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Cette page concentre les articles de 2022 :
PAGE EN COURS DE RÉHABILITATION


👉 Humain : chancre ou chantre ? 👈

Publié le Wed, 23 Mar 2022 06:34:48

ou

Vers quoi l'esprit scientifique devrait-il évoluer ?

Une émission de radio qui prenait dimanche dernier le même chemin que moi m'a interpellé par quelques propos de Bouli Lanners (réalisateur, metteur en scène, acteur, scénariste) qui ont coïncidé avec mon court passage sur cette route du Gard où j'avais 2 km à faire. La radio était allumée, je n'ai pas choisi.

L'émission est ici et le moment sur lequel je suis 'tombé' est à peu près au milieu, à partir de la 22e minute. Je ne reprendrais pas ici le propos pour le juger puisque je n'ai pas écouté la suite de l'émission ni son début. Ce que j'ai entendu m'a juste mené dans une réflexion que je vous soumets maintenant. Car, j'ai réagi... Je ne sais pas ce que dit par ailleurs Bouli Lanners mais là il disait que l'idée de mettre l'Homme au centre de tout comme cela est proposé par le christianisme l'insupporte.

Je le comprends. J'ai aussi emprunté ce chemin pendant ma période d'adolescence... je ne supportais pas qu'on place l'Homme comme une sorte de phare ! Pourtant, après bien des années....

Explications !...

Il fut un temps où la planète des humains était au centre du monde. Puis des hommes observateurs surent que dans le monde physique cela n'était pas ainsi : la Terre était en mouvement (Archimède, Plutarque, Aristarque de Samos). Ils en parlèrent à travers des écrits que personne ne pouvait lire, ou très peu de personnes. Pendant des siècles encore l'humain sur sa planète se considéra comme au centre du monde, sur un monde solidement assis, immobile, non par le discours de prêtes savants mais parce que c'est l'expérience de chaque jour, de chaque nuit : le Soleil se lève à l'est, il course dans le ciel, et se couche à l'ouest. Se persuader du contraire (on tourne autour de lui en tournant sur nous-mêmes à partir du centre de la planète) relève du tour de force plus que du tour de piste... Et c'est déjà pas mal qu'on ait fini par croire les scientifiques à propos d'une idée aussi ... tordue.

Vint un chanoine, économiste, voire docteur, qui avait la culture nécessaire. Observant le ciel Copernic effectivement commença à douter des descriptions issues de son propre clan (il était, entre autres, chanoine) : la Terre, dans les faits considérés, en adoptant une autre position que campé sur son sol, tourne autour du Soleil et non l'inverse qui ne relève que de l'apparence ; nos sens nous trompent... assura-t-il. Il en fit un livre : De Revolutionibus Orbium Coelestium (Des révolutions des sphères célestes). Les anciens le savaient mais cela ne changeait rien à leur vie, pas plus que cela chaque quoi que ce soit à la nôtre en connaissant maintenant quelques détails en plus (le livre pour ne pas créer de remous autour de la sa personne, ne paraîtra qu'à la mort de son auteur (Galilée aura un procès où il se reniera mais n'en pensera pas moins qu'il a raison, Giordano Bruno finira au bûché, pour avoir eu l’honnêteté de ne pas se parjurer lui-même. Képler et Tycho Brahé entérineront la chose en y mettant de la science scientifique...

Plus tard un autre homme de science et de littérature cette fois dira en prenant un autre point de vue encore que nos sens ne sauraient nous tromper, mais que c'est notre jugement qui nous met dans l'erreur, le comment nous interprétons ce que nos perceptions sensorielles nous transmettent. Goethe regardant les nuages, les plantes, les couleurs réfractées, les ossements, les animaux tenta de donner une méthode d'observation moins interprétative, plus proche de la nudité des phénomènes observés. Ainsi son emblématique docteur Faust va-t-il nous montrer l'erreur que nous cultivons encore en place de nos jours. Faust va sceller un pacte avec Méphistophélès (Pour Goethe, c'est le symbole du démon intellectuel qui procure à l'homme l'illusion de tout comprendre et de tout dominer. Méphistophélès, qui ne peut éteindre chez Faust l'aspiration vers l'infini et vers l'action, échoue. [source, et pour compléter, on peut lire dans wikipédia un article sur Faust à travers les époques ou à défaut lire les deux tomes du Faust de Goethe].

Et nous, là, au XXIe siècle ?... Quoi qu'il en soit de nos digressions astronomiques ou astrophysiciennes le Soleil se lève toujours à l'est pour aller se coucher à l'ouest… et nous trimons dans la biosphère, tiraillés entre nos rêves et nos délires, nos cauchemars et la réalité souvent dure et cruelle mais parfois aussi lumineuse et douce.

Oui, la réalité existe. Personnellement, moi, je la rencontre et la pratique au quotidien... pas vous ?! Mais si... forcément ! Et de toute façon, la mienne n'est pas la vôtre... la mienne n'est même pas celle de mon épouse, ni de mes enfants, des voisins, des concitoyens, des terriens.

La réalité est cet espace dans lequel j'évolue et qui me forme en même temps que je l'alimente. C'est génial, non ? Oh, il y a bien une ligne commune entre moi et vous et aussi entre la Nature et nous :

C'est tout ! Enfin presque. Presque, car dans cette liste il manque un élément qui pourtant est présent à chaque alinéa : je suis un JE, ni plus ni moins que vous ou les autres qui nous ignorent dans notre relation épistolaire. Et tous les autres JE que vous êtes sont autour de moi... ni plus ni moins central que moi. Et plus encore ce JE n'est ni masculin, ni féminin, même pas androgyne, il est asexué, et il n'est ni jaune, ni blanc ou basané, ni noir ou rouge ou café au lait. Et plus encore, il n'est pas né de la rencontre sexuellement féconde de mes parents, JE ne suis pas leur somme ou leur déduction collaborative ; ce sont des JE, eux aussi dont mon corps conserve des traces héréditaires mais pas moi, enfin moi peut-être un peu, mais je sens que pour MOI, ces traces sont plutôt des contraintes dont j'aimerais bien me libérer afin, enfin, de pouvoir comprendre mon MOI tout nu, sans plus aucun oripeau pour en masquer les facettes, afin, enfin, de me comprendre moi-même... JE suis un MOI qui est Tout et qui peut même considérer ce Tout.

Ça donne le tournis, non ? Ça doit être pour cela qu'on peut savoir ce JE mais ne pas pouvoir l'utiliser tant qu'on est pas assez mature pour le rencontrer. C'est plus facile de rencontrer celui qui est dans le miroir et qui est et restera une image, fut-elle éphémère comme toutes les images.

Aujourd'hui, ces images, elles ne sont même plus des images souvent, mais des suites de points composant une image, des points sans consistance et sans aucune réalité tangible. Elles sont des absences... Et notre MOI à chacun est comme chassé de ce monde.

