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Cette page concentre les articles de 2022 :
PAGE EN COURS DE RÉHABILITATION
👉 Humain : chancre ou chantre ? 👈
Publié le Wed, 23 Mar 2022 06:34:48
ou
Vers quoi l'esprit scientifique devrait-il évoluer ?
Une émission de radio qui prenait dimanche dernier le même chemin que moi m'a interpellé par quelques propos de Bouli Lanners (réalisateur, metteur en scène, acteur, scénariste) qui ont coïncidé avec mon court passage sur cette route du Gard où j'avais 2 km à faire. La radio était allumée, je n'ai pas choisi.
L'émission est ici et le moment sur lequel je suis 'tombé' est à peu près au milieu, à partir de la 22e minute. Je ne reprendrais pas ici le propos pour le juger puisque je n'ai pas écouté la suite de l'émission ni son début. Ce que j'ai entendu m'a juste mené dans une réflexion que je vous soumets maintenant. Car, j'ai réagi... Je ne sais pas ce que dit par ailleurs Bouli Lanners mais là il disait que l'idée de mettre l'Homme au centre de tout comme cela est proposé par le christianisme l'insupporte.
Je le comprends. J'ai aussi emprunté ce chemin pendant ma période d'adolescence... je ne supportais pas qu'on place l'Homme comme une sorte de phare ! Pourtant, après bien des années....
Explications !...
Il fut un temps où la planète des humains était au centre du monde. Puis des hommes observateurs surent que dans le monde physique cela n'était pas ainsi : la Terre était en mouvement (Archimède, Plutarque, Aristarque de Samos). Ils en parlèrent à travers des écrits que personne ne pouvait lire, ou très peu de personnes. Pendant des siècles encore l'humain sur sa planète se considéra comme au centre du monde, sur un monde solidement assis, immobile, non par le discours de prêtes savants mais parce que c'est l'expérience de chaque jour, de chaque nuit : le Soleil se lève à l'est, il course dans le ciel, et se couche à l'ouest. Se persuader du contraire (on tourne autour de lui en tournant sur nous-mêmes à partir du centre de la planète) relève du tour de force plus que du tour de piste... Et c'est déjà pas mal qu'on ait fini par croire les scientifiques à propos d'une idée aussi ... tordue.
Vint un chanoine, économiste, voire docteur, qui avait la culture nécessaire. Observant le ciel Copernic effectivement commença à douter des descriptions issues de son propre clan (il était, entre autres, chanoine) : la Terre, dans les faits considérés, en adoptant une autre position que campé sur son sol, tourne autour du Soleil et non l'inverse qui ne relève que de l'apparence ; nos sens nous trompent... assura-t-il. Il en fit un livre : De Revolutionibus Orbium Coelestium (Des révolutions des sphères célestes). Les anciens le savaient mais cela ne changeait rien à leur vie, pas plus que cela chaque quoi que ce soit à la nôtre en connaissant maintenant quelques détails en plus (le livre pour ne pas créer de remous autour de la sa personne, ne paraîtra qu'à la mort de son auteur (Galilée aura un procès où il se reniera mais n'en pensera pas moins qu'il a raison, Giordano Bruno finira au bûché, pour avoir eu l’honnêteté de ne pas se parjurer lui-même. Képler et Tycho Brahé entérineront la chose en y mettant de la science scientifique...
Plus tard un autre homme de science et de littérature cette fois dira en prenant un autre point de vue encore que nos sens ne sauraient nous tromper, mais que c'est notre jugement qui nous met dans l'erreur, le comment nous interprétons ce que nos perceptions sensorielles nous transmettent. Goethe regardant les nuages, les plantes, les couleurs réfractées, les ossements, les animaux tenta de donner une méthode d'observation moins interprétative, plus proche de la nudité des phénomènes observés. Ainsi son emblématique docteur Faust va-t-il nous montrer l'erreur que nous cultivons encore en place de nos jours. Faust va sceller un pacte avec Méphistophélès (Pour Goethe, c'est le symbole du démon intellectuel qui procure à l'homme l'illusion de tout comprendre et de tout dominer. Méphistophélès, qui ne peut éteindre chez Faust l'aspiration vers l'infini et vers l'action, échoue. [source, et pour compléter, on peut lire dans wikipédia un article sur Faust à travers les époques ou à défaut lire les deux tomes du Faust de Goethe].
Et nous, là, au XXIe siècle ?... Quoi qu'il en soit de nos digressions astronomiques ou astrophysiciennes le Soleil se lève toujours à l'est pour aller se coucher à l'ouest… et nous trimons dans la biosphère, tiraillés entre nos rêves et nos délires, nos cauchemars et la réalité souvent dure et cruelle mais parfois aussi lumineuse et douce.
Oui, la réalité existe. Personnellement, moi, je la rencontre et la pratique au quotidien... pas vous ?! Mais si... forcément ! Et de toute façon, la mienne n'est pas la vôtre... la mienne n'est même pas celle de mon épouse, ni de mes enfants, des voisins, des concitoyens, des terriens.
La réalité est cet espace dans lequel j'évolue et qui me forme en même temps que je l'alimente. C'est génial, non ? Oh, il y a bien une ligne commune entre moi et vous et aussi entre la Nature et nous :
- je suis matériel à n'en pas douter, autant que la porte du placard sur laquelle je viens de m'assommer ; j'ai mes limites pour porter les pierres, etc..
- je suis vivant, car je vois bien que des processus se déroulent en moi qui me permettent de conserver ma forme physiologique dans une certaine fourchette, forme qui dépend, mais sans plus, de ma... forme matérielle, j'ai besoin de repos et pas seulement de carburant, je suis malade de temps à autre mais je m'en remets à chaque fois, etc..
- je suis sensible, émotif, désireux, etc. ; et il me faut des trucs qui font du bien là où ça fait mal quand c'est le cas (choc qui me déforme, rage de dent dont l'origine m'échappe, trouble amoureux qui laisse mon âme dans le désespoir ou l'exultation, etc.), etc..
