit la couleur et son intensité.

Le nerf vestibulo-cochléaire assure une perception de l’équilibre grâce aux canaux semi-circulaires, et une perception auditive grâce à la cochlée.

Le 5e nerf sacré et le nerf coccygien émergent ensemble tout à la base de la colonne vertébrale et innerve la zone périnéale (apparemment le coccygien n’est là que pour causer des douleurs… s’il est atteint [http://clement.ad.free.fr/fac/gyneco/roneogyneco2perinee.pdf]

Ces nerfs strictement sensitifs sont rassemblés en deux endroits extrêmes de la moelle épinière :

Voilà que le plus haut et le plus bas joue de concert à propos de l’équilibre !!! Étonnant, non ?

Pourquoi des nerfs strictement sensitifs consacrés à la perception du monde extérieur sous forme d’odeur, couleur et son, et de soi au sein de ce monde par le biais de l’équilibre ?

La logique du nerf est totalement respectée dans cette histoire-là. Un nerf est utilisé pour la perception. Il pourrait paraître curieux que le goût ne soit pas affirmé dans la série mais cela se comprend dans le sens où les autres odeur couleur son et perception de son propre équilibre ne font intervenir… aucun muscle et que le gout au sens strict (pas les arômes volatils) sont limités au système digestif extrêmement riche en muscle (la langue mais aussi la périphérie de la partie haute du tube digestif (gorge, œsophage et estomac) qui est certainement à prendre en compte (rejet : réaction physique entraîné par une perception au-delà du sens local de la bouche), on perçoit le goût jusqu’à l’estomac (en recrachant la nourriture goûtée dans la bouche on comprend vite que le fait de déglutir est bien plus important que celui de … mâcher, c’est frustrant de ne pas avaler, de ne pas goûter au-delà du simple apport masticateur.

[Autant pour moi et avec mes excuses : nous avons d'autres nerfs sensitifs stricts (merci à mon kiné avec qui nous échangeons bien).( Je n'ose plus dire les seuls qu') il faut rajouter les nerfs cutanés des membres supérieures et inférieurs. Cela me soulage en fait d'une question que je n'avais pas formulée : Notre nature perceptive est extrêmement étendue : pourquoi alors si peu de sensitifs stricts ? ajout du 8 octobre 2013]

Ceci dit, l’intervention de mon kiné n’annule pas ce qui suit… et enchainait auparavant avec le dernier paragraphe avant cette note.]

Pourquoi des nerfs ?

Un nerf est un outil de perception (le manche du marteau fait partie du marteau …) ; c’est un outil plus ou moins localisé de soi, ou des effets du monde sur soi ou encore du monde purement extérieur. Dans le dernier cas il faut des organes des sens très spécialisés et localisés aux extrémités nerveuses. Toutes les perceptions, de soi et du monde, sont centralisées car il n’est pas question que mon petit doigt sentant une chaleur trop vive qui le navire des endormis qui n’ont rien perçu… Cette centralisation se fait sous la voûte crânienne, là où tout est fermé où plus rien n’a accès directement à l’extérieur. Je vois mal comment quelque chose ouvert sur l’extérieur pourrait nous offrir un perçu qui nous concernerait, dans lequel nous nous sentirions concernés.

On n’a pas un seul muscle dans la boite crânienne car là on a rien à faire c’est la grande scène du monde où tout est reproduit, imagé. La brûlure perçue au petit doigt est une perception qui se fige en représentation, donc en image, car le cerveau n’est pas concerné par la brûlure, il ne brûle pas, lui.

L’œil

Le cas le plus parlant en tant qu’organe des sens est celui de l’œil  (à mon sens…) dans lequel on ne voit pas deux sens différents pourtant bien réels !

L’œil perçoit la couleur, la vue est faite pour ça, mais il ne perçoit pas … la forme, le nerf optique n’a rien à voir avec la forme. La forme est perçue avec l’œil comme avec la main : en bougeant ! Et ce qui perçoit la forme est lié à tous ces nerfs dit strictement moteurs qui œuvrent autour de et pour l’œil. Car cela ne vous aura pas échappé :

L’œil (organe) concentre des nerfs sensitifs stricts et moteurs stricts.

Il conviendrait de réaliser que outre nos 5 sens (audition, goût, toucher, odorat et vue), il y a aussi celui de la forme qui est très actif dans l’œil.

On a bien sûr la tendance à parler du sens de la chaleur et de celui de l’équilibre mais assez timidement, la vulgarisation n’évoquant que les 5 sens pour je ne sais pas quelle raison ! Concentrez-vous sur votre perception des formes et vous constaterez que vous avez un sens propre de la perception des formes : par exemple on perçoit la forme des caractères des captchas des formulaires internet (bon il faut avouer que parfois c’est tellement douteux qu’on se trompe !).

Nous voilà donc déjà avec 8 sens bien posés (les 5 + forme, chaleur et équilibre). Je ne m’étendrai pas ici sur le sens de la perception de son propre état de santé ou de vie, mais pensez-y : nous avons le moyen de nous sentir bien ou mal, troublé.

Ces impressions de notre propre corporéité sont heureuses (même si elles sont désagréables parfois). Je me suis déchiré un tendon, je n’ai rien senti... Un sens de mon état de vie, mon sens de ma vie disons physique, ou en corps de ma vie physiologique, ne touche pas l’arrière-plan presque seulement mécanique du tendon (et heureusement car sinon on aurait des sensations extrêmement confuses de notre propre position dans l’espace, position tout aussi perçu à travers notre équilibre, notre toucher (pesanteur), notre ‘forme’).

En voici donc déjà 9 avec ce sens de la vie individuelle qui concerne notre relation au monde autant qu’à nous-mêmes. Renommons-les :

L’œil dessine en permanence. En permanence il parcourt se qu’il voit, il bouge ; essayez de regarder fixement, vous comprendrez sans aucune peine… voir ceci par exemple :

illusion optique
On arrive à tout arrêter avec un effort moyen (ou une habitude ?...) tout comme on arrive à ne plus voir facilement en fermant les yeux mais c’est au prix d’une perte du détail à travers une sorte de retrait de ce que l’on regarde. Ou alors il faut s’absorber en un seul point et ne plus le quitter (n’hésitez pas à l’afficher en grand, voire à l’imprimer pour ne pas être troublé par un éventuel scintillement de l’écran). Une fois qu'on a (fait le tour de l'image et que celle-ci existe en tant que telle pour nous, alors le moindre mouvement de l’œil fait bouger quelque chose quelque part
 

Cette image comme des milliers d’autres ne nous incite pas à penser que nos sens nous trompent, comme l’a annoncé Kopernic pour nous faire croire (ou plutôt comprendre et accepter) que c’est la terre qui tourne autour du soleil.

Non, ce genre d’images doit nous amener à penser exactement le contraire : dans ce que nous percevons nous devons nous oublier pour nous absorber dans ce que nous souhaitons percevoir ‘objectivement’. Autrement dit nous devons stopper notre jugement ( » Ce ne sont pas nos sens qui nous trompent mais notre jugement.  » Goethe), faire taire ce qu’on pense de ce qui devrait être… Et cela jusque dans la pensée contrairement à ce qu’évoque Descartes car si je veux être, je ne peux pas penser (il suffit de voir l’effet de la digestion sur l’activité intellectuelle pour comprendre !). [En fait le plus célèbre cartésien qui fut voulait sans doute dire que puisque il percevait qu'il pouvait avoir une activité pensante, alors il savait ou se doutait qu'il existait... Steiner est à ma connaissance le seul qui ait osé mettre en doute cet adage de Descartes.]

Notre perception nous entraîne à réagir, ou à négliger. Ce que l’on perçoit de nous ou du reste du monde doit pouvoir nous atteindre pour que nous sachions quoi faire de ce qui se passe autour ou en nous. Mais qui est ce nous ??? C’est le « Je » de chacun, cette intimité qui se situe au-delà du ressenti, dans la plus pure objectivité  qui soit (le bon terme serait subjectivité !!!), c’est le « Je » qui est souvent masqué par le « je » quotidien qui lui ne souffre pas ce qui ne s’accorde pas avec ce qu’il pense, croit, croit penser ou croit savoir, qui se croit sujet.

En science, la relation du chercheur avec l’objet de sa recherche passe par le « Je » (enfin, devrait passer par la « Je »).

Pour plus de renseignements sur les sens je vous dirige volontiers vers Albert Soesman : Les douze sens. Porte de l’âme, ou encore Rencontre avec les douze sens de Philippe Perennès.

Malgré le résumé un peu fumeux donné dans le synopsis des livres, le texte est une invitation magistral à s’ouvrir bien au-delà de l’aspect purement réducteur d’une certaine mécanisation des sens ! En gardant sa faculté de jugement on ne peut être que véritablement toucher par ce que disent Soesman ou Pérennès (et d’autres auteurs qui reprennent ce thème élargi des sens humains).

Présence cardiaque

Le cerveau ne s’utilise donc pas, il est un outil qu’on ne peut pas vraiment saisir et il doit rester le miroir le plus neutre, le moins déformant possible : il vaut donc mieux qu’on ne le saisisse pas… Laissons-le faire ce qu'il a à faire pour nous offrir une image synthétique du monde et de notre relation à lui.

Par contre, le cœur (muscle rouge strié, tout en apparence du muscle volontaire) s’utilise ou, plus précisément, peut être utilisé. C'est quasiment impossible tant que muscle alors que les membres sont eux utilisables à « volonté » sauf chez le paralytique qui même en l’absence de brisure, de rupture nerveuse n’arrive pas, tout simplement, à les mettre en œuvre.