Alors non, je ne suis pas le nombril du monde mais je suis au centre de ma réalité, et, pire que cela, je me cherche dans cette réalité afin de pouvoir la valider, l'éclairer, lui offrir une consistance.

On a dit la Terre tourne autour du Soleil, et non l'inverse. Puis on a dit que le Soleil était un rien qui tourne autour d'un point proche du lieu qu'on appelle Alpha dans le Centaure et qui est le centre géométrique d'une entité galactique aux allures de colosse mis qui est bien peu de chose vis à vis d'autres colosses colossaux. Ce Tout colossal est tellement grand que mon pauvre corps est insignifiant dans son histoire.

Ainsi on veut maintenant rabaisser ma prétention d'être à une sort de rien moins que rien en me noyant dans un tout dépersonnalisé, déshumanisé, où toi, cher lecteur tu serais un moins que rien aussi. Laisse-moi te considérer comme un Tout, voire un plus que Tout toi aussi.

Car, mieux, non seulement tu es un Tout mais en plus (eh oui, c'est possible), tu as, comme moi et les autres, la capacité de considérer ce Tout. Donc tu fais partie, comme moi et les autres d'un TOUT bien plus vaste que l'univers, et là est ta patrie vraie. Pour l'heure, quand on te dit poussière d'étoiles, qu'on te traite de poussière d'étoiles, on ne considère QUE le premier point de la liste établie plus haut dans ce texte.

Et dire qu'on est encore seulement des gamins pour ce TOUT... peut-être même seulement des bébés vue notre capacité de relation à autrui ! Mais on est en chemin !

source : National Géographique Œuvre de Pierre Paul Rubens

Andiamo

Alors voilà ma réponse à la question du titre. L'être humain du commun des mortels ne déborde pas, dans les faits, d'un amour pour la nature... Il commence tout juste à comprendre ce qu'elle est s'il se cultive une peu. Si c'est très récent à l'échelle de l'histoire de l'humanité c'est parce qu'il lui a fallu, à l'humain, créer le désordre, installer une dysharmonie dans le train train de Dame Nature qui l'héberge. Il ne pouvait pas avancer sans faire des bêtises parce que sa conscience est encore bien trop neuve, et les bêtises sont de taille à lui faire comprendre que non seulement c'est un roseau pensant que l'humain, mais en plus il ne fait pas vraiment partie de la nature. Seul un peu de lui en fait partie : les 1, 2 et 3 de la liste un peu plus haut. Le reste lui appartient en propre, et sa conscience quand il étudie les sciences de la nature

n'est qu'un sas pour qu'il découvre sa place, non pas dans les limbes ou sur une autre planète éventuellement habitable, mais là dans ce grand Tout qui reste le seul moyen qu'il possède déjà (et vraiment) pour combler son sentiment d'incomplétude. Il faut que cette question s'éveille :

"Qui suis-je ?"

Sans la quête de la réponse, la Nature reprendra ses droits, manifestera son dépit, acceptera sans doute l'échec. La réponse à cette question n'importe pas, c'est la conscience de la question qui compte...

Les "JE" se renforcent dans leur faculté d'émergence au fur et à mesure que des impulsions contraires au bon sens spirituel tentent de les étouffer, les endormir, les relativiser. Les religions ont raté le pas, et il fallait que ce soit le cas très probablement, car l'humain n'était pas prêt. Il était trop jeune et elles n'ont fait que précipiter sa perte en l'emmenant dans des dédales de conscience et des pseudo règles de morale qui résident finalement en l'être humain lui-même.

https://www.youtube.com/watch?v=TyUHZe2W5PE
Un extrait en portugais brésilien illustré à partir d'un long poème de Rupert Sipra. Le texte anglais d'origine est accessible en intégralité avec ce lien.

Il faut que l'humain connaisse le vide pour apprendre à le combler. La destruction de la nature est ainsi une partie intégrante de cet espace que l'humain doit déshabiller, dévitaliser, déformer, déstructurer pour enfin n'avoir plus d'image toute faite de lui dans le miroir. De même il se détruit lui-même (animalisme, transhumanisme, chimisme) pour aller toucher le fond du fond. "Je suis" est en train de perdre toute substance. Il se désincarne, se virtualise. Jusqu'à quand ne sera-t-il pas encore trop tard ?

Quand le réveil se produira-t-il ? Et s'il ne se produit pas au-delà de la limite fatale, alors l'humain se reconnaîtra dans son humanité comme dans la Nature, il connaîtra que la Nature Humaine et la Nature Maison doivent avancer en harmonie. L'humain doit évoluer, c'est sa fonction première dans la Nature, il est là pour incarner l'idée d'évolution, pour transcender le Temps (ce concept dont il ne semble pas savoir quoi faire ou au moins quoi en penser) ; il est là pour faire changer les paysages ; chacun est là pour apprendre à voir dans son homologue ce qui fait que les deux sont humains, frères comme dit depuis des siècles sans vraiment comprendre la dimension et la portée de ce mot.

Il relève de la responsabilité de la science d'apprendre à chercher autrement que par une foi absolue en ses appareils physiques qui ne montrent que le physique pour lequel ils sont conçus ; ils sont remplis d'idées préconçues, de mécaniques algorithmiques qui n'ont rien à voir ni à faire avec la vie ... Arrêtons de rêver ou d'attendre que des chimères nous sauvent.

L'avenir de l'humanité n'est pas sur Mars, ni voire plus loin, mais, là tout proche, dans cette zone où bat le cœur, où l'on se montre du doigt en disant : "Qui ? Moi ?"


👉 Suis-je ou ne suis-je pas 👈

Publié le Sat, 09 Apr 2022 10:43:20

le fils de mes parents ?

Là est la question...

J'aurai aussi pu titrer

Γνῶθι σεαυτόν

(mais peu de gens auraient compris) car c'est un article ou l'on finira par comprendre que
je suis ET ne suis pas le fils de mes parents

Présentation du sujet

Contrairement au chat de Schrodinger qui nous interroge sur les états physiques [n'oublions pas que l'histoire de ce chat est simplement une expérience de pensée pour illustrer le concept de superposition quantique, une autre échelle que la nôtre], il ne s'agit pas d'une représentation mentale mais bien d'une expérience qui peut être quotidienne. [Ce fameux chat qu'on peut appeler Ulysse (Personne) est vivant et mort pour la réalité quantique, ce qu'il ne peut être pour la réalité commune pleine de "Quelqu'un"...]

Être et ne pas être le descendant de ses ascendants est une simple réalité à laquelle beaucoup de gens se confrontent, à laquelle d'autres font ce qu'ils peuvent pour l'ignorer, la fuir, vis à vis de laquelle d'autres enfin voudraient imposer leur nihilisme.