- je suis actif. Oui, manger et dormir, me protéger et souffrir ne me suffisent pas, j'ai besoin à côté de ça de me sentir utile à mon entourage proche ou lointain, planétaire même peut-être, et cette activité me travaille tellement que même dans mon sommeil, blanchi ou pas, je travaille à préparer sans doute les inspirations ou intuitions que j'aurai le lendemain ; en fait je m'agite toujours quelque part, sans cesse même quand... je dors !
C'est tout ! Enfin presque. Presque, car dans cette liste il manque un élément qui pourtant est présent à chaque alinéa : je suis un JE, ni plus ni moins que vous ou les autres qui nous ignorent dans notre relation épistolaire. Et tous les autres JE que vous êtes sont autour de moi... ni plus ni moins central que moi. Et plus encore ce JE n'est ni masculin, ni féminin, même pas androgyne, il est asexué, et il n'est ni jaune, ni blanc ou basané, ni noir ou rouge ou café au lait. Et plus encore, il n'est pas né de la rencontre sexuellement féconde de mes parents, JE ne suis pas leur somme ou leur déduction collaborative ; ce sont des JE, eux aussi dont mon corps conserve des traces héréditaires mais pas moi, enfin moi peut-être un peu, mais je sens que pour MOI, ces traces sont plutôt des contraintes dont j'aimerais bien me libérer afin, enfin, de pouvoir comprendre mon MOI tout nu, sans plus aucun oripeau pour en masquer les facettes, afin, enfin, de me comprendre moi-même... JE suis un MOI qui est Tout et qui peut même considérer ce Tout.
Ça donne le tournis, non ? Ça doit être pour cela qu'on peut savoir ce JE mais ne pas pouvoir l'utiliser tant qu'on est pas assez mature pour le rencontrer. C'est plus facile de rencontrer celui qui est dans le miroir et qui est et restera une image, fut-elle éphémère comme toutes les images.
Aujourd'hui, ces images, elles ne sont même plus des images souvent, mais des suites de points composant une image, des points sans consistance et sans aucune réalité tangible. Elles sont des absences... Et notre MOI à chacun est comme chassé de ce monde.
Alors non, je ne suis pas le nombril du monde mais je suis au centre de ma réalité, et, pire que cela, je me cherche dans cette réalité afin de pouvoir la valider, l'éclairer, lui offrir une consistance.
On a dit la Terre tourne autour du Soleil, et non l'inverse. Puis on a dit que le Soleil était un rien qui tourne autour d'un point proche du lieu qu'on appelle Alpha dans le Centaure et qui est le centre géométrique d'une entité galactique aux allures de colosse mis qui est bien peu de chose vis à vis d'autres colosses colossaux. Ce Tout colossal est tellement grand que mon pauvre corps est insignifiant dans son histoire.
Ainsi on veut maintenant rabaisser ma prétention d'être à une sort de rien moins que rien en me noyant dans un tout dépersonnalisé, déshumanisé, où toi, cher lecteur tu serais un moins que rien aussi. Laisse-moi te considérer comme un Tout, voire un plus que Tout toi aussi.
Car, mieux, non seulement tu es un Tout mais en plus (eh oui, c'est possible), tu as, comme moi et les autres, la capacité de considérer ce Tout. Donc tu fais partie, comme moi et les autres d'un TOUT bien plus vaste que l'univers, et là est ta patrie vraie. Pour l'heure, quand on te dit poussière d'étoiles, qu'on te traite de poussière d'étoiles, on ne considère QUE le premier point de la liste établie plus haut dans ce texte.
Et dire qu'on est encore seulement des gamins pour ce TOUT... peut-être même seulement des bébés vue notre capacité de relation à autrui ! Mais on est en chemin !

Andiamo
Alors voilà ma réponse à la question du titre. L'être humain du commun des mortels ne déborde pas, dans les faits, d'un amour pour la nature... Il commence tout juste à comprendre ce qu'elle est s'il se cultive une peu. Si c'est très récent à l'échelle de l'histoire de l'humanité c'est parce qu'il lui a fallu, à l'humain, créer le désordre, installer une dysharmonie dans le train train de Dame Nature qui l'héberge. Il ne pouvait pas avancer sans faire des bêtises parce que sa conscience est encore bien trop neuve, et les bêtises sont de taille à lui faire comprendre que non seulement c'est un roseau pensant que l'humain, mais en plus il ne fait pas vraiment partie de la nature. Seul un peu de lui en fait partie : les 1, 2 et 3 de la liste un peu plus haut. Le reste lui appartient en propre, et sa conscience quand il étudie les sciences de la nature
- de la physique commune à l'astrophysique en passant par la physique quantique,
- de l'histoire naturelle à la biologie moléculaire en passant par la biologie génétique, de la zoologie d'observation à l'étude des comportements et aux rapports entre les sexes pour assumer la reproduction des espèces en passant par le doute à propos des expérimentations sur les animaux,
- de histoire des sociétés à celle troublante de la psyché humaine en passant par la sensibilité des organismes vivants,
n'est qu'un sas pour qu'il découvre sa place, non pas dans les limbes ou sur une autre planète éventuellement habitable, mais là dans ce grand Tout qui reste le seul moyen qu'il possède déjà (et vraiment) pour combler son sentiment d'incomplétude. Il faut que cette question s'éveille :
"Qui suis-je ?"
Sans la quête de la réponse, la Nature reprendra ses droits, manifestera son dépit, acceptera sans doute l'échec. La réponse à cette question n'importe pas, c'est la conscience de la question qui compte...
Les "JE" se renforcent dans leur faculté d'émergence au fur et à mesure que des impulsions contraires au bon sens spirituel tentent de les étouffer, les endormir, les relativiser. Les religions ont raté le pas, et il fallait que ce soit le cas très probablement, car l'humain n'était pas prêt. Il était trop jeune et elles n'ont fait que précipiter sa perte en l'emmenant dans des dédales de conscience et des pseudo règles de morale qui résident finalement en l'être humain lui-même.
Il faut que l'humain connaisse le vide pour apprendre à le combler. La destruction de la nature est ainsi une partie intégrante de cet espace que l'humain doit déshabiller, dévitaliser, déformer, déstructurer pour enfin n'avoir plus d'image toute faite de lui dans le miroir. De même il se détruit lui-même (animalisme, transhumanisme, chimisme) pour aller toucher le fond du fond. "Je suis" est en train de perdre toute substance. Il se désincarne, se virtualise. Jusqu'à quand ne sera-t-il pas encore trop tard ?