Le cœur, plus central que le cerveau est pour moi le véritable pilote de nos actes. Il perçoit l’équilibre entre notre ressenti (ce qui passe par les sens intérieurs et extérieurs et compose nos impressions) et l’action à mener, c’est-à-dire qu’il favorise les actes. La peur par exemple saisit tout le système cardiaque et le système sanguin. Se dominer est parfois un tour de force et cela passe par une baisse du rythme cardiaque accéléré par apaisement du souffle : nous sommes loin du cerveau qui ne peut alors que constater son impuissance à gérer le problème mais nous informe sans doute ou parfois trop de l’insécurité dans lequel il se trouve…

Pour gérer nos actes, on n’utilise pas la partie musculaire du cœur, celle qui est tournée en tant que muscle vers l’extérieur [1], mais la partie qui lui fournit le rythme, partie qui donc domine le muscle et l’asservit de manière presque totalement indépendante de notre volonté. Cette partie « subtile » est plus ouverte à ce qui vit dans notre conscience, elle-même plus subtile que notre … viande qu’on aimerait bien bouger mais qui n’obéit pas toujours volontiers. Cette partie subtile est plus proche de nos impressions causées par nos perceptions du monde extérieur ou intérieur (dans ce cas, le corps est traité comme une chose extérieur) que ne l’est le cerveau qui reste insensible pour lui-même, mettant  toute la sensibilité dont il est capable au service de l’être, de la manière la plus neutre possible comme le fait un miroir (tiens, au fait, ces nerfs n’ont -ils pas un aspect argenté ??? et en plus ils servent de conducteur !… l’analogie est sans doute trop grosse pour être prise au sérieux.)

Le cerveau est comme un miroir que l’émotion ferait onduler. L’émotion c’est le pavé dans la marre qui trouble la surface rigoureusement efficace et rationnelle. L’émotion est ce qui s’installe en nous quand la conformité du monde ne correspond pas à celle que nous envisageons pour notre équilibre d’âme (équilibre = cœur…) ; le cerveau se méfie de l’émotion, elle est trop ronde et lui trop carré.

Utiliser ses émotions est possible : il suffit de prendre un peu de recul, savoir ou bien reconnaître quand elle vont naître. On devient alors plus perceptifs sur les éléments qui nous atteignent sans nous laisser (trop) déborder. On s’applique alors à soigner sa respiration, et le cœur suit car respiration et cœur vont en chœur.

De même façon, ce mode de pensée qu’on appelle pensée du cœur tant à nous faire accéder à l’arrière plan du monde, son espace subtil, espace que personnellement je qualifie de pilote. Les choses brutes, l’apparence, accrochent notre jugement intellectuel, cervical, mais une pensée cordiale s’ouvre à l’arrière-plan du monde de la nature, à ce qui l’engendre et lui donne forme perceptible, forme sensible. Ceci pour la simple raison que le cœur est à la fois sensible et volontaire sans être ni l’un ni l’autre ; il est le fléau de la balance qui atteste de l’équilibre : la balance sans fléau n’est rien et le fléau ne sert à rien tout seul…

Se sentir concerné est un acte de connaissance, la recherche d’un lien. La pensée qui doit s’y ouvrir réside dans le cœur, ou plutôt dans l’espace du cœur, le Cœur si l’on ne veut pas confondre la viande avec sa Vie…

Cerveau et Cœur

Si le cerveau est froid, le cœur est chaud (ceci sans qu’il y ait besoin d’un grand écart de température), et puis cela fait chaud au cœur de savoir garder la tête froide….

Oublions l’humour et gagnons une corrélation supplémentaire : cœur chaud et tête froide, cela signifie aussi que le cœur possède une tendance féminine et la cerveau une tendance masculine [2]. Pourquoi ? Et bien parce qu’il y a le même genre de différence entre les attributs génitaux des deux sexes (attributs qui sont en zone périnéale tout le monde se souvient de ce que nous avons évoqué par rapport au nerfs sensitifs) :

Mais cela va plus loin ; si l’on place en face l’un de l’autre le cœur et le cerveau, on voit deux mondes polaires (encore une fois comme le masculin / féminin)

Même si c’est un peu brutal, c’est simplement pour vous inviter à poursuivre vos propres recherches car je ne voudrais pas m’engager dans un roman, ce billet est déjà bien long. Il est là pour aider à voir autrement (si ce n’est mieux…) afin de construire un demain qui ne fera plus peur.

Une dernière chose peut-être

Un dernier commentaire, pour rassurer : le cerveau n'est pas plus secondaire que le cœur, il apporte simplement une relation différente au monde à travers la pensée qu'on lui permet de générer que celle qu'on peut générer en saisissant le cœur. Lui il sera toujours là pour avoir la vision d'ensemble de ce qui se passe en nous et pour gérer, il est un outil de notre être, un outil puissant, utile, mais un outil sur lequel nous ne pouvons exercer de pression, qui ne répond pas à l'intention, seulement à la demande.

Prononcer un seul mot est un monde que nous produisons, l'outil dans ce cas est la voix, depuis l'air que nous allons expulser jusqu'à l'air totalement mis en forme qui est expulsé. Sans le cerveau, nous aurions besoin de maîtriser toute la mise en forme nécessaire pour que si je dis chat on entende chat et pas chien... car ma disponibilité intérieur s'arrête à l'idée de chat, et il me faudrait des lustres pour mettre en œuvre mon souffle mon larynx, ma cavité buccale, mes lèvres... Mais nous reparlerons de cela un peut plus tard, un article est en préparation.

À une prochaine fois.

PS :

En complément on pourra lire : Le double courant du temps

Second ajout du 8 octobre 2013 :

On ne devrait pas parler de nerfs moteurs ; je pense que c’est une aberration (mais je ne suis pas un spécialiste…). Nous avons des nerfs, un point c’est tout… et dans leurs natures certains sont fait pour transmettre (pourquoi d’ailleurs vouloir transmettre ?) ou plutôt percevoir

Les nerfs moteurs sont ceux qui innervent les muscles… l’influx nerveux est vu comme un courant électrique qui irait dans le cas sensitif vers le cerveau, mais qui en viendrait dans le cas moteur. Plus haut j’évoquais le « Je » – qui soit dit en passant ne se cache pas dans la chair de l’être et ne peut donc être perçu que par sa façon de saisir l’être de chair – : se pourrait-il que l’influx nerveux soit dépendant de sa nature ?

À l’association scIence, nous travaillons expérimentalement avec un élément, un agent, inconnu qui nous « parle » via l’électricité mais qui n’est pas pour autant de nature électrique ou électromagnétique, c’est une chose acquise pour nous.

L’action, le phénomène se déroule en nous présentant une variation de tension sous un faible courant. Cette variation navigue sur certains « capteurs » avec un module électronique entre -0,5 V et -9 V. Sur d’autres, d’une technique différente, sans module électronique, la tension varie de même manière entre +0,05 V et – 0,5 V, ce qui représente finalement une amplitude similaire. L’électricité qui permet l’interprétation est la phase de « traduction » de ce qui se passe en amont. Tous les capteurs parlent de la même chose à travers l’outil qu’on leur fournit pour l’instant, il nous parleraient vraisemblablement de la même chose par d’autres outils mais sous d’autres formes évidemment. (Nous pensons à certains phénomènes chimiques par exemple, phénomènes nécessitant un peu de matériel, bien sûr, mais surtout un lieu et du temps pour faire et décrypter… : de là notre demande de fonds !)

Pour les nerfs, c’est un peu la même chose… ce n’est pas parce que la stimulation électrique du nerf est capable d’activité un muscle, ce n’est pas parce que nos moyens de détection travaillant avec et sur l’électricité trouvent de … l’électricité, que la cause, le principe, le moteur, le générateur est une … pile !

J’ajouterai pour finir que Goethe [3] (oui, le poète allemand mentionné plus haut) en approchant la nature de notre physiologie pensait que le cerveau représente un état supérieur de la moelle épinière, et que chaque centre nerveux ganglion­naire peut être considéré comme un cerveau demeuré à un stade inférieur de développement.

L’idée serait à creuser. Ce qui se passe en un centre unique et l’autre multiple est cette part qu’on nomme le nerf, nerf qui fait le lien mais ne prend part ni à ce qui se passe dans le cerveau (unicité), ni à ce qui se passe au niveau de la perception (multiplicité). En ce sens il a bien faculté d’assurer un lien et de le faire dans les deux sens… comme il se doit pour tout lien !

Le devenir du monde passe par un changement de notre façon de voir la nature et pour y arriver, il faut penser autrement... autrement que par l'analyse logique et l'expérience persécutrice (et donc réductrice) qui en découle !