Le cœur du sujet

D'abord j'ai cet étrange sentiment que non je ne viens pas de mes parents et cela depuis bien avant que je sois en capacité de m'interroger sur le "qui suis-je ?". Pas un doute, non, un sentiment. La biologie me dit que oui je suis bien le fils de mes géniteurs et que si j'ai des doutes je peux toujours payer pour faire analyser mon acide désoxyribonucléique afin le mettre en parallèle avec celui de mes deux parents biologiques (à fournir aussi pour l'analyse si ce n'est déjà fait par ailleurs).

Les connaissant, je sais que je suis leur fils à n'en pas douter, et que leurs gamètes à tous les deux ont contribué à faire en sorte que je puisse atteindre comme un espace de la conscience de moi ; mais pas de la conscience de Moi ! Et c'est là que ça coince, et qu'il faut se poser des questions.

Car étant l'enfant biologique de ses géniteurs, on ne peut pas trop douter que dans l'amour, la joie, le désir, le plaisir ou la douleur, voire le rejet ou la haine, la soumission par manque d'alternative ou la simple acceptation passive, on est tous le fruit des entrailles d'une femme et d'un homme même dans le cadre des couples unisexués.

La science me dit que j'ai [pré]vécu au grand maximum deux mois avec mon père (temps de vie du spermatozoïde) et pas loin d'une trentaine d'années avec ma mère sur le même critère (env. 400 000 ovules à la naissance dont env. 400 viendront à termes dont le mien évidemment). Autant dire que le modèle féminin est bien plus ancré en chacun de nous, collant rarement mal chez la femme, mais bizarrement fréquemment "troublant" ou presque totalement absent (invisible ? imperceptible ?) chez l'homme capable de glisser jusqu'au mâle le plus purement mâle (ou mal, je ne sais pas trop quoi écrire ici).

(En tout premier plan le féminin en nous tous semble résider dans notre sensibilité alors que c'est la force qui semble venir davantage de notre part masculine. Bref, cela fait peut-être cliché mais n'échappe pas à l'observation et à la méditation.
Il en va de l'humanité comme du Mont-Blanc : selon qu'on est valdôtain ou savoyard, on s'aveugle bien trop sur ce qu'on voit de là où l'on est et l'on prend rarement la hauteur nécessaire pour compléter notre "image" de la chose. Si on part de soi sans dépasser sa part "viande" alors l'humanité vite devient un fantôme, une idée, un truc pour BoBo, une utopie, une mascarade, une fantaisie, un simulacre de sacré, etc..
La science se préoccupe peu de ce genre de considération, elle préfère dire qu'on est des poussières d'étoiles [ça fait bien, une passé cosmique] et repousse de toute la puissance de son objectivité le matériellement insaisissable, ce qui lui simplifie la tâche [et rend la réalité bien ténue]. Alors poursuivons en lui laissant la parole.)

Quand le spermatozoïde de mon père est devenu actif à travers l'instant de libération éjaculatoire il a peut-être ensuite passé entre quelques minutes et un paquet d'heures (jusqu'à 3 jours dit-on, et au pire 5... lit-on) à chercher son âme sœur (attitude relativement féminine), voire l'attendre, et peut-être à se disputer pour remporter le trophée (c'est donc bien un gamète masculin...) en se laissant accueillir (part féminine) goulûment (tendance masculine) par l'ovocyte.

Dans une routine mensualisée, ma mère avait certainement éjecté d'un ovaire, sans jouissance (et sans rapport avec l'amour direct mais plutôt avec un Amour maternel quelque part au fond d'elle - ce qui ne signifie pas que les femmes sont là pour ça), un ovocyte qui était parti pour un court voyage tranquille (durée de vie de 12 à 24h, à prendre ou à laisser) avec l'éventuelle perspective de donner du travail pour 9 mois in situ et pour une durée indéterminée ex situ, tout dépendant de la présence efficace ou non d'un spermatozoïde plus chanceux qu'un autre. Si pas de prétendant : poubelle recyclage - rien ne se perd dans la nature.

Voilà, c'est tout ; et j'ai eu comme ça un corps de chair et d'os, et je sais d'où il vient, je sais donc d'où vient cette part de moi.

Puis mes parents ont ajouté des pans culturaux à une part plus subtile de moi (non, je refuse de dire que tout cela s'installe dans le confort obscur de mon cerveau), et ensuite l'école a fait la même chose (elle, elle a bien tenté de forcer la chose pour imprégner ma matière grise, mais heureusement elle a eu du mal : trop rêveur disait-elle), puis des ami.e.s ont fait de même (sans préoccupation du tout de mon cerveau). Tout cela a participé à forger ce qu'on connaît de moi....

Mais Moi (quand je dis "Je"), est-ce que ça correspond à ce qu'on perçoit et dit de moi ? Non, je ne crois pas, je sais même que non... Bien sûr, Je ne Me suis pas défini pour moi-même, mais je suis le mieux placé pour sentir que l'image qu'on me renvoie de moi n'est pas Moi. Je suis comme l'acteur qu'on voit toujours dans un rôle qui nous a marqué et dont on n'a pas envie de voir autre chose (ainsi va par exemple pour le gros dur Lino Ventura qui sous sa carapace avait une âme en or - les deux premières minutes de la vidéo en lien sur le nom place à merveille le décor de ce billet de blog !).

Alors c'est bien beau de savoir tout ce que fait la biochimie génomique mais Moi je n'ai rien à voir comme expression de ça. Mon hérédité est comme une sorte de balance entre des aptitudes et des lacunes physiologiques, c'est ma part corporelle, le lien à la Terre, Ma pesanteur, Ma densité, Mon inerte... Et encore personne ne saura jamais ce qui vient seulement de moi mieux que Moi jusque dans mon état physiologique.

"Parce que l'erreur est humaine..." (il manque le τ de σεαυτόν)
Image empruntée à Hannah Evans-Turner sur Pinterest

On peut depuis longtemps chercher chez les parents les raisons ou causes de trucs qui vont mal mais on sait même maintenant que les gènes des parents sont issus des gènes de leurs parents, ... etc.. Et toc, on oublie encore ce Moi, seul véritable moteur ou impulseur de ma vie. Je suis entré dans Ma vie avec l'aide de mes géniteurs... oui, on devrait dire ça. Ma plus grande certitude c'est que je suis un être humain [le billet de blog suivant complètera la réflexion].

Or la science fait fi de cette expérience strictement personnelle de soi en tant qu'être ; voire, dans son incertitude subjective, elle le nie même puisque cet être ne se révèle pas en tant qu'obje[c]t dans le physique que ce soit sous le microscope ou au fond des éprouvettes et autres boites de Petri, ou, disons, tant que notre interprétation de ce qu'on y voit découle d'une pensée logique mais purement mécaniste. C'est comme si le chercheur ne pensait, ne savait, ne sentait, ne comprenait rien de lui alors qu'en tant qu'observateur il va jusqu'à être à la source de sa démarche !

Mais Moi, je me révèle bien dans le physique par mes actions, mes intentions, et Vous aussi je pense. Et c'est ça qu'on doit commencer à prendre en compte pour toute réflexion...