Quand le réveil se produira-t-il ? Et s'il ne se produit pas au-delà de la limite fatale, alors l'humain se reconnaîtra dans son humanité comme dans la Nature, il connaîtra que la Nature Humaine et la Nature Maison doivent avancer en harmonie. L'humain doit évoluer, c'est sa fonction première dans la Nature, il est là pour incarner l'idée d'évolution, pour transcender le Temps (ce concept dont il ne semble pas savoir quoi faire ou au moins quoi en penser) ; il est là pour faire changer les paysages ; chacun est là pour apprendre à voir dans son homologue ce qui fait que les deux sont humains, frères comme dit depuis des siècles sans vraiment comprendre la dimension et la portée de ce mot.
Il relève de la responsabilité de la science d'apprendre à chercher autrement que par une foi absolue en ses appareils physiques qui ne montrent que le physique pour lequel ils sont conçus ; ils sont remplis d'idées préconçues, de mécaniques algorithmiques qui n'ont rien à voir ni à faire avec la vie ... Arrêtons de rêver ou d'attendre que des chimères nous sauvent.
L'avenir de l'humanité n'est pas sur Mars, ni voire plus loin, mais, là tout proche, dans cette zone où bat le cœur, où l'on se montre du doigt en disant : "Qui ? Moi ?"
👉 Suis-je ou ne suis-je pas 👈
Publié le Sat, 09 Apr 2022 10:43:20
le fils de mes parents ?
Là est la question...
J'aurai aussi pu titrer
Γνῶθι σεαυτόν
(mais peu de gens auraient compris) car c'est un article ou l'on finira par comprendre que
je suis ET ne suis pas le fils de mes parents
Présentation du sujet
Contrairement au chat de Schrodinger qui nous interroge sur les états physiques [n'oublions pas que l'histoire de ce chat est simplement une expérience de pensée pour illustrer le concept de superposition quantique, une autre échelle que la nôtre], il ne s'agit pas d'une représentation mentale mais bien d'une expérience qui peut être quotidienne. [Ce fameux chat qu'on peut appeler Ulysse (Personne) est vivant et mort pour la réalité quantique, ce qu'il ne peut être pour la réalité commune pleine de "Quelqu'un"...]
Être et ne pas être le descendant de ses ascendants est une simple réalité à laquelle beaucoup de gens se confrontent, à laquelle d'autres font ce qu'ils peuvent pour l'ignorer, la fuir, vis à vis de laquelle d'autres enfin voudraient imposer leur nihilisme.
Le cœur du sujet
D'abord j'ai cet étrange sentiment que non je ne viens pas de mes parents et cela depuis bien avant que je sois en capacité de m'interroger sur le "qui suis-je ?". Pas un doute, non, un sentiment. La biologie me dit que oui je suis bien le fils de mes géniteurs et que si j'ai des doutes je peux toujours payer pour faire analyser mon acide désoxyribonucléique afin le mettre en parallèle avec celui de mes deux parents biologiques (à fournir aussi pour l'analyse si ce n'est déjà fait par ailleurs).
Les connaissant, je sais que je suis leur fils à n'en pas douter, et que leurs gamètes à tous les deux ont contribué à faire en sorte que je puisse atteindre comme un espace de la conscience de moi ; mais pas de la conscience de Moi ! Et c'est là que ça coince, et qu'il faut se poser des questions.
Car étant l'enfant biologique de ses géniteurs, on ne peut pas trop douter que dans l'amour, la joie, le désir, le plaisir ou la douleur, voire le rejet ou la haine, la soumission par manque d'alternative ou la simple acceptation passive, on est tous le fruit des entrailles d'une femme et d'un homme même dans le cadre des couples unisexués.
La science me dit que j'ai [pré]vécu au grand maximum deux mois avec mon père (temps de vie du spermatozoïde) et pas loin d'une trentaine d'années avec ma mère sur le même critère (env. 400 000 ovules à la naissance dont env. 400 viendront à termes dont le mien évidemment). Autant dire que le modèle féminin est bien plus ancré en chacun de nous, collant rarement mal chez la femme, mais bizarrement fréquemment "troublant" ou presque totalement absent (invisible ? imperceptible ?) chez l'homme capable de glisser jusqu'au mâle le plus purement mâle (ou mal, je ne sais pas trop quoi écrire ici).
(En tout premier plan le féminin en nous tous semble résider dans notre sensibilité alors que c'est la force qui semble venir davantage de notre part masculine. Bref, cela fait peut-être cliché mais n'échappe pas à l'observation et à la méditation.
Il en va de l'humanité comme du Mont-Blanc : selon qu'on est valdôtain ou savoyard, on s'aveugle bien trop sur ce qu'on voit de là où l'on est et l'on prend rarement la hauteur nécessaire pour compléter notre "image" de la chose. Si on part de soi sans dépasser sa part "viande" alors l'humanité vite devient un fantôme, une idée, un truc pour BoBo, une utopie, une mascarade, une fantaisie, un simulacre de sacré, etc..
La science se préoccupe peu de ce genre de considération, elle préfère dire qu'on est des poussières d'étoiles [ça fait bien, une passé cosmique] et repousse de toute la puissance de son objectivité le matériellement insaisissable, ce qui lui simplifie la tâche [et rend la réalité bien ténue]. Alors poursuivons en lui laissant la parole.)
Quand le spermatozoïde de mon père est devenu actif à travers l'instant de libération éjaculatoire il a peut-être ensuite passé entre quelques minutes et un paquet d'heures (jusqu'à 3 jours dit-on, et au pire 5... lit-on) à chercher son âme sœur (attitude relativement féminine), voire l'attendre, et peut-être à se disputer pour remporter le trophée (c'est donc bien un gamète masculin...) en se laissant accueillir (part féminine) goulûment (tendance masculine) par l'ovocyte.