A+

NOTES

[1] : même si l’académie soutient la chose, je m’insurge contre le rôle de pompe qu’on prête au cœur ne serait-ce qu’en tant que technicien : le cœur est largement sous-dimensionné pour la charge aux pertes innombrables qu’il doit assumer (plus de 98 % peut-être vues les connexions terminaisons artérielle et veinules). Le cœur rythme il ne pompe pas, il impulse le rythme du système artériel (au pire si l’on veut avoir une image ridicule pensons au batteur sur les galères et au plus noble au chef d’orchestre qui réunit l’œuvre de chaque partie en assurant une pulsation commune). [retour texte]

[2] : je parle de féminin et de masculin, pas d’homme et de femme. Si l’homme possède un principe masculin prédominant sur son principe féminin, il en va du sens contraire pour la femme. Il n’y a pas d’opposition entre les sexes, il n’y a pas non plus d’impossibilité pour qu’un homme vive davantage son côté féminin ou la femme son côté masculin. Le débat actuel sur le sujet devrait concerner les individus et ne pas plonger dans une confusion du genre ! (Voir ici) [retour texte]

[3] : Sur Goethe : voir ce texte très riche, non exhaustif mais d’excellente facture. Il est regrettable que le nom de son auteur soit « bogué » ![retour texte]

 


👉 Projet à financer 👈

Publié le Tue, 08 Oct 2013 19:45:44

Chers lecteurs,

j’ai soumis il y a peu un projet de financement à une société maître en la matière.

En voici le texte :

Notre association (scIence) cherche à développer un laboratoire de recherche fondamentale en « physique du Vivant ». Nous travaillons déjà depuis de nombreuses années et nous devons maintenant sortir du « bénévolat en coin de table ».

Nous orientons nos voies de recherches plus spécialement sur les phénomènes atypiques, inhabituels du monde (de la ) physique.

Actuellement, et depuis de nombreuses années, nous travaillons sur le projet « capteur sensible » qui s’appuie sur une découverte d’André Faussurier (en retraite de Université Catholique de Lyon et du CNAM). Nous sommes 4 chercheurs (dont 3 universitaires en retraite) et nous avons un besoin urgent d’aménager un laboratoire digne de ce nom pour intensifier nos recherches en cours.et de pouvoir dégager au moins un salaire (plus accueil d’étudiants stagiaires).

Nous avons l’honneur de vous solliciter pour nous donner les moyens d’aller de l’avant vers des fonds plus conséquents (mais extrêmement raisonnables par rapport à ce genre de projet !). En effet, nous souhaitons nous déplacer avec du matériel et des résultats pour démarcher les entreprises susceptibles de nous aider plus largement.

Depuis 4 ans nous nous confrontons à des fins de non recevoir auprès des fondations très actives pour la biodiversité, les ONG, etc. qui ne peuvent accueillir notre type de recherche en regard des projets plus adaptés à leur mission que le nôtre ; et cela malgré le sous-titre qui accompagne notre raison sociale : Association scIence « pour une scIence centrée sur l’Humain et la Nature ».

Nous sommes confrontés à l’originalité de notre recherche… et chaque jour qui passe, à côté de progrès expérimentaux positifs nous déplorons de ne pouvoir déployer nos ailes.

Tout aide est un espoir pour nous de participer au développement d’un avenir à l’échelle humaine.

Renseignement plus précis sur notre site : http://asso-science.org/

Avec nos remerciements pour, déjà, votre attention.

Patrick ROUSSEL (président chercheur de l’association scIence)

Je m’y suis mal pris sans doute : le projet a été refusé au titre que nous ne nous inscrivions dans les critères de la ligne éditoriale. Je me suis dis « dommage » ; puis refusant ainsi l’échec et puisqu’il m’était aimablement proposé de répondre j’ai repris point par point le fameux critères.

Je vous propose ci-dessous mes réponses car elles me paraissent explicites par rapport à notre difficulté de faire valoir notre initiative auprès des milieux susceptibles de la nourrir (en plus grand se trouvent les critères à respecter)

***

- Aspect communautaire existant ou à développer autour du projet : Notre association a pour 2e but de fédérer, motiver, rassembler, réunir. J’appelle cela un aspect communautaire. Cet aspect est pour l’heure secondaire car nous estimons capital de pouvoir nous lancer avant tout dans le côté expérimental qui, sortant du bénévolat, fondera notre autorité à vouloir rassembler sur une base concrète.

- Impact social, environnemental et économique du projet : La science actuelle part dans le sens très précis et volontaire de la technoscience…, et les résultats ne sont fondamentalement pas en faveur de l’environnement ou des populations. De son côté la science fondamentale relègue ses études à des domaines « inhumains » qui sont principalement l’inframatériel et l’extragalactique, où règnent en maître l’abstraction et la théorie.

André Faussurier dont je parle dans la présentation du projet, fut un des premiers dans les années 70, en France, à avoir fondé un Centre de Réflexion et d’Études Scientifiques sur l’Environnement (le CRESE à Lyon). Il a été soutenu principalement par l’UCL, par Nature et Progrès et par Denis Guichard en personne. Le CRESE a vécu 10 ans !

L’impact social : pour nous c’est permettre à des étudiants de faire des stages rémunérés et développer un espace d’accueil du public afin de le sensibiliser non pas spécialement à la science mais à l’intérêt de développer un regard libre sur les phénomènes qui nous entourent.

L’impact environnemental : notre volonté de rencontrer et accueillir des phénomènes physiques qui sont en harmonie avec la nature devrait nous inciter à minimiser l’impact environnemental. Par exemple nous investissons dans des machines qui consomment… : chez moi la plus grosse consommation est de 30 watts, et j’utilise en outre des multimètres numériques (piles) et analogiques (sans pile…) ; pour l’heure je ne vois pas ce qui me rapprocherait davantage du phénomène avec du matériel beaucoup plus cher et plus consommateur.

L’impact économique : nous travaillons en ce moment sur le « capteur sensible », celui-ci possède un circuit intégré de 50 centimes et 2 piles de 9 V qui durent 2 bonnes années avec service en continu plus un multimètre suiveur (à pile aussi). C’est vraiment le strict minimum avec lequel nous ne pouvons que nous émerveiller de ce qui ce passe sous nos yeux.

Voilà, c’est simplement notre réalité sans laquelle nous n’aurions pu développer ce qui l’a été jusqu’à présent et qui se montre chaque jour de plus en plus prometteur.

L’aspect économique réduit réside dans notre style de protocoles : diminuer les interfaces entre le phénomène et son observateur de manière à accueillir plutôt qu’à cerner, saisir, contraindre…

Aujourd’hui nous ne cherchons qu’à poursuivre et développer les travaux d’André Faussurier qui a … 88 ans (et travaille encore). Il a ouvert de nombreuses pistes à suivre  déjà au long de sa vie professionnelle de chercheur, et donc, encore avec lui, d’autres sujets piaffent dans nos tiroirs, tous aussi sobres !

- Réponse apporté par le projet à un besoin existant Je m’étonne souvent qu’une proposition de regard scientifique novateur semble ne pas répondre à un besoin existant au niveau de la planète d’une part et au niveau de ses hôtes d’autre part. Il y a urgence à trouver des solutions viables pour l’humain et pour l’environnement, nous ne dérogerons jamais à cette ligne qui est en sous-titre au nom de notre association… Évidemment pour l’instant il ne s’agit pas de réponses, mais de potentialités de réponses.

- Existence d’un apport personnel initial du porteur : Cela fait plus de 4 ans pour ma part que je m’investis énormément (par mon blog régulier auprès des adhérents, et auprès des organismes susceptibles de nous aider), et surtout dans les recherches directes et appliquées sur le sujet du capteur sensible (depuis plus de 10 ans) en tant que chercheur bénévole de l’association : n’est-ce pas un apport personnel ?

Je n’ai pas les moyens de faire plus au niveau financier sinon, si le bénévolat suffisait, vu le faible coût en matériel et si nous n’avions pas envie d’aller franchement de l’avant, nous ne passerions pas par une recherche de fonds.

Nous sommes 4 dans ce cas, et il faut ajouter que nos dépenses n’ont pas la prétention de gréver les budgets familiaux autrement qu’en temps, mais c’est beaucoup au détriment d’une rationalisation de nos études…

- Précisions fournies par le porteur concernant l’utilisation des fonds demandés : La somme demandée n’est

  • – ni exagérée : nous sommes à des lieux des budgets généralement annoncés dans la cadre de la recherche fondamentale,
  • – ni sous-estimée vraiment : en fait, l’attente porte sur la moitié du budget de la fondation du labo complet avec équipement, aménagement et un salaire digne d’une année car nous pouvons progresser par tranches. Le montant demandé représente un peu moins du budget annuel prévisionnel de fonctionnement.
Notre établissement en tant que laboratoire nous permettra de montrer nos travaux à des visiteurs qui pour l’heure ne peuvent nous prendre au sérieux en étant accueilli dans ma cuisine par exemple…

20 000 € : Aménagement et équipement mobilier adéquat d’un local existant

10 000 € : Dépense de base pour un équipement pérenne et de qualité (verrerie, produits chimiques et moyens de conservation et de collecte des déchets, enregistreurs numériques extensibles en nombre de voies pour multiplier les cas d’étude à suivre, quelques consommables, etc.)

30 000 € : masse salariale

[Le budget global prévisionnel d'installation se monte à terme à 120000 € (équipement complet, consommables, charges, loyer et masse salariale pour une année sur 1 à 2 personnes).]

- Adéquations des récompenses proposées par rapport au projet et à son contexte. : La récompense pour ceux qui nous aideront sera de pouvoir entrer dans l’aventure extraordinaire que nous vivons à quelques-uns et qui se concrétisera par l’enthousiasme de participer à la naissance d’un phénomène en dehors des lois usuellement reconnues. Il y a eu un pas de ce genre, peut-être, qui fut franchi avec la compréhension de ce qu’est l’électricité. Le phénomène en cours d’étude chez nous nous amène jusqu’à revisiter des lois connues sans pour autant les mettre en péril… mais bien en les élargissant.