L'origine de cette réflexion plus métaphysique qu'évolutionniste remonte à une émission de LSD, la série documentaire sur France-Culture qui traitait de ... l'intelligence et de notre difficulté à la définir. Elle est aussi venue de la guerre dans le Dombass où des victimes d'exaction évoquaient la blessure dans leur humanité face à une inhumanité des forces russes. La planète a mal à son climat, c'est un bémol par rapport à ce qu'elle a mal dans l'humanité qu'elle abrite du fait même de l'ignorance chez cette humanité de ce qu'elle représente pour elle-même.

On ne peut plus tolérer que la recherche scientifique s'aveugle sur l'objet physique et biochimique, ou croit à peine au-delà du biochimique que tout réside dans le génomique ! Nous avons un sérieux pas de côté à faire pour retrouver une meilleure voie vers l'avenir.

Humain, connais-toi toi même... Γνῶθι σεαυτόν
ainsi tu connaîtras ... etc..


PLUS (entre autres infinies possibilités)

https://www.youtube.com/watch?v=tIhYX8-BtDs

« Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui firent cette question : Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler. Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. Après avoir dit cela, il cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l'aveugle, et lui dit : Va, et lave-toi au réservoir de Siloé (nom qui signifie envoyé). Il y alla, se lava, et s'en retourna voyant clair. Ses voisins et ceux qui auparavant l'avaient connu comme un mendiant disaient : N'est-ce pas là celui qui se tenait assis et qui mendiait ? Les uns disaient : C'est lui. D'autres disaient : Non, mais il lui ressemble. Et lui-même disait : C'est moi. Ils lui dirent donc : Comment tes yeux ont-ils été ouverts ? Il répondit : L'Homme qu'on appelle Jésus a fait de la boue, a oint mes yeux, et m'a dit : Va au réservoir de Siloé, et lave-toi. J'y suis allé, je me suis lavé, et j'ai recouvré la vue. Ils lui dirent : Où est cet homme ? Il répondit : Je ne sais. »

Évangile du Christ Jésus selon Saint Jean, chapitre 9, versets 1 à 12, trad. Louis Segond

👉 DESTROY 👈

Publié le Mon, 15 Aug 2022 12:36:50 sous forme de 2 articles

Destroy [1]

Détruire la planète

Suite au billet précédent qui semble peut-être extraterritorial à certains (vis à vis de la science) je souhaite revenir à plus d'objectivité.

Qui ne constate que quelque chose ne va correctement en Notre monde ? La liste est longue des faits divers ou moins divers dont nous abreuvent les flashs d'information suivis ou non d'interprétations, perspectives ou autres élucubrations.

Les faits sont les faits, on les observe et on en déduit ou une cause ou un aboutissement, voire une cause et un aboutissement. Par exemple, le chaos climatique actuel... Il n'échappe à personne que "ce n'est plus comme avant". La routine est cassée. On peut être contre l'idée d'un changement climatique, pourquoi pas, mais on ne peut pas nier que ce changement remonte en gros à la naissance de l'ère industrielle. Oui, c'est un fait, explicable en plus...

Et, disons-le tout haut : sans cette étape de l'histoire de l'humanité, on n'en serait peut-être pas là, la nature continuerait son train-train sans raison qu'il change et que la situation deviennent chaotique. Un système aussi complexe que celui de notre planète traite tant de paramètres que l'on a affaire à une recherche permanente de l'équilibre autour d'une situation qui doit rester stable.

https://youtu.be/R-NgspjZWh8?t=31
À la différence de ces slakers, il n'y a pas de ligne de vie pour la planète, défier son équilibre n'est pas un passe-temps ou une passion de gens qui maîtrisent la chose et cela n'est même pas une roulette russe, c'est juste... une tentative de crime, voire une attitude suicidaire.

Fort de cela ne doutons pas qu'un élément est allé plus loin que l'aléa d'une puissante explosion volcanique... Quelque chose s'est installé tranquillement, et par quanta insignifiants, a perturbé l'équilibre sans que la planète s'en aperçoive, un événement "discret" reproduit longtemps sans conscience et aujourd'hui en toute et insupportable conscience humaine. La goutte a rempli le vase, le vase est plein...

Si encore il n'y avait que la combustion des matériaux fossiles... Mais non, on ajoute en pleine conscience tout un tas d'autres facteurs distillés planétairement comme source de profits avant de "vraiment savoir" et suffisamment pour que le retour en arrière soit difficile (habitudes vite prises, inutilité de chercher autre chose, etc.). Citons les engrais minéraux, les perturbateurs endocriniens, le brouillard d'ondes électromagnétiques, et aussi les produits phytosanitaires qui n'ont de sanitaires que l'argument industriel pesant si lourd dans la machinerie économique du monde ! D'aucuns rajouteront d'autres éléments.

Restons terre à terre en ne touchant qu'à l'extraction minière...

Ou : Voir plus loin que le bout de son nez

  1. Dans filet de pommes de 2,5 kg il y a en gros 2,5 kg... et quand on a tout mangé il n'y a plus rien. Ce n'est pourtant pas difficile à comprendre. Pourtant on fait encore comme si de rien n'était malgré les lanceurs d'alerte. Qui est responsable ? En partie le consommateur, en partie les producteurs. Or ce sont ces derniers qui ... produisent, et ils alimentent le marché pour des raisons économiques et lorsqu'ils n'auront plus de ressources ils ne vendront plus... Cela non ce n'est pas difficile à comprendre.

On ne peut nier une chose qui est capitale pour comprendre qu'on est loin d'être au bout de nos peines... : on a sorti de sous-terre des éléments que la nature y avait enfoui, enfouissement dont on sait que cela lui a permis de trouver justement un équilibre, une clarté atmosphérique, un climat stable ou, disons, à évolution lente dans ses changements, et cela malgré le grand jeu des saisons qui travaillent en permanence la chaleur continentale, océanique et aérienne. Remarquable travail de la Nature qui aboutit à l'apparition d'un ensemble proportionné d'êtres tant végétaux, qu'animaux, le tout en proportion aussi avec les humains qui sont arrivés dans une période claire et accueillante.

Les humains ont alors su entretenir le feu, puis le produire. Ce feu a permis l'extraction et leur mise en forme de nombreux métaux qui ont fini par séparer les minerais en objet de pouvoir (richesse) et objet de rebut (déchets sans valeur = pollution). Par exemple, pour extraire le fer on cuit le minerai (riche en oxydes de fer) avec du charbon. Ce dernier pour brûler s'emploie à capter l'oxygène de l'oxyde de fer, et libéré de sa densité retourne à l'atmosphère sous forme de gaz carbonique.