Dans une routine mensualisée, ma mère avait certainement éjecté d'un ovaire, sans jouissance (et sans rapport avec l'amour direct mais plutôt avec un Amour maternel quelque part au fond d'elle - ce qui ne signifie pas que les femmes sont là pour ça), un ovocyte qui était parti pour un court voyage tranquille (durée de vie de 12 à 24h, à prendre ou à laisser) avec l'éventuelle perspective de donner du travail pour 9 mois in situ et pour une durée indéterminée ex situ, tout dépendant de la présence efficace ou non d'un spermatozoïde plus chanceux qu'un autre. Si pas de prétendant : poubelle recyclage - rien ne se perd dans la nature.
Voilà, c'est tout ; et j'ai eu comme ça un corps de chair et d'os, et je sais d'où il vient, je sais donc d'où vient cette part de moi.
Puis mes parents ont ajouté des pans culturaux à une part plus subtile de moi (non, je refuse de dire que tout cela s'installe dans le confort obscur de mon cerveau), et ensuite l'école a fait la même chose (elle, elle a bien tenté de forcer la chose pour imprégner ma matière grise, mais heureusement elle a eu du mal : trop rêveur disait-elle), puis des ami.e.s ont fait de même (sans préoccupation du tout de mon cerveau). Tout cela a participé à forger ce qu'on connaît de moi....
Mais Moi (quand je dis "Je"), est-ce que ça correspond à ce qu'on perçoit et dit de moi ? Non, je ne crois pas, je sais même que non... Bien sûr, Je ne Me suis pas défini pour moi-même, mais je suis le mieux placé pour sentir que l'image qu'on me renvoie de moi n'est pas Moi. Je suis comme l'acteur qu'on voit toujours dans un rôle qui nous a marqué et dont on n'a pas envie de voir autre chose (ainsi va par exemple pour le gros dur Lino Ventura qui sous sa carapace avait une âme en or - les deux premières minutes de la vidéo en lien sur le nom place à merveille le décor de ce billet de blog !).
Alors c'est bien beau de savoir tout ce que fait la biochimie génomique mais Moi je n'ai rien à voir comme expression de ça. Mon hérédité est comme une sorte de balance entre des aptitudes et des lacunes physiologiques, c'est ma part corporelle, le lien à la Terre, Ma pesanteur, Ma densité, Mon inerte... Et encore personne ne saura jamais ce qui vient seulement de moi mieux que Moi jusque dans mon état physiologique.

Image empruntée à Hannah Evans-Turner sur Pinterest
On peut depuis longtemps chercher chez les parents les raisons ou causes de trucs qui vont mal mais on sait même maintenant que les gènes des parents sont issus des gènes de leurs parents, ... etc.. Et toc, on oublie encore ce Moi, seul véritable moteur ou impulseur de ma vie. Je suis entré dans Ma vie avec l'aide de mes géniteurs... oui, on devrait dire ça. Ma plus grande certitude c'est que je suis un être humain [le billet de blog suivant complètera la réflexion].
Or la science fait fi de cette expérience strictement personnelle de soi en tant qu'être ; voire, dans son incertitude subjective, elle le nie même puisque cet être ne se révèle pas en tant qu'obje[c]t dans le physique que ce soit sous le microscope ou au fond des éprouvettes et autres boites de Petri, ou, disons, tant que notre interprétation de ce qu'on y voit découle d'une pensée logique mais purement mécaniste. C'est comme si le chercheur ne pensait, ne savait, ne sentait, ne comprenait rien de lui alors qu'en tant qu'observateur il va jusqu'à être à la source de sa démarche !
Mais Moi, je me révèle bien dans le physique par mes actions, mes intentions, et Vous aussi je pense. Et c'est ça qu'on doit commencer à prendre en compte pour toute réflexion...
L'origine de cette réflexion plus métaphysique qu'évolutionniste remonte à une émission de LSD, la série documentaire sur France-Culture qui traitait de ... l'intelligence et de notre difficulté à la définir. Elle est aussi venue de la guerre dans le Dombass où des victimes d'exaction évoquaient la blessure dans leur humanité face à une inhumanité des forces russes. La planète a mal à son climat, c'est un bémol par rapport à ce qu'elle a mal dans l'humanité qu'elle abrite du fait même de l'ignorance chez cette humanité de ce qu'elle représente pour elle-même.
On ne peut plus tolérer que la recherche scientifique s'aveugle sur l'objet physique et biochimique, ou croit à peine au-delà du biochimique que tout réside dans le génomique ! Nous avons un sérieux pas de côté à faire pour retrouver une meilleure voie vers l'avenir.
Humain, connais-toi toi même... Γνῶθι σεαυτόν
ainsi tu connaîtras ... etc..
PLUS (entre autres infinies possibilités)
- 1) Une vidéo qui est une simple proposition de questionnement sur le sujet sans avoir à aller chez Platon ou Socrate. Se connaître soi-même ne peut correspondre à un schéma à suivre, c'est bien plus large que ce que la logique ou l'intelligence sont capables d'embrasser.
- 2) Entre Platon et Lenoir... une part de notre culture historique. Voici un texte suffisamment sibyllin si on lui colle à la peau et qui est à méditer en oubliant (donc) tous les préjugés dogmatiquement religieux susceptibles d'entraver la méditation... :
« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle, et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair. Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient : N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait ? Les uns disaient : C'est lui. D'autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait : C'est moi. Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? Il répondit : L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue. Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il répondit : Je ne sais. »
Évangile du Christ Jésus selon Saint Jean, chapitre 9, versets 1 à 12, trad. Louis Segond
👉 DESTROY 👈
Publié le Mon, 15 Aug 2022 12:36:50 sous forme de 2 articles
Destroy [1]
Détruire la planète
Suite au billet précédent qui semble peut-être extraterritorial à certains (vis à vis de la science) je souhaite revenir à plus d'objectivité.
Qui ne constate que quelque chose ne va correctement en Notre monde ? La liste est longue des faits divers ou moins divers dont nous abreuvent les flashs d'information suivis ou non d'interprétations, perspectives ou autres élucubrations.
Les faits sont les faits, on les observe et on en déduit ou une cause ou un aboutissement, voire une cause et un aboutissement. Par exemple, le chaos climatique actuel... Il n'échappe à personne que "ce n'est plus comme avant". La routine est cassée. On peut être contre l'idée d'un changement climatique, pourquoi pas, mais on ne peut pas nier que ce changement remonte en gros à la naissance de l'ère industrielle. Oui, c'est un fait, explicable en plus...