***

Nous peinons à partager, en « court » discours, l’arrière-plan de notre travail qui ne s’inclut dans aucune ligne éditoriale d’organismes d’appel à projets… J’étais heureux d’avoir été dirigé vers vous par anaxago.

Étant chercheurs indépendants, même si nous sortons tous de l’université, nous ne pouvons prétendre à une recherche typiquement universitaire, et je dirai même plus, nous ne le souhaitons pas particulièrement.

Nous sommes en démarche auprès de fondations qui manifestent une éthique susceptible d’englober la nôtre, mais pour l’heure le caractère « apparemment trop » fondamental de notre recherche semble éludé par des projets plus urgents, ou plus importants en apparence.

La science pourtant est un moteur de développement et si le phénomène qui occupe notre association actuellement est suivi de manière disons discrète depuis 30 ans environ c’est parce que jusque là il semblait nous poser des questions trop vagues pour déboucher sur une étude approfondie. Maintenant que nous avons écarté un grand nombre possible de causes sur la base de ce qui est (re)connu, il nous reste des voies à suivre qui demandent un intensification et surtout une disponibilité d’accueil continue.

De nos jours, cette disponibilité est dépendante d’un financement, et notre activité n’est pour l’instant pas rentable… mais combien de projets engloutisseurs de fonds privés et publics colossaux ne sont-ils pas voués à l’inutile ?

Nous avons l’honneur d’une certaine manière de vouloir nous afficher comme des Saint François de la science pour reprendre une expression d’Olivier Rey.

Voilà, je suis prêt à partager de vive voix sur la motivation qui est la nôtre, et le désarroi dans lequel nous sommes de ne pouvoir mettre la tête hors de l’eau pour accueillir des forces porteuses.

Je vous prie, ….

____

S’il vous agrée, je pense que ce texte peut être partagé par vos bons soins vers des personnes susceptibles de s’ouvrir à notre démarche, à notre initiative et à notre besoin. Nous vous en serons reconnaissants même si vous demeurez anonyme.

Cordiale salutations à vous chers lecteurs patients et attentionnés de ce blog.


J'informe ici les lecteurs ayant suivi un lien issu d'un article soulignant que certains travaux de Mme Kolisko ont été inlassablement repris par une association « ScIence », cherchant désespérément à se faire financer un capteur cette fois…éloctro-magnétique." que l'association scIence encore jamais repris ces travaux, et donc encore moins inlassablement ! Et notons aussi que le capteur sensible n'a justement rien d'électromagnétique ! Aux lecteurs des deux articles de juger...


👉 Science ou connaissance ?… 👈

Publié le Fri, 18 Oct 2013 15:30:37

Origine du mot science

On lit souvent :

Le mot science vient du latin « scientia«  (traduction choisie par Boèce pour traduire le mot grec épistémè signifiant « savoir« . La racine de scienta est « scire« , qui veut dire aussi « savoir« ).

C’est certainement vrai si l’on en croit les dictionnaires ou textes sur l’étymologie [réf. parmi d'autres], il n’y a rien à redire ; mais on peut aussi se demander ce qu’il en était avant le latin, et donc d’où vient scire… qu’on retrouve curieusement dans le mot  « scier« , ce scire que Boèce a choisi pour illustrer le savoir.

Et bien le mot science commence étymologiquement par la racine indo-européenne « skei » [réf.] qui signifie  » couper « , « séparer », « scinder ». On retrouve effectivement aussi cette racine dans scie, secteur, section, disséquer.

De la science à la connaissance

Scienta scire, c’est bien pour l’observation neutre, impartiale : c’est bien de savoir se couper de ce qu’on observe. Mais quand on rapporte au labo une expérience de la nature pour l’étudier, on la coupe de son milieu d’expression et on se coupe en même temps de ce milieu. Cela suffit-il encore aujourd’hui alors qu’on comprend lentement que l’humanité doit se sentir concernée pour mieux savoir ce qui est à faire ou pas, c’est-à-dire qu’elle n’est pas coupée de son milieu ?

En allant plus loin que le savoir, le regard extérieur sur les choses du monde, on pourra peut-être éviter de nous installer dans des faits qui n’ont rien d’anodins mais se montrent très vite problématiques : il aurait fallu que l’on perçoive immédiatement la problématique !

Pour cela il faut gagner l’accès à une pleine et véritable connaissance, connaissance tirée du site de manifestation.

La pensée analytique (et cervicale) a vécu pour notre plus grand bien certainement, mais elle atteint ses limites et la science devient technologique sous la forme contemporaine de la technoscience. On ne peut plus aujourd’hui se contenter de se couper de la réalité, on doit y adhérer, aller avec, on évoluera alors en accord avec elle car nous nous sentirons directement concernés par elle. C’est ce que veut dire connaître (étymologiquement « naître avec »…).

À travers la connaissance on ne se contente plus d’être spectateur, on devient acteur. Le « je » n’est plus seul, il devient directement concerné par le « tu » qu’il approche. C’est une conclusion à laquelle arrive lentement la physique la plus poussée, la plus désincarnée qui soit : la physique quantique (le premier à avoir osé formuler de telles choses était W. Pauli (1900 – 1958) me semble-t-il, mais cela avait-il été reçu positivement ? Apparemment non…).

J’ai manifesté quelques fois des réactions épidermiques quant à l’œuvre de cette physique quantique, quant à l’abstraction dans laquelle elle doit se plonger dans sa quête pour atteindre un jour à une explication du réel (à propos duquel elle perçoit aujourd’hui qu’il est impossible d’y parvenir) ; cette abstraction la rend presque autoritaire en la matière (c’est le cas de le dire) puisqu’elle gère le monde d’un infini à l’autre dans sa face matérielle, ignorant la possibilité d’une autre face, ou d’autres faces, moins objectives (voici déjà une première raison de voir les limites de perspective d’accéder un jour au Réel via la science quantique).

Pour ma part, elle ne me parle pas… je veux dire que la physique quantique se centrant sur elle-même pour dire ce qu’elle a à dire (et qui est génial, convenons-en) ne me fascine pas. Elle ne me parle pas car son jargon déshumanisé rend presque tout ce qu’elle touche comme irréel alors que l’expérience commune de tout un chacun est bien que le notre monde, humanisé ou non, est … réel, dans le sens de concret, même s’il ne correspond pas à une description officielle de ces composants physiques qui au final le recouvre d’un visage théorique plutôt que sensible.

La physique quantique a déchosifié la matière, ce qui est sans doute une bonne… chose. Pour cela elle a évanoui l’atome de Démocrite revu par Aristote sous la forme de jeu de forces et de champs, mais elle cherche trop maintenant à tout bâtir sur la quintessence à laquelle ses réflexions l’ont menée, car ces forces et ces champs sont seulement les fruits qui sont nés de l’idée de l’atome.

[(Démocrite) croyait que la matière était composée de vide, qu'elle était discontinue et que l'unité de la matière était indivisible. Ensuite est venu Aristote qui, contrairement à son prédécesseur, croyait que la matière était continue et qu'il n'y avait pas de vide. Selon lui, la matière provenait des 4 éléments soit: la terre, le feu, l'eau et l'air.] [réf]

1) Regard sur le passé qui a construit aujourd’hui

La physique du XIXe siècle a tenté de voir plus clair que les simples préjugés de nos premiers philosophes qui étaient aussi de fait les premiers scientifiques. Son pouvoir analytique est alors devenu immense, si immense que l’on ne voit plus que ce qui est au bout de la lorgnette modernisée  (télescope non terrestres, étude des lumières X, UV, IR, et ondes radio, etc., simulation mathématique des mécanismes du vivant, microscopie électronique, accélérateurs de particules) et qu’on croit tenir le bon bout. C’est un voyage merveilleux, mais utopique !

À l’époque où se préparait le germe de la future mécanique quantique, un homme seul, qui n’était pas du monde la science mais de celui des arts (plus particulièrement la littérature), prit parti de comprendre par lui-même le monde sans passer par la case départ de la formation scientifique ; il agit en tant que scientifique autodidacte.

Son nom : Johan Wolfgang Von Goethe (1749 – 1832) [réf] dont l’ambition semblait davantage être de connaître plus que de savoir.

Quelques décennies après sa mort, un homme à la formation scientifique, seul aussi, allait reprendre, sous tutelle des autorités viennoises d’alors, l’immense trésor scientifique accumulé par Goethe. Il s’agit de Rudolf Steiner, un penseur fin XIXe siècle début du XXe siècle.

Steiner [*] a beaucoup communiqué le fruit de ses démarches par des conférences, sur toute une palette de sujet. Il ne s’est pas étendu (à ma connaissance) spécialement sur la tournure que prenait le sujet de l’atome à son époque ; mais à propos de la connaissance il a formulé la chose ainsi et de manière sans doute totalement inattendue : poème sur fond photo lever de soleil à travers les arbres Il ne s’agit pas de croire Steiner plus que la science moderne, ni l’inverse, mais de considérer d’une part ce que dit la science moderne, et d’autre part ce qu’a dit Steiner (il y a un siècle mais qui est plus ou moins travaillé encore aujourd’hui) moins sous forme de résultats ou d’affirmations que de pistes à suivre voire d’esprit dans lequel se placer pour approcher le monde.