Le plus remarquable de ces métaux tirés de la Terre, à mon sens, n'a été isolé qu'au cours du premier tiers du XIXe siècle, je veux parler de l'aluminium (lui aussi on l'extrait depuis un oxyde...) :

2 Al2O3 + 3 C → 4Al + 3 CO2

L'aluminium est l'un des constituants les plus communs de la croute terrestre après l'oxygène et le fabuleux silicium, métalloïde (ni métal, ni non métal) qui lui ne fut extrait qu'au cours du second quart du même siècle. On exploitait bien la silice pour le verre, le silex comme outil, ou alors les ardoises pour couvrir les maisons ou encore l'argile pour les poteries sans avoir seulement l'idée qu'au XIXe et XXe siècles on découvrirait les fabuleuses ressources et du silicium et de l'aluminium, constituants cachés de matériaux naturels très, très usuels, éléments fondateurs en ressources limitées mais absolument énormes [Voir ici pour plus d'informations (nouvel onglet)]. Lui aussi exige du ... charbon :

SiO2 + 2C → Si + 2CO

On va aussi sortir de la nature un autre élément métallique caché, bien moins à portée de main : l'uranium. Il va ouvrir avec ses comparses la voie vers la radioactivité, forme d'activité de la nature dont on ne soupçonnait absolument rien avant la fin du XIXe siècle (1896, Henri Becquerel la découvre 49 ans après les premières observations d'Abel Niépce de Saint-Victor en 1857). Le fabuleux uranium dont l'exploitation comme ressource d'énergie ne produit pas de CO2 (mais des tonnes de déchets dont on ne sais que faire). L'exploitation des mines d'uranium et la construction des centrales à fission voilà qui produit beaucoup de CO2. Mais chuttt, il ne faut pas le dire, c'est mauvais pour pour le green-washing !

Silicium, Aluminium, Uranium et autres pétroléum !

Nous y voilà... Car le thème de ce billet n'est pas la modification du climat que nous avons entraîné en augmentant de façon drastique la quantité de gaz carbonique (CO2 dans les équations bilan précédentes), c'est surtout ce qui se passe pour l'humain qui m'intéresse.

Marasme cadavérique, concentré de matière déchue de la vie, tout ce qui s'annonce comme pétrole, charbon, gaz a perdu tout de la vie, jusqu'à trouver l'informe. Peu de cendre, donc peu de substances issues du socle, ces produits fossiles n'ont quasiment plus que les traces de la chimie de la vie, ce que la lumière a contribué à mettre en forme à disposition de la vie. De fait la combustion à un moment ou un autre de produits pétroliers conduit à la génération inévitable (entre autres sous-produits généralement indésirables eux aussi), c'est Lavoisier qui l'a dit, de :

L'aluminium !!! Le fameux, l'indispensable mais aussi le sournois, le trublion... L'aluminium pourrait bien être un désastre dans la nature malgré toutes ses apparences bon enfant en terme d'utilisation. Que des avantages. Il fond à 660°C, malléable jusqu'à la feuille. On lui donnerait le bon dieu sans confession, comme disaient ma grand'mère et bien d'autres aussi. Oui, mais...L'aluminium est "naturellement" un corps chimique caché. Certains disent dans la littérature qu'on le trouve à l'état natif dans la nature, comme ils disent aussi qu'on y trouve aussi du plutonium ou de l'astate, voire du ... technétium. Pourquoi pas ? Après tout, la nature dans sa perfection peut aussi avoir des ratées.

Les éléments natifs ont été les premiers à être utilisés par les humains (cuivre, plomb, or, argent, fer, mercure, étain, etc.). Dommage qu'il n'y ait pas eu une véritable fréquence de l'existence de l'aluminium natif, on aurait gagné en conservation des aliments. Trêve de sarcasme... on arrivera toujours de mieux en mieux à voir les défauts qui nous arrangent, fusse un atome d'aluminium isolé dans un monticule de bauxite. Non, je me tais : l'aluminium, comme le phosphore ou d'autres hyper réactifs ont besoin de la solidarité de comparses, pensons encore au fluor, ou au chlore mais aussi de l'autre côté du tableau des éléments au sodium, calcium, etc. qui fort heureusement, pour jouer leur rôle, ne s'expriment jamais seuls dans la nature (sauf de manière extrêmement ponctuelle où la chimie 'naturelle' travaille comme elle peut). Une chance pour nous les métaux du milieu de la table des éléments [nouvel onglet] sont relativement sympathiques, même très sympathiques si on les compare avec ceux de la partie de gauche de la table.

Nous sommes champions de la sortie de rôle pour nous empoisonner en même temps que la planète... on vient de le voir avec le si généreux pétrole, on le verra encore avec le silicium. On extrait le principe actif de la silice (le silicium), celui de la bauxite (l'aluminium) comme on extrait (ou extrayait plutôt) du saule l'acide acétylsalicylique commercialement dénommé aspirine. On puise à la nature des substances que l'on détourne de leur rôle dans tous les domaines que l'on approche pour le bien de l'industrie, c'est tout. On ne va jamais au fond des choses pour leur vraie nature on y a pour le profit. Si demain est, il ne sera pas économique, donc pas "mondial".

Dans les faits, silicium et aluminium jouent le jeu de la nature, et leur nature à chacun est de rester discrets. Alors ils se recachent très vite en s'entourant d'une peau de protection, une couche d'oxyde qui permet à la masse de substance considérée de jouer son rôle, ou celui qu'on attend d'elle.

Pour info :
afin de comprendre en vitesse, disons que la rouille qui recouvre le fer est bien une oxydation mais elle s'en prend à la masse, elle ne protège pas le fer, elle l'affaiblit au lieu de le renforcer.
La nature, ensuite, digère ce fer oxydé et surtout fractionné. Puis avec l'aide des bactéries qui vont pouvoir s'y abriter et en profiter, ce fer se recycle pouvant ainsi réintégrer le monde vivant sous une forme admissible pour son assimilation.
Le fer ferreux (sic) est toxique, et en se sens l'organisme ne peut pas l'assimiler ; il doit passer par un état enveloppé, c'est le rôle de la chélation [kélassion]. La chélation est un processus physico-chimique qui enveloppe un cation métallique. Cette enveloppe permet l'action du cation par la force qu'il représente sans que lui-même soit l'acteur ; ainsi il apporte sa force sans son inconvénient... il est préparé par la vie (bactéries).
Aluminium et silicium, comme calcium, potassium et d'autres dans leur état extrait de la nature (laboratoire) ne subissent pas ce processus pour retourner dans un état apaisé : livrés à eux-même ils calment leur nature, leur dynamique avec en général l'oxygène qu'ils puisent où il est disponible avec éventuellement une énergie... débordante, effusive. Ils se protègent par une très mince couche d'oxyde, ils se créent une apparence, un manteau de protection. C'est pour la masse, pas en vue d'être absorbé et assimilé. Pour ça c'est la chélation. la masse ne compte pas en tant que telle. L'hème de l'hémoglobine ou de la chlorophylle représente structure chélatée.
Pensons aussi au molécules de synthèse que la médecine administre à tout va... sans se poser la question de savoir comment le corps reçoit vraiment ces produits technologiques, comment il les prépare, comment il s'y adapte et arrive à en tirer le profit qu'on leur attribue.