Et, disons-le tout haut : sans cette étape de l'histoire de l'humanité, on n'en serait peut-être pas là, la nature continuerait son train-train sans raison qu'il change et que la situation deviennent chaotique. Un système aussi complexe que celui de notre planète traite tant de paramètres que l'on a affaire à une recherche permanente de l'équilibre autour d'une situation qui doit rester stable.
Fort de cela ne doutons pas qu'un élément est allé plus loin que l'aléa d'une puissante explosion volcanique... Quelque chose s'est installé tranquillement, et par quanta insignifiants, a perturbé l'équilibre sans que la planète s'en aperçoive, un événement "discret" reproduit longtemps sans conscience et aujourd'hui en toute et insupportable conscience humaine. La goutte a rempli le vase, le vase est plein...
Si encore il n'y avait que la combustion des matériaux fossiles... Mais non, on ajoute en pleine conscience tout un tas d'autres facteurs distillés planétairement comme source de profits avant de "vraiment savoir" et suffisamment pour que le retour en arrière soit difficile (habitudes vite prises, inutilité de chercher autre chose, etc.). Citons les engrais minéraux, les perturbateurs endocriniens, le brouillard d'ondes électromagnétiques, et aussi les produits phytosanitaires qui n'ont de sanitaires que l'argument industriel pesant si lourd dans la machinerie économique du monde ! D'aucuns rajouteront d'autres éléments.
Restons terre à terre en ne touchant qu'à l'extraction minière...
Ou : Voir plus loin que le bout de son nez
- Dans filet de pommes de 2,5 kg il y a en gros 2,5 kg... et quand on a tout mangé il n'y a plus rien. Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre. Pourtant on fait encore comme si de rien n'était malgré les lanceurs d'alerte. Qui est responsable ? En partie le consommateur, en partie les producteurs. Or ce sont ces derniers qui ... produisent, et ils alimentent le marché pour des raisons économiques et lorsqu'ils n'auront plus de ressources ils ne vendront plus... Cela non ce n'est pas difficile à comprendre.
On ne peut nier une chose qui est capitale pour comprendre qu'on est loin d'être au bout de nos peines... : on a sorti de sous-terre des éléments que la nature y avait enfoui, enfouissement dont on sait que cela lui a permis de trouver justement un équilibre, une clarté atmosphérique, un climat stable ou, disons, à évolution lente dans ses changements, et cela malgré le grand jeu des saisons qui travaillent en permanence la chaleur continentale, océanique et aérienne. Remarquable travail de la Nature qui aboutit à l'apparition d'un ensemble proportionné d'êtres tant végétaux, qu'animaux, le tout en proportion aussi avec les humains qui sont arrivés dans une période claire et accueillante.
Les humains ont alors su entretenir le feu, puis le produire. Ce feu a permis l'extraction et leur mise en forme de nombreux métaux qui ont fini par séparer les minerais en objet de pouvoir (richesse) et objet de rebut (déchets sans valeur = pollution). Par exemple, pour extraire le fer on cuit le minerai (riche en oxydes de fer) avec du charbon. Ce dernier pour brûler s'emploie à capter l'oxygène de l'oxyde de fer, et libéré de sa densité retourne à l'atmosphère sous forme de gaz carbonique.
Le plus remarquable de ces métaux tirés de la Terre, à mon sens, n'a été isolé qu'au cours du premier tiers du XIXe siècle, je veux parler de l'aluminium (lui aussi on l'extrait depuis un oxyde...) :
2 Al2O3 + 3 C → 4Al + 3 CO2
L'aluminium est l'un des constituants les plus communs de la croute terrestre après l'oxygène et le fabuleux silicium, métalloïde (ni métal, ni non métal) qui lui ne fut extrait qu'au cours du second quart du même siècle. On exploitait bien la silice pour le verre, le silex comme outil, ou alors les ardoises pour couvrir les maisons ou encore l'argile pour les poteries sans avoir seulement l'idée qu'au XIXe et XXe siècles on découvrirait les fabuleuses ressources et du silicium et de l'aluminium, constituants cachés de matériaux naturels très, très usuels, éléments fondateurs en ressources limitées mais absolument énormes [Voir ici pour plus d'informations (nouvel onglet)]. Lui aussi exige du ... charbon :
SiO2 + 2C → Si + 2CO
On va aussi sortir de la nature un autre élément métallique caché, bien moins à portée de main : l'uranium. Il va ouvrir avec ses comparses la voie vers la radioactivité, forme d'activité de la nature dont on ne soupçonnait absolument rien avant la fin du XIXe siècle (1896, Henri Becquerel la découvre 49 ans après les premières observations d'Abel Niépce de Saint-Victor en 1857). Le fabuleux uranium dont l'exploitation comme ressource d'énergie ne produit pas de CO2 (mais des tonnes de déchets dont on ne sais que faire). L'exploitation des mines d'uranium et la construction des centrales à fission voilà qui produit beaucoup de CO2. Mais chuttt, il ne faut pas le dire, c'est mauvais pour pour le green-washing !
Silicium, Aluminium, Uranium et autres pétroléum !
Nous y voilà... Car le thème de ce billet n'est pas la modification du climat que nous avons entraîné en augmentant de façon drastique la quantité de gaz carbonique (CO2 dans les équations bilan précédentes), c'est surtout ce qui se passe pour l'humain qui m'intéresse.
Marasme cadavérique, concentré de matière déchue de la vie, tout ce qui s'annonce comme pétrole, charbon, gaz a perdu tout de la vie, jusqu'à trouver l'informe. Peu de cendre, donc peu de substances issues du socle, ces produits fossiles n'ont quasiment plus que les traces de la chimie de la vie, ce que la lumière a contribué à mettre en forme à disposition de la vie. De fait la combustion à un moment ou un autre de produits pétroliers conduit à la génération inévitable (entre autres sous-produits généralement indésirables eux aussi), c'est Lavoisier qui l'a dit, de :
- gaz carbonique fossile c'est-à-dire qui devient instantanément surnuméraire au niveau atmosphérique (cet argument à lui seul invalide totalement l'argumentaire climatosceptique),
- de l'eau fossile (sous forme de vapeur puis qui condense et retombe en pluie). On n'entend jamais parler de cette eau qui, surgissant des masses enfouies de la vie, "s'ajoute" à l'eau planétaire ; on trouve sans doute négligeable son impact : l'air sature en humidité à 15% et il est habitué à ce jeu de charge/décharge depuis bien avant l'ère industrielle... on lui ajoute juste un quantum d'humide... (voir cet ancien billet remontant au temps de la COP21 - nouvel onglet).