2) Regard sur aujourd’hui qui cherche comment bâtir demain

À mon humble avis, le monde de demain ne peut se construire sur des a priori ou des postulats, mais sur une observation continue et constamment renouvelée des phénomènes de la nature au fur et à mesure que l’humain lui-même évolue (socialement, spirituellement et intellectuellement, vitalement et, dans une mesure moindre, physiquement). Les apports cognitifs du rationalisme matérialiste issus de l’orthodoxie scientifique ne sauraient être pris comme des éléments définitifs posant la seule base fiable (des acquis) de notre savoir de demain à propos de la nature sans devoir être remis en cause par les effets qu’ils produisent : En fait la question existentielle d’aujourd’hui devrait s’approcher de celle-ci :
Qui fait le plus avancer les choses de la civilisation qui la concerne au plus haut chef pour la vie et la pérennité de ses membres : le politique, le peuple, le nobélisé, l’hérétique, le penseur, etc. ?

Faut-il bannir ceux qui voient plus loin, ou d’une autre manière, les lanceurs d’alertes qui appuient du doigt sur ce qui par ailleurs voudrait rester  »détail », ceux qui sont en avance sur leur époque ?

Faut-il rejeter toute impulsion au prétexte que son discours n’est pas audible par une quelconque autorité en place (académisme) même si cette place est totalement justifiée dans l’idéal (garantie du sérieux, caution des intentions - hum !… -) ?

Quelle place doit-on laisser au peuple qui est celui qui vit et fait vivre dans le choix des orientations scientifiques et technologiques ?

Pour ma part, je me dis que je ne devrais pouvoir critiquer ou commenter que ce qui touche à ce que je cultive, ou seulement avec des arguments d’époque (se remettre dans l’esprit du XVIIe pour critiquer Newton, dans celui du XIXe pour critiquer Goethe, etc.). À défaut, j’interroge, ou je repasse par le stade de l’expérience (quand c’est possible dans la limite faible de mes moyens).

Une science évoluant dans un cadre donné par sa définition peut-elle être revue par des arguments qui lui sont étrangers ? Certainement que non. Et donc plus on restreint un champ d’investigation plus on s’approche des certitudes en ce qui le concerne. Mais quid alors de ce que ce champ touche en dehors de lui-même ? (Par exemple : la biochimie qui étudie la chimie des organismes vivants ne devrait pas, au prétexte qu’elle est plus pointue, se risquer à définir le vivant plus que le fait la biologie.)

Par contre l’élément expérimental qui, lui, ne dépend pas obligatoirement de la science définie doit être vu comme la seule base fiable commune de la connaissance dans une sorte d’infinition de celle-ci…

Aujourd’hui, un homme après une longue vie de recherche est arrivé à proposer un mot quasi protocolaire concernant l’étude des phénomènes : l’accueil ; « nous devons accueillir les phénomènes » nous dit-il, avec humilité rajouterai-je volontiers. Cet homme s’appelle André Faussurier (maître de conférence à l’UCLyon jusqu’en 1983 et toujours en recherche expérimentale).

Pour accueillir tout ce qui n’est peut-être pas entré dans l’expérience, forcément limitée et cadrée, pour accueillir ce qu’on n’a pas  »pris », »jugé utile »,  »retenu » de l’expérience afin d’aller vers une description du phénomène, il est important de pratiquer autrement que la méthode actuelle qui resserre le cadre.

Si le chercheur lie entre elles une certaine plénitude de l’expérience à la sienne, il va de soi qu’il s’ouvrira à d’autres choses que s’il œuvre dans une limite sélective, réductrice car dans un esprit trop précisé.

À travers une perception ouverte filtre tout un contenu qui fait partie du Réel mais pas de l’apparence. Au- delà de cette perception, ce n’est pas une analyse construite et conduite avec rigueur qui peut avoir la mobilité nécessaire pour atteindre à l’arrière-plan. L’accueil du phénomène doit donc être accompagné d’une patiente attitude méditative, écoute silencieuse de ce qui résonne autour du phénomène. Ainsi, le jugement descriptif final (qu’on appelle, d’ordinaire et de manière plus définie, définitive, la conclusion) contiendra non seulement l’aspect extérieur, superficiel du phénomène, mais aussi sa relation à l’être.

Pourrions-nous parler de médiation phénoménale (ce dernier mot étant pris en son sens philosophique) ? Cette « méthode » implique beaucoup de confiance et aussi bien plus d’objectivité qu’on pourrait croire car l’objectivité atteinte est une objectivité concernée (mais non pas en attente de quoi que ce soit).

Il ne s’agit pas de jeter une pierre

"Il faut penser autrement... que par l'analyse logique et l'expérience persécutrice (et donc réductrice) qui en découle." disais-je ailleurs (billet Utilise-t-on notre cerveau ?), mais quelle science aujourd'hui ouvre cette possibilité nouvelle d'approcher le monde (celui de la nature car celui des particules et celui du fond cosmologique ou de la genèse stellaire ne nous concernent que pour l'intérêt cognitif qu'ils représentent, mais nous n'avons rien à en attendre pour changer notre façon d'être.

La seule science véritablement ouverte qui existe aujourd’hui en étant capable de s’approcher au plus près de la connaissance (scientifique) est l‘écologie (au sens non politique du terme s’entend). Elle est la seule qui relie en un tronc commun une foultitude de domaines jusque-là étrangers les uns aux autres dans leur spécialisation (d’autant plus que l’écologie est une science évidente des relations !), la seule qui regarde l’environnement. Mais elle est jeune, très jeune… et si elle prend en compte l’environnement, elle le voit encore bien trop comme une chose extérieure (ce qui semble en accord avec la définition du mot) à une humanité qui heureusement se sent déjà concernée.

Ce que cherche l’écologie à mettre en place recouvre justement des connaissances multipartites ; et pour atteindre à une connaissance (que l’on pourrait qualifier de productive par différence avec la connaissance d’ordre philosophique) ne devrions-nous pas associer des personnes spécialistes de leur matière (ce qui est le cas des observateurs chercheurs actuels) à d’autres sachant garder une vision plus globale, archétypale, apportant une couverture plus large des faits, travaillant sur l’arrière-plan fondamental dans une écoute méditative et gardant un contact étroit avec le monde de la nature, nature où s’exprime le vivant ? Cela nous permettrait sans aucun doute d’éviter le gouffre de la technoscience qui deviendrait ainsi, non un espace de perte, mais simplement un lieu de ressources parmi d’autres.

Le point de départ de la connaissance de demain ne saurait être que le lien, la rencontre entre le sujet et l’objet qui évoluent dans un milieu commun (écologie…) ; et sans vouloir plaider pour un argument plutôt qu’un autre je pense que l’amour comme perspective de connaissance, parce qu’on est concerné, vaut mieux que l’expérience en pensée qui peut relever d’une littérature de science fiction.

Mais dans tous les cas, ne jetons pas la pierre (Stein en allemand) ni à Steiner (qui fut le grand-père de l’agriculture biologique entre bien d’autres choses) ni à Einstein (qui fut le petit fils de l’expérience de pensée, et le père de la relativité des choses)…

A+ pour d’autres réflexions ou informations.

 

Complément de lecture (plus légère…) : http://hihaho58.blogspot.fr/2012/12/triade-de-zenitude-pour-assiette.html

NOTE

* Steiner (1861- 1925) est apparemment considéré (aujourd’hui) par l’orthodoxie rationaliste scientifique comme un pseudo-scientifique (image perçue à travers des forums aux apparences  »sérieuses » qui reçoivent généralement mal les arguments des internautes qui lui font références, ou sur des sites aux allures plus partisanes que sincères).

Ce qu’il dit s’accorde parfois très mal avec la réalité décrite aujourd’hui, et d’autrefois ne s’accorde pas du tout tant ses considérations sont étrangères aux concepts que forge la science moderne. Mais existe-t-il une raison de dénigrer un penseur qui a embrassé dans sa recherche une globalité du monde, une unité, sous prétexte d’une part qu’il n’avait pas la stature d’un scientifique, dit-on, et qu’il a dit des choses qui semblent un peu bancales ou limites (généralement dans des écrits réalisées à partir de conférences, écrits non revus par l’auteur) et d’autres où nous avons du mal à comprendre ce qu’il voulait transmettre, qui n’entrent pas dans notre forme de pensée ? [retour au texte]]]>


👉 Cerveau, conscience et je : le manche, la lame et l'artisan 👈

Publié le Sun, 17 Nov 2013 06:11:21 (Cet article fait suite à celui-ci : Utilise-t-on notre cerveau ? )

[caption id="" align="aligncenter" width="320"] Au lieu de chercher dans mes propres travaux d'entrelacs pour faire une photo, je suis tombé sur ce site magnifique en cherchant un image toute prête. (En cliquant sur l'image on atteint le site, merci à son auteur.)[/caption]

Être conscient c'est percevoir dans la veille ce qui agit sur nous et pouvoir l'exprimer par des mots, des gestes, des pensées, etc. Le cerveau sert à ça et à quelques fonctions que je qualifierai de routinières ; mais sur tout ce qu'il fait, moi, je n'ai guère d'emprise !

Pour l'heure, ce qui pense, ce qui s'exprime, ce qui est conscient est ''je'', pas mon cerveau. ''Je'' profite de lui, comme ''je'' profite de ses sens pour apprécier le monde et savoir que ''je'' existe, et aussi comme ''je''profite de sa volonté pour modifier son environnement ou bien, en allant vers l'intérieur, pour satisfaire, guérir, son corps de chair, comprendre qui ''je'' est.