Désolé pour cette introduction, pourtant réduite à son expression la plus simple. Il fallait cela pour comprendre les enjeux liés au titre. Le chapitre suivant, seconde partie de ce billet, sera plus proche de nous.


Note : la tableau ci-dessous permet de comprendre la place de l'oxygène pour "fixer" les autres éléments tels l'alumine Al2O3 pour l'aluminium (qui forme la bauxite en grande proportion) ou les silicates pour le silicium (SiO2 du cristal de roche mais aussi en combinaisons avec d'autres oxydes (Al2O3, FeO, MgO, CaO, Na2O, K2O, etc.).

Tous ces corps composés sont parfois encore très expansifs comme CaO qui est la chaux vive ; elle se calme un peu après hydratation en Ca(OH)2 (chaux éteinte) avant de se poser innocemment en CaCO3 (calcaire) sous l'effet de la carbonatation par le gaz carbonique...). Il faut donc aussi selon les cas plus ou moins de vêtements pour 'contenir' le tempérament de l'élément centralisateur.

20 premiers éléments les plus présents dans la croûte terrestre en pourcentage de masse
[source Lenntech.fr]
Cette fois la répartition de quelques éléments sur différente zone, en pourcentage du nombre d'atomes. Il peut être intéressant de comparer les deux tableaux. [Source : assistancescolaire.com, programme de 1e scientifique]

Destroy [2]

Détruire l'humain

Voir év. cet ancien billet : Humain : chancre ou chantre ?

La première partie de ce billet nous a offert quelques éléments de réflexion sur nos sources d'approvisionnement pour le développement de notre civilisation. La suivante aura-t-elle des possibilités de même nature ? Fera-t-elle preuve de plus de sagesse ? ... Sera-t-elle ?...

Je ne m'aventurerai pas sur le terrain de perspectives 'élucubrées'... On ignore tout de ce qui sera demain encore conforme à nos attentes, nos espoirs, nos ambitions ! Observons-nous, aujourd'hui, nous, les humains !

Génial ! Les écrans : accès à tout pour tous

Voilà un outils extraordinaire : l'ordinateur personnel caché dans la montre pour rester connecté. Impossible pour les enfants d'oublier cet objet qui les enferme TOTALEMENT. Eh, oui ne soyons pas naïf, soit on les en prive et c'est la guerre de douleur parce que les copains n'en sont pas privés, soit on ne les en prive pas et c'est la guerre d'usure parce que rien ne peut plus sortir votre enfant du carcan qu'il endosse malgré lui sans avoir la maturité suffisante pour se dire STOP. Je n'irai pas plus loin, ce qui vient d'être évoqué est explicite.

Plus on nous offre des libertés séduisantes et plus le prix à payer est lourd : un enfermement, ni plus ni moins, une laisse autour du cou. Notre jeunesse se fait entuber pour parler franc ! C'est un cadeau de notre découverte du silicium que est sorti de sa nature d'origine contrôlée, assagie, claire, transparente, neutre : le silicate (verre).

[Si vous sortez l'hydrogène de H2O vous avez le plus terriblement explosif des gaz et son activateur de prédilection... Si vous sortez le sodium et le chlore du sel de cuisine vous avez deux substances difficilement contrôlables qui chercheront à tempérer leur ardeur par tous les moyens réactifs... En sortant le silicium de son limitant, il se révèle dans sa pleine nature : captivant et se nourrissant de tout ce qui est lumière, peut-être même la lumière humaine (mais celle-là, aucune machine ne la voit).]

Dans le monde social actuel, alimenté par l'industrialisation, on offre l'inertie à nos enfants (qui sont la génération future).

Est-ce plus grave ou moins grave que ce qui vient ?

Je ne reviendrai pas sur le bilan carbone, la littérature abonde de ressource. Je ne reviendrai pas sur l'aluminium qui commence à être sur la brèche (adjuvant inutile et pernicieux). Je ne reviendrai pas sur le nucléaire pour lequel notre époque de conscience et de culture scientifique n'ose pas voir en face qu'elle ne saura jamais quoi faire des déchets engendrés.

Je ne reviendrai pas sur l'utilisation des phytosanitaires qui sont un scandale pour l'eau douce et la santé non seulement des utilisateurs directs mais aussi des consommateurs : les gens malades sont bien plus rentables que les bien-portants. On préfère avoir des laboratoires qui ont du travail soit pour élaborer des armes de destructions massives * soit des moyens de réparations suite à l'utilisation de ces armes (perturbateurs endocriniens dont on effleure à peine la tragédie dans laquelle ils nous plongent).

Non, tout ça c'est grave au plus haut point en apparence mais ce n'est pas le pire à mon sens.

Humain

Si les sujets évoqués précédemment sont à plus ou moins fort impact sur l'environnement, il en est un qui passe inaperçu et dont tout le monde se rengorge comme un monsieur Jourdain qui découvre qu'il fait de la prose en disant « Nicole, apportez-moi mes pantoufles, et me donnez mon bonnet de nuit ».

Il en va ainsi quand on nous dit que l'humain est un animal (pas) comme les autres. À la sortie du crématorium on voit bien qu'il est poussière... mais il a comme perdu quelque chose... sa forme. Donc il est comme si on avait grillé un tas de foin... l'humain est donc plus que de la terre (fut-elle d'étoiles), il est végétal, oui, je vous assure : la preuve, les cendres et la perte de forme sont kif-kif avec celle du crématorium. En fait, avant le crématorium il était peut-être branché pour être nourri (excusez ce sarcasme noir, c'est tout de même un peu le sens de "végéter") mais peu de temps avant il allait et venait comme un animal, déconnecter de son socle (bon, il pourrait alors être une algue, non ?). Donc en fait, si l'on oublie l'algue qui exprime peu ses sensations même si elle n'a pas de racine, c'est un animal, et même un mammifère puisqu'il copule, porte et donne naissance comme un éléphant, une souris, une baleine bleue ou un bonobo. Par rapport à tout cela il n'a pas grand chose de plus :

La liste est longue qui montre que l'humain n'est pas un animal même s'il lui ressemble plus qu'à la marguerite. On pourrait se satisfaire de nos traits qui ne trouvent pas leur source dans l'animalité, voire observer dans le comportement bestial de bruts gravement dérangés ayant le corps humain une sorte de non humanité ; mais non, plus on avance en connaissance et plus on le classe chez les animaux (le plus haut) sans toucher, sans parler, sans évoquer sa nature d'être individuel, nature à qualité plus spirituelle que biologique... (mieux vaut être apparemment un grand singe plutôt qu'un petit dieu...).