L'aluminium !!! Le fameux, l'indispensable mais aussi le sournois, le trublion... L'aluminium pourrait bien être un désastre dans la nature malgré toutes ses apparences bon enfant en terme d'utilisation. Que des avantages. Il fond à 660°C, malléable jusqu'à la feuille. On lui donnerait le bon dieu sans confession, comme disaient ma grand'mère et bien d'autres aussi. Oui, mais...L'aluminium est "naturellement" un corps chimique caché. Certains disent dans la littérature qu'on le trouve à l'état natif dans la nature, comme ils disent aussi qu'on y trouve aussi du plutonium ou de l'astate, voire du ... technétium. Pourquoi pas ? Après tout, la nature dans sa perfection peut aussi avoir des ratées.
Les éléments natifs ont été les premiers à être utilisés par les humains (cuivre, plomb, or, argent, fer, mercure, étain, etc.). Dommage qu'il n'y ait pas eu une véritable fréquence de l'existence de l'aluminium natif, on aurait gagné en conservation des aliments. Trêve de sarcasme... on arrivera toujours de mieux en mieux à voir les défauts qui nous arrangent, fusse un atome d'aluminium isolé dans un monticule de bauxite. Non, je me tais : l'aluminium, comme le phosphore ou d'autres hyper réactifs ont besoin de la solidarité de comparses, pensons encore au fluor, ou au chlore mais aussi de l'autre côté du tableau des éléments au sodium, calcium, etc. qui fort heureusement, pour jouer leur rôle, ne s'expriment jamais seuls dans la nature (sauf de manière extrêmement ponctuelle où la chimie 'naturelle' travaille comme elle peut). Une chance pour nous les métaux du milieu de la table des éléments [nouvel onglet] sont relativement sympathiques, même très sympathiques si on les compare avec ceux de la partie de gauche de la table.
Nous sommes champions de la sortie de rôle pour nous empoisonner en même temps que la planète... on vient de le voir avec le si généreux pétrole, on le verra encore avec le silicium. On extrait le principe actif de la silice (le silicium), celui de la bauxite (l'aluminium) comme on extrait (ou extrayait plutôt) du saule l'acide acétylsalicylique commercialement dénommé aspirine. On puise à la nature des substances que l'on détourne de leur rôle dans tous les domaines que l'on approche pour le bien de l'industrie, c'est tout. On ne va jamais au fond des choses pour leur vraie nature on y a pour le profit. Si demain est, il ne sera pas économique, donc pas "mondial".
Dans les faits, silicium et aluminium jouent le jeu de la nature, et leur nature à chacun est de rester discrets. Alors ils se recachent très vite en s'entourant d'une peau de protection, une couche d'oxyde qui permet à la masse de substance considérée de jouer son rôle, ou celui qu'on attend d'elle.
Pour info :
afin de comprendre en vitesse, disons que la rouille qui recouvre le fer est bien une oxydation mais elle s'en prend à la masse, elle ne protège pas le fer, elle l'affaiblit au lieu de le renforcer.
La nature, ensuite, digère ce fer oxydé et surtout fractionné. Puis avec l'aide des bactéries qui vont pouvoir s'y abriter et en profiter, ce fer se recycle pouvant ainsi réintégrer le monde vivant sous une forme admissible pour son assimilation.
Le fer ferreux (sic) est toxique, et en se sens l'organisme ne peut pas l'assimiler ; il doit passer par un état enveloppé, c'est le rôle de la chélation [kélassion]. La chélation est un processus physico-chimique qui enveloppe un cation métallique. Cette enveloppe permet l'action du cation par la force qu'il représente sans que lui-même soit l'acteur ; ainsi il apporte sa force sans son inconvénient... il est préparé par la vie (bactéries).
Aluminium et silicium, comme calcium, potassium et d'autres dans leur état extrait de la nature (laboratoire) ne subissent pas ce processus pour retourner dans un état apaisé : livrés à eux-même ils calment leur nature, leur dynamique avec en général l'oxygène qu'ils puisent où il est disponible avec éventuellement une énergie... débordante, effusive. Ils se protègent par une très mince couche d'oxyde, ils se créent une apparence, un manteau de protection. C'est pour la masse, pas en vue d'être absorbé et assimilé. Pour ça c'est la chélation. la masse ne compte pas en tant que telle. L'hème de l'hémoglobine ou de la chlorophylle représente structure chélatée.
Pensons aussi au molécules de synthèse que la médecine administre à tout va... sans se poser la question de savoir comment le corps reçoit vraiment ces produits technologiques, comment il les prépare, comment il s'y adapte et arrive à en tirer le profit qu'on leur attribue.
Désolé pour cette introduction, pourtant réduite à son expression la plus simple. Il fallait cela pour comprendre les enjeux liés au titre. Le chapitre suivant, seconde partie de ce billet, sera plus proche de nous.
Note : la tableau ci-dessous permet de comprendre la place de l'oxygène pour "fixer" les autres éléments tels l'alumine Al2O3 pour l'aluminium (qui forme la bauxite en grande proportion) ou les silicates pour le silicium (SiO2 du cristal de roche mais aussi en combinaisons avec d'autres oxydes (Al2O3, FeO, MgO, CaO, Na2O, K2O, etc.).
Tous ces corps composés sont parfois encore très expansifs comme CaO qui est la chaux vive ; elle se calme un peu après hydratation en Ca(OH)2 (chaux éteinte) avant de se poser innocemment en CaCO3 (calcaire) sous l'effet de la carbonatation par le gaz carbonique...). Il faut donc aussi selon les cas plus ou moins de vêtements pour 'contenir' le tempérament de l'élément centralisateur.