La conscience est alors l'espace que 'je' est capable d'embrasser.

Nous voilà bien avancés ! Au cerveau physique, matériel, facile à disséquer j'oppose l'être conscient, être que la loupe puissante, même la plus puissante, celle de la physique quantique, n'a pas (encore ?) réussi à trouver.

Évidemment, trouver une aiguille dans une botte de foin, ce n'est pas facile, surtout si elle n'est pas métallique mais organique. À l'impossible nul n'est tenu... mais trêve d'adages, le sujet est plus important !

La conscience n'est pas de nature matérielle donc point de leptons, de bosons et autres gluons pour en dévoiler le regard.

Pourtant, sans loupe, moi, l'auteur de ce blog, mais vous aussi, chers lecteurs, vous la constatez sans cesse cette conscience, et même vous la voyez comme on trouve la trace du yéti. Dans le cas de ce dernier on échafaude toute notre fantasmagorie pour trouver l'apparence de la bête. C'est ce qu'on fait avec la conscience aussi.

Heureusement dans ce dernier cas, c'est beaucoup plus simple que dans celui du yéti.

Avec ma fourchette, je fais une trace dans ma purée.... la trace est celle de ma conscience autant que celle de la fourchette car sans moi, sans ''je'', il n'y aurait pas eu de trace dans ma purée.''Je'' a agi.

Et mon acte est perçu maintenant par mon sens de la vue comme une modification de mon environnement. Mon je est conscient d'avoir agi, car ce n'est pas mon épouse qui a dessiné cela dans mon assiette.

« Mange, au lieu de rêver ! » 

On croirait ma mère il y a 40 ans... mais je ne rêve pas, je pense. Et tout absorbé dans ma pensée j'en oublie de vivre. C'est qui déjà qui a dit « je pense donc je suis » ? Il ne devait soit pas dessiner des lignes dans sa purée, soit avoir une compagne plus rêveuse que la mienne, qui, quand on fait les courses, pense à tout alors que moi, je suis...

Quand le ''je'' pense, il n'est plus, il se laisse absorber par les lignes dans sa purée. Ça ne nourrit pas !.... Pourtant pensée, conscience, cela devrait aller de paire, non ? Ma purée me révèle que ce n'est pas le cas !

Ma conscience me révèle la ligne dans la purée, elle me révèle que c'est un ''moi'' qui l'a faite, et même elle me révèle une troisième chose : ce moi qui a tracé la ligne et le même que celui qui dit ''je'' et que j'entends du dedans de mon corps bien plus et différemment que du dehors.

''Je'' n'est donc pas que dans mon cerveau ! Il n'est en plus pas du tout dans ma conscience, mais il la sollicite et l'observe comme un outil. Et quand il fait ça, et bien, il a le sentiment que cela se passe sous sa boite crânienne, dans le cerveau. Et c'est vrai, c'est bien là que le reflet de ma conscience devient apparent, prend un air perceptible et que j'en deviens sensible.

Ah, René (Descartes) que n'as-tu pas dit ? As-tu au moins perçu que tu avais réfléchi quelque chose avant de le penser ? Que tu n'avais fait qu'observer ta propre pensée en ayant le sentiment d'être en elle ? Montres-tu souvent ton front en disant ''Qui ? Moi ?'' quand on t'interpelle ?

Mais alors si le ''je'' n'est pas dans le crâne, il est où ?

Et bien, il est là où chacun pointe son doigt en disant ''Qui ? Moi ?'' quand il est interpellé, ou alors qui lève la main pour dire ''je voudrais prendre la parole'' ou encore simplement ''moi'' quand on demande qui a le numéro 837.

Bon je plaisante un peu, c'est un propre de l'humanité qui est en moi...

Parce que oui, en moi il y a aussi cette humanité que vous trouvez chez vous, mon moi à moi est loin d'être enfoui dans ma viande car je n'en ai pas assez pour cacher tout ce que mon moi abrite ! En même temps, je suis sûr, dans mon sentiment (!) que mon moi à moi tient tout ma viande et pas la vôtre...

Avez-vous remarqué ? Pas besoin de circonvolutions métaphysiques pour se dire que la conscience n'est pas moi... mais que ''je'' est moi.

Et l'inconscient dans tout ça ? C'est le domaine que ma conscience n'a pas exploré parce que je ne sais pas comment la guider là-bas. C'est au-delà de moi et même de mon environnement et mon environnement n'est pas ce qui est obligatoirement et géométriquement proche de moi... De celui-ci d'ailleurs je ne perçois consciemment que ce que je veux en grande partie (c'est pour ça que je ne trouve pas les clés qui me crèvent la vue et que ma purée me captive plus que mon ventre en ce moment).

La conscience est un outil, comme le cerveau ; disons qu'il est le manche et elle la lame, et ''je'' dans l'histoire est celui qui fait une œuvre d'art.

Bon ce n'est pas tout, je vous laisse, sinon ma purée va être complètement froide !


Mise à jour du 17 octobre 2015

http://www.futura-sciences.com/videos/d/interview-controler-machine-pensee-2959

Des "explications".

Mise à jour du 18 septembre 2014

Un paraplégique donne le coup d'envoi de la coupe du monde de foot 2014 http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-handicap-un-paraplegique-en-vedette-du-mondial-de-football_13856.html

Non, cet homme n'a pas donné le coup de pied, il en est incapable. Par contre il a été capable de training pour solliciter son système nerveux au niveau du cerveau pour que la machine (encéphalogramme) puisse recevoir des signaux interprétables par un ordinateur qui a pu à l'aide de commande électrique solliciter l'exosquelette dans la motricité pour laquelle il était conçu et réalisé, c'est donc un exploit, mais pas sur la maîtrise du corps par le cerveau...

Il semblerait (mai 2025) que toutes images et vidéos aient disparu du web...Il n'existe qu'un peu de récit de l'événement et des infographies et des vidéos qui mentionnent la chose mais ne la montre pas

Mise à jour du 5 février 2015

Merci de voir aussi l'article écrit quelques mois après celui-ci : Transhumanisme : je dis non !


👉 Vous avez dit "quantique" ?... 👈

Publié le Tue, 10 Dec 2013 05:13:54

"TOUT EST QUANTIQUE"

Dans des palabres facebookiens, j'ai trouvé : "TOUT EST QUANTIQUE." (en majuscules, comme pour une affirmation un tantinet péremptoire).

Je suis un peu surpris et désolé, mais un "tout est quantique" est pour moi la phrase qui tue,  c'est le réductionnisme dans sa version la plus aberrante qui soit : le quantisme !

[Le quantisme est une sorte de nombrilisme nihiliste le plus complet : je m'explique par moi-même qui ne suis ... rien. Et la mécanique quantique aime ces paradoxes, elle en est même sans doute la championne en terme scientifique élevant l'interrogation hamletienne être ou ne pas être à être et ne pas être.]

[caption id="" align="aligncenter" width="220"] Cube paradoxale de Escher illustrant l'article "Paradoxe" sur wikipédia (j'y ai découvert l'étymologie du mot... soyez curieux, cliquez sur l'image !)[/caption]

Un monde à la sauce quantique ?!

Hors de tout formalisme je pense qu'il faut laisser le mot quantique à la branche de la physique qui l'a formé, en faisant l'effort d'entrer dans les concepts qu'elle a développés à partir d'elle-même sans amalgamer, et surtout sans vulgariser des images de cette physique théorique et abstraite partagée peut-être un peu tôt. A ce jeu s'il en est, on s'aperçoit du drame qui se joue pour cette part de  l'humanité abreuvée d'information qu'elle vénère sans tenter d'en saisir les arrières-plans, et surtout sans mettre à côté d'elle un libre arbitre perspicace.

Je suis intervenu dans l'échange sans imaginer la réaction en chaine que j'allais déclencher, et cela simplement par un raz-le-bol de ce mot "quantique". La sauce à la mode est ce mot formé pour les besoins de la physique éponyme qui est maintenant utilisé pour faire passer toutes les sauces comme étant moderne ; on le greffe sur à peu près tout comme une étiquette "solde" sur un pull [à quand le déboulochage quantique, l'épilation quantique ?... on a déjà la psychologie quantique, 2 mots qui (à mon sens bien sûr) vont à contresens].

Ce mot quantique pèse lourd par l'aveuglement qu'il entraîne. On rigole de la naïveté des anciens qui se soumettaient aux grands prêtes de la religion. Ceux d'aujourd'hui portent blouses blanches, ou costumes cravates et leur sanctuaire est situé bien loin de la surface de la Terre, bien loin de la biosphère.... à chacun sa religion ! [rencontrer ... Atlas !]

Bref, si je me suis trompé et que ce ce terme est un apport pour l'humanité, un terme commun constructif et pas seulement aveuglant, alors je m'en ferai son héraut... (comme à une époque je l'ai fait pour What the bleep... pour descendre les buts de la Physique Quantique, avant de comprendre qu'il s'agissait avec ce film d'un .. détournement ! et ce n'est pas pour ça que j'encense la PQ... mais j'apprécie son ... charme.

  A+

P. Roussel

PS : je côtoie des chercheurs du CERN. Ce sont des hommes comme vous et moi, passionnés par ce qu'ils font, et qui s'y investissent à 100%. Parmi ceux que je fréquente, je sens le doute, mais jamais il ne se concrétise. Ce sont des gens qui doivent apporter de la conscience auprès de leurs collègues, lourde tâche !