À terme cette manipulation idéologique cachée, qui promeut l'argumentaire "l'homme est un animal", déresponsabilisera totalement l'humain [et pas seulement les hommes ...masculins... qui endossent des comportements que les femmes (hommes ...féminins... donc) sont bien plus rares à adopter - voir cet ancien billet de 2015 (nouvel onglet)].

Tout un chacun prendra ça comme il veut ; la chose n'est pas volontaire du fait d'une décision prise par un individu lambda, mais elle est assez pernicieuse : on vient à elle comme une évidence sans avoir vraiment pensé la chose à partir de soi. Et ce qui vaut pour l'auditeur des sciences (souvent malgré lui) vaut tout autant pour le scientifique... À entendre des gens cultivés reprendre la leçon, j'ai souvent constaté une certaine fierté, voire un soulagement, on est rassuré. Moi, je, personnellement (ou dans un autre si vous souhaitez, j'ai du mal à comprendre qu'on en soit arrivé là alors que c'est le contraire qui devrait nous emmener vers demain : comment être des êtres libres individuellement, et libres en communauté, en fraternité et en sociabilité, respectueux du milieu qui les accueille autant de ces "frères".

Trouver l'humain en nous est notre charge, et non celle de se satisfaire d'une animalité habillées d'apparences supérieures.

Voilà le pire

Le pire dans le drame terrestre est que nous apprenons à oublier que nous sommes des humains avant d'être corporellement animaux (et encore, cela peut aussi se discuter, non ?...). Il existe en nous une autre sensibilité, bien plus présente et forte qui ne se trouve pas dans l'expression du monde animal. J'ai évoqué la chose dans mon précédent billet du 9 avril dernier (nouvel onglet). Aucun animal ne dit je, ne pense autant pour créer, améliorer, développer, corriger (l'animal n'a pas d'erreur à corriger, et en fait il y a très peu droit). Aucun (sauf exception peu commune) ne se démarque vraiment des autres de son espèce, ce qui est une généralité pour les êtres humains.

Aucun animal sait si peu de chose que l'humain à sa naissance sur sa manière d'être à venir. La période d'apprentissage de ce dernier vers la maturité est sans doute la plus longue et couvre 1/4 de la vie pour avoir un peu de bouteille, et l'humain se cultive toute sa vie. Il n'a pas de prédisposition à fouir, construite des barrages, faire des nids juste pour les naissances. Aucun animal ne donne tant de place dans sa vie au loisir (même aux époques reculées où on ne disposait de machines à laver...), aucun ne se cultive pour savoir qui est l'autre (oui je sais les loups reconnaissent le chef... ce que ne font pas forcément les humains !).

Alors

Alors que se passe-t-il si on nous rabâche à longueur de temps, d'antenne, de lecture, etc. que l'humain est un animal comme les autres (ou presque) ? C'est comme pour celui à qui l'on dit sans arrêt qu'il est bête (sic), il finit par le croire et enferme profondément en lui sa réelle valeur humaine, sa valeur d'être avant de s'afficher comme un ... c... "On" le déresponsabilise, "il" n'est finalement que l'outil de conditions contre lesquelles il ne peut rien. Oh, il y a aura toujours les bons et les méchants, mais à chaque fois malgré eux, malgré "soi"; cela qui permettra aux meneurs (malgré eux) de garder le flambeau de leurs petites affaires.

Ici, personne n'est manipulé ni ne manipule. La science académique elle-même fait autorité en la matière. En regardant le pot de cendre, elle n'a pas trouvé l'être, ni chez la plante (en apparence bien trop loin de nous), elle ne l'a pas trouvé non plus chez l'animal sauf sous forme d'interrogation là où il semble y avoir une organisation contrôlée, selon un point de vue ... humain.

Donc exit l'être, il n'existe pas pour le regard officiellement académique autrement qu'en tant qu'individu parmi les autres soumis comme tous les autres à des particularités génétiques (ce qu'auparavant on appelait hérédité), sorte de "jokers" colorant la personnalité de manière complexe par le mélange de leurs genres. L'expérience personnelle par contre si elle ne nous fait pas obligatoirement conscientiser un "Qui suis-je ?" nous renvoie toujours la balle du "Mais pourquoi moi ?" ou "Pourquoi ça m'arrive ?" et même "j'ai mal", "je dors mal", etc., chacun y reconnaîtra ses propres questions.

En conclusion de ce billet

En fait aujourd'hui nous en sommes là : nous avons fait un sacré tour du monde (jusqu'aux confins de l'univers, en observant uniquement sa matière, c'est absolument remarquable). Il ne nous reste qu'à tout reprendre de ce monde qui n'a presque plus de secrets pour nous (à notre point de vue actuel) et la chose qui nous reste découvrir pour le voir d'un œil nouveau, c'est toucher du doigt qui nous sommes, comprendre qui nous sommes chacun en tant que Je, "Je" qui pense parce qu'il est et non l'inverse, "Je" qui sent parce qu'il est, "Je" qui agit parce qu'il est.

Et comme le français est une langue souvent à deux tranchants, on peut tout reprendre sous la forme :

Je pense par ce que Je suis,
Je sens par ce que Je suis,
J'agis par ce que Je suis.


* Armes de destruction massive : tout moyen coercitif de réduire un problème en supprimant sa cause apparente à nos yeux ou intérêts. Par exemple, les néonicotinoïdes... : On cultive des champs de betteraves sans aucune biodiversité apportant ainsi un déséquilibre qui contraint la nature à réagir... On lui inflige en retour une maladie par empoisonnement pour notre confort (rentabilité !!!) et on cause des dégâts collatéraux (abeilles) qui à terme finiront pas créer un VRAI problème dont nous sommes conscients aujourd'hui mais que les décideurs minimisent face à des priorité 'en apparence' immédiates. Ce sont simplement des irresponsables, champions de la vue à court terme (après moi, le déluge...).

https://www.youtube.com/watch?v=y9M42Et47X8
Hamlet, et son questionnement... Être ou ne pas être ? Le monologue de l'acte III, scène 1, et un peu plus...

👉 La ceinture de Vénus 👈

Publié le Mon, 15 Aug 2022 12:40:04

Non, non, ceci va être de la science disons non triviale ou légère : de la physique, pas des corps enflammés pour assouvir quelques fantasmes...

Le matin avant le levé du soleil, vers l'ouest l'horizon s'habille de la ceinture de Vénus, la déesse et non la planète.

La ceinture de Vénus côté couchant vers 6h du matin.