[source Lenntech.fr]

Destroy [2]
Détruire l'humain
Voir év. cet ancien billet : Humain : chancre ou chantre ?
La première partie de ce billet nous a offert quelques éléments de réflexion sur nos sources d'approvisionnement pour le développement de notre civilisation. La suivante aura-t-elle des possibilités de même nature ? Fera-t-elle preuve de plus de sagesse ? ... Sera-t-elle ?...
Je ne m'aventurerai pas sur le terrain de perspectives 'élucubrées'... On ignore tout de ce qui sera demain encore conforme à nos attentes, nos espoirs, nos ambitions ! Observons-nous, aujourd'hui, nous, les humains !
Génial ! Les écrans : accès à tout pour tous
Voilà un outils extraordinaire : l'ordinateur personnel caché dans la montre pour rester connecté. Impossible pour les enfants d'oublier cet objet qui les enferme TOTALEMENT. Eh, oui ne soyons pas naïf, soit on les en prive et c'est la guerre de douleur parce que les copains n'en sont pas privés, soit on ne les en prive pas et c'est la guerre d'usure parce que rien ne peut plus sortir votre enfant du carcan qu'il endosse malgré lui sans avoir la maturité suffisante pour se dire STOP. Je n'irai pas plus loin, ce qui vient d'être évoqué est explicite.
Plus on nous offre des libertés séduisantes et plus le prix à payer est lourd : un enfermement, ni plus ni moins, une laisse autour du cou. Notre jeunesse se fait entuber pour parler franc ! C'est un cadeau de notre découverte du silicium que est sorti de sa nature d'origine contrôlée, assagie, claire, transparente, neutre : le silicate (verre).
[Si vous sortez l'hydrogène de H2O vous avez le plus terriblement explosif des gaz et son activateur de prédilection... Si vous sortez le sodium et le chlore du sel de cuisine vous avez deux substances difficilement contrôlables qui chercheront à tempérer leur ardeur par tous les moyens réactifs... En sortant le silicium de son limitant, il se révèle dans sa pleine nature : captivant et se nourrissant de tout ce qui est lumière, peut-être même la lumière humaine (mais celle-là, aucune machine ne la voit).]
Dans le monde social actuel, alimenté par l'industrialisation, on offre l'inertie à nos enfants (qui sont la génération future).
Est-ce plus grave ou moins grave que ce qui vient ?
Je ne reviendrai pas sur le bilan carbone, la littérature abonde de ressource. Je ne reviendrai pas sur l'aluminium qui commence à être sur la brèche (adjuvant inutile et pernicieux). Je ne reviendrai pas sur le nucléaire pour lequel notre époque de conscience et de culture scientifique n'ose pas voir en face qu'elle ne saura jamais quoi faire des déchets engendrés.
Je ne reviendrai pas sur l'utilisation des phytosanitaires qui sont un scandale pour l'eau douce et la santé non seulement des utilisateurs directs mais aussi des consommateurs : les gens malades sont bien plus rentables que les bien-portants. On préfère avoir des laboratoires qui ont du travail soit pour élaborer des armes de destructions massives * soit des moyens de réparations suite à l'utilisation de ces armes (perturbateurs endocriniens dont on effleure à peine la tragédie dans laquelle ils nous plongent).
Non, tout ça c'est grave au plus haut point en apparence mais ce n'est pas le pire à mon sens.
Humain
Si les sujets évoqués précédemment sont à plus ou moins fort impact sur l'environnement, il en est un qui passe inaperçu et dont tout le monde se rengorge comme un monsieur Jourdain qui découvre qu'il fait de la prose en disant « Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit ».
Il en va ainsi quand on nous dit que l'humain est un animal (pas) comme les autres. À la sortie du crématorium on voit bien qu'il est poussière... mais il a comme perdu quelque chose... sa forme. Donc il est comme si on avait grillé un tas de foin... l'humain est donc plus que de la terre (fut-elle d'étoiles), il est végétal, oui, je vous assure : la preuve, les cendres et la perte de forme sont kif-kif avec celle du crématorium. En fait, avant le crématorium il était peut-être branché pour être nourri (excusez ce sarcasme noir, c'est tout de même un peu le sens de "végéter") mais peu de temps avant il allait et venait comme un animal, déconnecter de son socle (bon, il pourrait alors être une algue, non ?). Donc en fait, si l'on oublie l'algue qui exprime peu ses sensations même si elle n'a pas de racine, c'est un animal, et même un mammifère puisqu'il copule, porte et donne naissance comme un éléphant, une souris, une baleine bleue ou un bonobo. Par rapport à tout cela il n'a pas grand chose de plus :
- moins de poils
- plus de rire, de cri de joie quand il joue (même fort vieux d'ailleurs...)
- souvent à peine plus de conscience des choses du monde (il ne fait pas pipi/caca partout mais c'est tout comme, sauf que ce n'est pas caca/pipi car ça c'est trop intime (quoi que, quoi que, proche des parkings en accotement de route... Bref, il laisse les déchets de sa vie un peu partout)
- un peu moins de sagesse quand il joue de sa grégarité
- ouais, bon, il exprime une bonne dose de fantaisie soit créative, soit délirante, bien plus que les vaches à leur première sortie après l'hiver (enfin pour celles qui ont cette chance)
- il soumet tous ou la plupart de ses frères ou cousins animaux (les mammifères et les autres) à des conditions que lui-même se refuse (les nazis ont fait ça, et ceux qui ont subi et étaient encore là après la fin ont eu l'immense sagesse de juger les nazis, pas de les torturer, les victimes étaient humaines, les bourreaux, non !). [Donc il n'est pas animal non plus car aucune espèce ne s'en prend à une autre sur le plan du génocide].
- il donne à ses enfants les moyens d'autodestruction (par exemple, aucun permis , aucune maturité, nécessaire pour "conduire" un ordinateur ou tout est possible aussi bien pour celui qui est raisonnable que pour celui qui voit très vite des opportunités qui s'offrent à lui).