👉 Energie libre... 👈

Publié le Wed, 25 Dec 2013 16:37:44

(Avent 2013)

Le plaidoyer pour une énergie disponible à souhait est censé, mais il est peut-être bien déraisonnable et il est sans doute ... utopique, dans le sens dans lequel on cherche à tirer partie de cette énergie !

Imaginons l'énergie disponible à souhait : tout devient réalisable, autrement dit incontrôlable, non seulement par les espèces dirigeantes mais aussi par le pragmatisme, et donc l'asservissement à la technologie...

Autant le liège des arbres n'a jamais été fait pour les bouchons, autant la place de l'énergie recèle d'une source non technologique. Or, nos visées sont pour l'heure essentiellement… technologiques.

Il faudrait pour comprendre cela avoir une définition réaliste de ce qu'est l'énergie. Oui, je sais, on trouvera cela un peu prétentieux... mais je ne l'ai pas cette définition, ou disons je l'ai d'une manière qui ne me plaît pas en terme de description ...scientifique : le concept d'énergie est des plus vagues !

Tout à fait humblement, je propose d'aborder le sujet... :

Observation

L'énergie est la ressource consommée ou produite par un système organique, mécanique ou inerte pour assumer sa mission vitale ou technique :

[On peut faire erreur en pensant qu'un contexte chimique est une ressource (germination par exemple), il n'est qu'un plus dépendant d'un apport énergétique collatérale offert par l'environnement.]

L'énergie offre la possibilité d'une transformation ou d'une continuité : voilà un pas dans la définition.

L'énergie est un élément de transformation. Cette transformation existe à trois niveaux :

Cette réciprocité existe entre des êtres (éléments ?) coexistant avec recherche d'un équilibre sur une biocénose (ensemble donné vivant au sein d'un biotope). Mais certains systèmes sont sans réciprocité, ce sont alors des sources d'énergie que je qualifierai ici d'atemporelle (ou à une échelle archéenne !)  :

Le concept de conservation de l'énergie brandi par certains ne leur permet pas d'imaginer une autre situation même si ce sont ceux-là mêmes qui rationalisent volontiers l'approche énergétique en produisant des rendements supérieurs à 1 avec des machines thermiques (pompes à chaleur) par exemple.

Dans l'idée de l'énergie dite libre, qui semble vouloir s'exprimer dans des recherches appartenant au domaine purement électromagnétique instantané (sources d'énergie ''cosmique''), on rationalise encore mais en faisant appel au génie de Tesla et non plus à la conservation de l'énergie. Et ceux qui ne veulent pas entendre doutent ; ce qui est ahurissant c'est que les détracteurs argumentent mais n'osent pas essayer :

Pourquoi ne pas s'ouvrir ???

Refuge de Sarenne : dégravitation magnétique...

(voir aussi plus percutant, directement moins pratique mais plus étayé, http://www.wikistrike.com/article-un-physicien-en-colere-parle-d-energie-libre-118515242.html)

Généralement la chaleur va nous apparaître comme la ressource prépondérante et fondamentale d'énergie, celle qui est en arrière-plan de toutes les autres. La chaleur est pour la physique actuelle la forme énergétique de base, celle en qui l'on traduit les autres.

Le joule (symbole : J) est d'ailleurs une même unité pour quantifier l'énergie,  la quantité de chaleur, et le travail (le travail d'une force est donc rapporté à l'équivalent chaleur produit (ou consommé). Plus précisément : « Le travail d'une force est l'énergie fournie par cette force lorsque son point d'application se déplace (l'objet subissant la force se déplace ou se déforme). Il est responsable de la variation de l'énergie cinétique du système qui subit cette force. » WIKI)

> L'énergie nucléaire (fission et fusion) possède un aspect de ressources exploitables sans doute très mal maîtrisée car dans ces cas-là, la transformation productrice passe par une phase de construction, mise en œuvre très gourmande en énergie (voir le bilan carbone de l'EPR ou pire sans doute de ITER, si quelqu'un en dispose merci de les mettre en commentaire) ; en effet le dégagement énergétique étant colossal implique une encadrement excessif que seul l'espoir de rentabilité économique est capable de concevoir. Sait-on vraiment avec quoi l'on travaille ?

Après la chaleur, l'autre source d'énergie est la lumière. Mais là on ne sait pas en faire technologiquement grand-chose, si ce n'est de passer par une transformation à travers le lien ''silicium'' vers l'état d'électricité, c'est-à-dire de rapporter la qualité lumineuse de la lumière (sic) à un pôle strictement obscur [ce qui n'a aucune importance pour ceux qui voit la lumière comme fondamentalement électromagnétique, les autres prendront la mesure de ce propos à sa juste valeur !]

Pour nous, dans le caractère physique, c'est-à-dire naturel, environnemental, de la chaleur, elle est soit d'origine extraterrestre (soleil), soit d'origine tellurique (un peu de magma - Islande -, du carbone fossile et beaucoup de nucléaire, on connaît les inconvénients de chacune de ses ressources éventuellement peu épuisables à court terme mais non viables à long terme dans le sens d'une énergie ''libre'').

> Les panneaux solaires photovoltaïques doivent être rentabilisés non pas en bilan carbone mais en ... € ou $ pour l'utilisateur (d'où les prospectives à partir de rachat par ERDF - en France -  dont on nous rebat les oreilles téléphoniques et radiophoniques...). Mais là aussi, sait-on vraiment aussi ce qu'on fait ?

La fabrication des panneaux solaires

Donc on en est pour l'heure à un aspect essentiellement économique et à peine écologique quelque soit la direction énergétique envisageable...

Il existe une autre source dont on ne fait rien, car on n'en sait rien, on ne la prend pas comme une réalité... c'est la vie. Mais là il ne faut sans doute pas jouer les apprentis sorciers, notre ignorance volontaire est donc un moindre mal car si notre conscience du monde nous porte à l'user et à la détruire sans trop la comprendre, l'utilisation des forces de vie risquerait de devenir rapidement catastrophique (on sait par contre très bien appliquer les force de morts... enfin celles qui empêchent le vivant de s'exprimer !).

La vie est-elle une ressource énergétique libre ? Sans doute (je parle de la Vie et non de ce qui est vivant [1])

👉 Énergie libre ? 👈

On devine en observant les situations décrites ci-dessus que le concept d'énergie ne fait pas appel à des ressources totalement inépuisables... au moins dans le monde physique, mais ailleurs pourquoi pas ?

D'où le rêve d'une possibilité d'énergie dite libre (en fait concept de la physique classique, voir ici) en pensant  à une source d'énergie disponible à volonté. En fait il suffit, comme on le fait avec les LED (beaucoup de lumière pour peu de chaleur), d'exploiter plus rationnellement les facultés électromagnétiques qu'on ne l'a fait jusqu'à présent. c'est la filière Tesla qui porte ce projet ; grand bien nous fasse pour diminuer notre consommation... (pour l'heure on suit d'une certaine manière la filière Edison, celle qui rapporte....)

Pour aller plus loin et obtenir une ressource totalement inépuisable ou y accéder, il faudra sortir du cadre des cas préalablement cités en introduction, pour, après avoir déjà rajouté une approche moins abstraite de la lumière et aussi la vie, ajouter encore un cas... Ce dernier ne saurait revêtir d'aspects technologiques (en l'état actuel de nos connaissances) qui sont forcément en partie énergivores. Les systèmes électromagnétiques, voire mécaniques ou chimiques, peuvent être rationalisés au maximum, il y a aura toujours en vis à vis une énergie produite en d'autres lieux (soleil) ou figé en d'autres temps (carbone fossile et radioactivité).

Pour l'heure la seule véritable énergie libre et disponible à volonté est l'AMOUR . On ne la capte pas, on l'émet et on l'accueille, mais rien ne fonctionne encore qui soit technologique à partir d'une telle ressource...

Une autre perspective à partir d'un élément vertement négligé se trouve sans doute ici : http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/04/22/20952752.html (certains rirons, laissons faire, d'autres réfléchiront pour eux...)

A+ et bonne année dans l'espoir de voir s'amorcer un véritable et profond changement que ce temps de Noël y soit propice.

NOTES

[1] Voir ''Accueillir le Vivant'' Patrick ROUSSEL, à paraître. [retour]


Un texte est arrivé sur mon mur FaceBook alors que je préparai ce billet. Puisse-t-il par le point de vue qu'il présente nous faire avancer sur le chemin de la connaissance du monde :

On entend dire beaucoup aujourd’hui que nous sommes des êtres fait d’énergie dans de l’énergie. Je me suis donc posé la question : Au fond qu’est-ce que c'est que ce concept d’énergie ? Je vous livre les pensées qui se sont engendrées en mon esprit, au cours de sa mise activité par mon humble personne. La Science définit le concept d’énergie de la manière suivante : L'énergie caractérise un système, un organisme, un être c'est-à-dire un ensemble d'éléments dont on est capable de cerner la frontière avec l'extérieur.

Cet ensemble d’éléments se coordonne pour concourir à un résultat. En outre, le concept d'énergie s'envisage à travers l'interaction possible de ce système, cet organisme, cet être avec d'autres systèmes, organismes, ou êtres indépendants. Enfin, et cela souligne la nature même de l'énergie d'un système, un organisme, un être : c'est une force susceptible de modifier l'état d'autres systèmes, organismes, ou êtres vivants. Il découle de cela, que lorsque l’on dit : nous sommes des êtres faits d’énergie dans de l’énergie, que cela veut dire que nous sommes fait de forces issues d’êtres qui interagissent en nous, et hors de nous, et sur lesquels nous avons une action.

Mais ces êtres, dont les forces nous composent, ne nous sont pas perceptibles par les sens, ils sont au-delà du sensible, dans le supra-sensible. Cela veut dire que nous participons aussi de ce monde-là sans quoi il n’y aurait pas d’interaction possible.

Ce monde suprasensible à l’intérieur de nous est multiple : notre esprit, notre psychisme, enfin nos forces de vies.

Heureusement ce monde, seul visible aux yeux de l'âme  et empli d’êtres aux immenses forces lumineuses d’amours et de sagesse générant des mondes, ne fait que se refléter dans nos pensées actives. De part là nous sommes libres et co-créateurs ou co-destructeurs. Quelle chance et quelle responsabilité !

Je termine avec les mots de R.Steiner :

Sur l'avant-scène terrestre, la sagesse du monde extérieur devient sagesse humaine intérieure. Dans L'intensification de la vie intérieure, elle devient la semence de l'amour. La sagesse est le prérequis de l'amour. L'amour est le résultat de la renaissance de la sagesse dans l'Ego.

Juan Berthod


👉 La langue 👈

Publié le Thu, 26 Dec 2013 08:49:08

Dire, c'est vivre Échanger, c'est relier
Parler, c'est créer
Écouter, c'est libérer.

Notre langue parlée est écrite parce qu'elle est de prime abord parlée.

Si le langage se simplifie, se banalise, se vulgarise, n'est-ce pas à cause de la pauvreté dans laquelle il est confiné d'une part (texto, journaux, messages publicitaires, sms, rapport, blog... etc.) mais aussi parce que l'échange direct, d'être à être, existe de moins en moins directement (téléphone, vidéo, radio imposent une interface) ?

L'interlocuteur se numérise... Je ne veux pas spécialement évoquer l'académisme du verbe bien formé, existant ici ou là et qui cherche à cultiver l'écrit, ni de sa gloire littéraire, existant ailleurs et que certains essaient tout de même de prolonger, non, je veux parler de sa source, la parole, ce qui est issue de la voix :

« je parle » !

Quand je dis « je parle » je ne veux pas dire papoter. On peut dire (étymologie?) un texte pour son sens ou pour sa poésie. Dans ce second cas, les mots sont mis en avant pour leur musicalité : la locution devient un art où le mot pèse par son son, dans le premier cas on pourra utiliser le verbe pour asseoir la profondeur, la perspicacité, l'intensité, la révélation de la parole écrite. Cette dernière est dépouillée, nue, rapportée à des squelettes de mots bien commodes il est vrai ; mais ces squelettes on peut sentir dans le lecture silencieuse qu'ils sont éveillables, vivifiables, habitables

Tout ce qui n'est pas écrit dans ce qu'on lit, on le rajoute dès qu'on commence à entrer dans la fluidité de la parole, mais on n'est pas forcément capable de faire sortir la chose parce que au-delà de l'intention il y a la maîtrise de l'outil de vocalisation et la bonne santé générale du corps.

Donner forme au langage voilà encore une chose typiquement humaine. On peut dire de mille façon « La pluie a mouillé la terre. ». Il n'y en a qu'une seule pour l'écrire et si en tant qu'auteur on veut faire sentir, on veut donner un sens au-delà de l'acte décrit, il faut encore des mots :

« La pluie a mouillé la terre, constata-t-on avec bonheur. » « La pluie a mouillé la terre, dit la femme en humant l'air.» « La pluie a mouillé la terre, se fâcha l'homme. »

L'art de dire un texte écrit sans indication scénique, comme c'est le cas de la poésie, implique de trouver le sens de ce que l'auteur a synthétisé, ou d'y mettre ce que soit même on ressent à partir de ce qui est écrit ici, ou de ce qui habille cet écrit avant ou après. On peut aussi jouer sur les sonorités pour élargir le sens (rap) ou le coller sur de la musique qui se comportera comme une porteuse (slam).

Le néologisme pourra scintiller d'une évidence naturelle ou le sens se cacher derrière la musique des mots entre eux. Les mots  en rencontrant l'être qui les lit vont vivre et s'auréoler de sens, la voix devra faire le reste si l'on veut partager ou, simplement, pour soi-même, les entendre résonner.

Mais où se cultive la parole, l'art de la parole, l'art de dire, de former la parole dans l'air ?

Même le théâtre semble l'oublier de plus en plus ; la radio, n'en parlons pas, c'est d'ailleurs du son et non de la voix ; et la poésie créatrice, la seule sans doute propre à ouvrir des voies, (étymologie voix et voie) devient souvent insipide, informe, ressemblant toujours plus à des cris qu'à des vocables, empilant des mots sans équilibre sonore, sans musique, ou cérébrale en tant que moyen pour le discours engagé dans les meilleurs des cas, et dans les pires, laissant entendre qu'un comptage de pied ou l'exposition acrobatique de rimes forcées (pardon à ceux qui cultive le verbe et aux poètes qui font des efforts).

Si le langage articulé se perd, la langue écrite se stérilisera, elle ne trouve plus son fondement.

Or la langue parlée va là où nous la portons ; elle n'est pas innée, ce ne serait alors qu'un cri aux multiples variations, elle n'est pas installée par défaut...

[Je lis assez bien l'anglais, disons que je m'en sors même bien dans ma tête où je peux entendre la bonne prononciation, mais de là à façonner l'air pour que l'anglophone me comprenne il y a un énorme ravin que je n'ose jamais franchir...]

Et l'école,où la parole devrait être

l'école ne fait rien, ou si peu... Où sont les enseignants qui prennent le temps de "cultiver" la parole, l'oralité ? [Il y en a, j'en connais plein, mais ils agissent dans un cercle très restreint.]

Heureusement l'être humain n'est pas que le fruit de ce que l'on façonne à partir de lui, il a sa part si tant est qu'il ne soit pas étouffé par une ''formation'' drastique. S'il a reçu un goût de dire, de s'exprimer, il cultivera le langage sans s'être laissé broyer. Mais écoutons les lectures de poèmes dans les vidéos nombreuses qui trainent sur la toile ; même si ce n'est que du bruit numérique on voit rarement des lecteurs qui offrent une poésie à savourer des oreilles [titre d'une prestation que j'ai donnée].

Pour saisir toute l'importance du mot et sa différence avec la parole, il faut observer un mime (ici le mime Marceau ''le petit café parisien'')

;

Toute la gestuelle et son art permet de comprendre le sens de la pantomime mais on voit que la parole manque-là rendant l'expression mimée incomplète. On voit l'image, on sait la traduire en mot, et on va mettre des mots dans la bouche du serveur et celle du client mais rien n'exprime ces mots. En négatif, si l'on avait les mots mais pas les gestes il faudrait soutenir le dialogue par de la description narrative de ce qui ne s'entend pas.

L'excellence du mime nous mènera jusqu'à presque entendre intérieurement des mots que nous formerons pour les coller à l'image, ils pourront même traduire les sentiments du locuteur silencieux mais la communauté partageant l'image ne partagera pas les sons, l'image sonore ne sera pas commune, seulement individuelle et virtuelle...

Dans un autre ordre d'idée, l'âme des peuples passe un peu par la culture mais cette dernière relève du passé qui se construit, sorte de formé conclusif, mais surtout l'âme des peuples est portée par la langue parlée, ce qui existe dans l'instant, le formé instantané qui s'exprime et évolue au fil du continuel présent.

Il y a encore ce qui passe dans la culture du chant traditionnel ou non qui cultive alors les bases et surtout la richesse des mots non intellectualisés mais proches du sentiment.

La langue est portée par son élan plus que la forme, son geste plus que l'architecture, la voix qui la donne au monde plus que la syntaxe, enfin il me semble... Et il semble même plus facile de mieux entrer dans l'accent avec le chant, mais on perd là une grande part de l'intonation pour respecter d'autres critères de la voix.

Le chant de la langue en dit plus long sur le peuple qui parle que n'importe quel guide touristique, mais il est plus aisé de lire le second que de décrypter le premier... car le guide est descriptif (généralement dans la langue la plus proche de celle du lecteur) et la langue qui est exprimée va exiger un effort supplémentaire. Le guide est figé, assis, inconsistant mais pratique (on peut prendre le temps de comprendre) ; le langage est volubile, impalpable (pas de photos pour accompagner mais une image non pensée, non fixée, une image en perpétuel mouvement), et demande l'attention instantané de tout l'être de l'auditeur.

Chez certains peuples le même mot ''langue'' est utilisé pour décrire organe et expression, ce n'est pas pour rien... (lengua en espagnol, lingua en italien, limba en roumain, Язык  en russe, etc.) et ailleurs c'est autre chose mais ce n'est pas non plus pour rien ("Zunge / Sprache" en allemand, "Tongue / Language" en anglais, "língua, idioma" en portugais, etc.) [merci Reverso...].

Belle journée à vous, et au plaisir du bien parlé.

 

Des pistes à suivre :

Pour une approche totalement scientifique de la voix : Les formes aériennes des sons du langage (thèse de Serge Maintier)

Conservatoire contemporain de Littérature Orale : http://www.clio.org/tag/voix/

Le geste montrant le son, l'eurythmie  :

http://atelierduverbe.jimdo.com/video-eurythmie-h-qui-rit/

Et indépendamment de la parole (ici c'est un résumé)