La liste est longue qui montre que l'humain n'est pas un animal même s'il lui ressemble plus qu'à la marguerite. On pourrait se satisfaire de nos traits qui ne trouvent pas leur source dans l'animalité, voire observer dans le comportement bestial de bruts gravement dérangés ayant le corps humain une sorte de non humanité ; mais non, plus on avance en connaissance et plus on le classe chez les animaux (le plus haut) sans toucher, sans parler, sans évoquer sa nature d'être individuel, nature à qualité plus spirituelle que biologique... (mieux vaut être apparemment un grand singe plutôt qu'un petit dieu...).
À terme cette manipulation idéologique cachée, qui promeut l'argumentaire "l'homme est un animal", déresponsabilisera totalement l'humain [et pas seulement les hommes ...masculins... qui endossent des comportements que les femmes (hommes ...féminins... donc) sont bien plus rares à adopter - voir cet ancien billet de 2015 (nouvel onglet)].
Tout un chacun prendra ça comme il veut ; la chose n'est pas volontaire du fait d'une décision prise par un individu lambda, mais elle est assez pernicieuse : on vient à elle comme une évidence sans avoir vraiment pensé la chose à partir de soi. Et ce qui vaut pour l'auditeur des sciences (souvent malgré lui) vaut tout autant pour le scientifique... À entendre des gens cultivés reprendre la leçon, j'ai souvent constaté une certaine fierté, voire un soulagement, on est rassuré. Moi, je, personnellement (ou dans un autre si vous souhaitez, j'ai du mal à comprendre qu'on en soit arrivé là alors que c'est le contraire qui devrait nous emmener vers demain : comment être des êtres libres individuellement, et libres en communauté, en fraternité et en sociabilité, respectueux du milieu qui les accueille autant de ces "frères".
Trouver l'humain en nous est notre charge, et non celle de se satisfaire d'une animalité habillées d'apparences supérieures.
Voilà le pire
Le pire dans le drame terrestre est que nous apprenons à oublier que nous sommes des humains avant d'être corporellement animaux (et encore, cela peut aussi se discuter, non ?...). Il existe en nous une autre sensibilité, bien plus présente et forte qui ne se trouve pas dans l'expression du monde animal. J'ai évoqué la chose dans mon précédent billet du 9 avril dernier (nouvel onglet). Aucun animal ne dit je, ne pense autant pour créer, améliorer, développer, corriger (l'animal n'a pas d'erreur à corriger, et en fait il y a très peu droit). Aucun (sauf exception peu commune) ne se démarque vraiment des autres de son espèce, ce qui est une généralité pour les êtres humains.
Aucun animal sait si peu de chose que l'humain à sa naissance sur sa manière d'être à venir. La période d'apprentissage de ce dernier vers la maturité est sans doute la plus longue et couvre 1/4 de la vie pour avoir un peu de bouteille, et l'humain se cultive toute sa vie. Il n'a pas de prédisposition à fouir, construite des barrages, faire des nids juste pour les naissances. Aucun animal ne donne tant de place dans sa vie au loisir (même aux époques reculées où on ne disposait de machines à laver...), aucun ne se cultive pour savoir qui est l'autre (oui je sais les loups reconnaissent le chef... ce que ne font pas forcément les humains !).
Alors
Alors que se passe-t-il si on nous rabâche à longueur de temps, d'antenne, de lecture, etc. que l'humain est un animal comme les autres (ou presque) ? C'est comme pour celui à qui l'on dit sans arrêt qu'il est bête (sic), il finit par le croire et enferme profondément en lui sa réelle valeur humaine, sa valeur d'être avant de s'afficher comme un ... c... "On" le déresponsabilise, "il" n'est finalement que l'outil de conditions contre lesquelles il ne peut rien. Oh, il y a aura toujours les bons et les méchants, mais à chaque fois malgré eux, malgré "soi"; cela qui permettra aux meneurs (malgré eux) de garder le flambeau de leurs petites affaires.
Ici, personne n'est manipulé ni ne manipule. La science académique elle-même fait autorité en la matière. En regardant le pot de cendre, elle n'a pas trouvé l'être, ni chez la plante (en apparence bien trop loin de nous), elle ne l'a pas trouvé non plus chez l'animal sauf sous forme d'interrogation là où il semble y avoir une organisation contrôlée, selon un point de vue ... humain.
Donc exit l'être, il n'existe pas pour le regard officiellement académique autrement qu'en tant qu'individu parmi les autres soumis comme tous les autres à des particularités génétiques (ce qu'auparavant on appelait hérédité), sorte de "jokers" colorant la personnalité de manière complexe par le mélange de leurs genres. L'expérience personnelle par contre si elle ne nous fait pas obligatoirement conscientiser un "Qui suis-je ?" nous renvoie toujours la balle du "Mais pourquoi moi ?" ou "Pourquoi ça m'arrive ?" et même "j'ai mal", "je dors mal", etc., chacun y reconnaîtra ses propres questions.
En conclusion de ce billet
En fait aujourd'hui nous en sommes là : nous avons fait un sacré tour du monde (jusqu'aux confins de l'univers, en observant uniquement sa matière, c'est absolument remarquable). Il ne nous reste qu'à tout reprendre de ce monde qui n'a presque plus de secrets pour nous (à notre point de vue actuel) et la chose qui nous reste découvrir pour le voir d'un œil nouveau, c'est toucher du doigt qui nous sommes, comprendre qui nous sommes chacun en tant que Je, "Je" qui pense parce qu'il est et non l'inverse, "Je" qui sent parce qu'il est, "Je" qui agit parce qu'il est.
Et comme le français est une langue souvent à deux tranchants, on peut tout reprendre sous la forme :
Je pense par ce que Je suis,
Je sens par ce que Je suis,
J'agis par ce que Je suis.
* Armes de destruction massive : tout moyen coercitif de réduire un problème en supprimant sa cause apparente à nos yeux ou intérêts. Par exemple, les néonicotinoïdes... : On cultive des champs de betteraves sans aucune biodiversité apportant ainsi un déséquilibre qui contraint la nature à réagir... On lui inflige en retour une maladie par empoisonnement pour notre confort (rentabilité !!!) et on cause des dégâts collatéraux (abeilles) qui à terme finiront pas créer un VRAI problème dont nous sommes conscients aujourd'hui mais que les décideurs minimisent face à des priorité 'en apparence' immédiates. Ce sont simplement des irresponsables, champions de la vue à court terme (après moi, le déluge...).