Voici ce qu'on lit sur wikipédia, l'encyclopédie communautaire, dans un genre quasi symptomatique de notre époque (d'autres sites vulgarisateurs comme "Futura Science" se veulent plus simple sur ce sujet) :

L'arche anticrépusculaire (ou ceinture de Vénus) est une bande de ciel généralement rosée située à l'horizon et particulièrement visible à l'aube et au crépuscule. La couleur rosée qui est donnée à cette parcelle de ciel est due à une rétrodiffusion des ondes par l'atmosphère terrestre lors du lever et du coucher du Soleil. Un effet similaire peut être observé lors d'une éclipse solaire.
L'arche anticrépusculaire s'étend de 10° à 20° au-dessus de l'horizon. Elle est séparée de ce dernier par une couche sombre, le segment sombre, qui est la projection de l'ombre de la Terre (en) sur son atmosphère.
Ce phénomène s'observe un peu avant le lever du soleil et un peu après le coucher de celui-ci. Il nécessite un ciel clair et non obstrué. L'apparition de ce phénomène est due au fait que la lumière du Soleil traverse une plus grande couche d'atmosphère en raison de son angle d'incidence. Cette couche plus importante qu'au courant de la journée diffuse davantage le spectre de la lumière visible, au point où il ne reste que les grandes longueurs d'onde qui se situent dans le rouge.

Article "Ceinture de Vénus" sur wikipedia , article choisi à dessein...

Voilà, mis en couleur, le type-même d'explication insupportable. Cela montre à quel point nous savons nous déconnecter de la réalité pour nous relier de façon autosatisfaisante à nos théories.

Les théories sont des interprétations liées à notre jugement. Ce sont des façon de voir, de mettre des mots selon nos compétences. Un poète parlera à sa façon de la ceinture de Vénus, un scientifique à la sienne, le garçon boucher, la 'déhèrehache', la nonne ou la couturière n'auront sans doute ni plus ni moins raison que les autres s'ils.elles parlent sans fard de beauté ou de magie, de ce qui les touche [l'exercice doit évidemment porter sur le même sujet...].

Quel besoin de causer ici, de clore le "récit" avec les mots : Cette couche plus importante qu'au courant de la journée diffuse davantage le spectre de la lumière visible, au point où il ne reste que les grandes longueurs d'onde qui se situent dans le rouge.

Longueur d'onde... qu'est-ce que cela vient faire ici ? Ça fait docte sans doute ! [C'est wikipedia, je sais..., mais combien d'écrits expliquent nos couleurs du ciel ainsi...] Et le pire dans cette 'explication' c'est qu'on ajoute une mention du courant de la journée alors que la ceinture est invisible puisqu'elle se retrouve sous d'autres horizons ce qui peut générer une confusion. [En gros, les rayons rouges sont moins déviés que les bleus, dit-on dans le cadre d'une lumière composite, parce qu'ils ont plus d'énergie - c'est normal : ils sont du côté calorique du spectre et non du côté chimique. Aussi l'angle d'incidence lors de la pénétration de la lumière dans l'atmosphère génère une déviation plus grande pour les bleus qui s'éloignent plus facilement de l'axe. C'est un peu comme des wagons qui ne roulent pas à la même vitesse dans un train...]

Celui qui regarde le phénomène comprend assez facilement l'histoire de l'ombre de la Terre qui emporte avec elle la nuit dont elle est responsable. Il comprend aussi qu'à l'est si le phénomène est observé le matin, le soleil se lève... Il voit aussi, selon la quantité de brume au-dessus de lui que le bleu est légèrement voilé, rosi, là où passe la lumière colorée du levant. D'ailleurs quand il y a juste quelques nuées, c'est du plus bel effets de voir ces ouates légères s'enrosir si rien n'empêche la lumière directe de les atteindre.

Il n'y a pas autre chose ici que la lumière solaire de l'est qui traverse des couches d'atmosphère plus ou moins chargées d'humidité (et qui de fait tire sur le jaune, l'orangé) et continue à s'épuiser, se disperser par diffusion en filant tout droit vers l'ouest pour s'éteindre presque dans ce rouge très sombre que la ceinture nous révèle proche de l'horizon.

L'observateur en X voit l'horizon E (côté jour/soleil) coloré de tons chauds, le soleil lui-même pouvant être rougeoyant. Son horizon S montre un rouge assombri et la nuit qui s'enfuit. [En bleu cyan, l'atmosphère, en marron, la planète - le tout hors proportion.]

Lorsque la lumière solaire pénètre en E dans l'atmosphère, cette dernière la diffuse, la trouble, l'affaiblit par dispersion due à la part de réflexion sur la vapeur d'eau de l'air principalement. Selon la densité de vapeur dans l'atmosphère le clair de la lumière solaire va s'éteindre depuis le jaune (air très sec) jusqu'au rouge (air très humide) [et s'il y a des nuées (trop d'obstacles) la lumière n'est plus que diffusée : on voit le gris nuageux, une lumière masquée et non seulement plus troublée].

En continuant vers le point S, la lumière déjà affaiblie rencontre à nouveau de la densité humide qui la disperse encore. Plus le soleil se lève plus le rose du couchant s'étiole et plus la partie sombre de la ceinture rétrécit, et la ceinture s'enfonce alors impertubablement au-delà de notre possibilité de la percevoir...

Pas de rayon tordu pour une explication tordue dans cette histoire... [dans d'autres histoires du même genre non plus je pense]. Simplement un fait à l'horizon qui se déplace avec le mouvement du soleil... Ici les hautes couches de l'atmosphère sont colorées des lumières rasantes d'ailleurs.

Au-dessus des Cévennes, depuis le domaine Pierres de Soleil

Je suis désolé de démystifier cet instant du jour quand le soir à l'est on voit monter la nuit, et qu'on la voit se perdre au matin vers l'ouest, parée dans les deux cas de l'éclat épuisé d'une lumière rayonnant imperturbablement.

Il ne reste pas plus que les grandes longueurs d'onde qui se situent dans le rouge, c'est juste une histoire de filtre coloré... en ligne directe. Tout ceci se "vérifie" en pratiquant un regard goethéen sur les phénomènes lumineux.

Le 11 septembre à 15 h 11 GMT : conjonction Lune-Jupiter (Lune à 1°48' de Jupiter dans la constellation des Poissons - rien à voir avec l'article, mais heureux d'avoir croisé le regard de Jupiter sous les feux de la Lune à cette occasion)

La questions des longueurs d'onde, des fréquences et autres intensités permet de quantifier les observations faites sur la lumière mais elle ne justifie pas la lumière elle-même. La lumière n'est pas un ensemble de critères ; dans notre démarche cognitive ces critères sont des images, des représentations, avec lesquelles nous pouvons jongler pour penser des processus, mais la lumière échappe à ces sortes de définition [cette remarque ne vaut pas seulement pour la lumière... mais aussi pour tout ce que nous décortiquons dans notre quête de savoir]. Goethe est allé vers la lumière sans tenter de la définir, seulement en voyant quelle relation l'observateur qu'il était pouvait établir avec elle vis-à-vis de son propre vécu, on ne peut guère faire plus nu comme expérimentation !

Ainsi, de façon analogue, votre masse ne justifie pas votre être même si on ajoute tous les critères imaginables (tailles, âges, groupe sanguin, force, etc., etc.).

Je vous laisse avec un reportage un peu froid... mais sympathique sur le travail de Goethe qui a conduit à son "Traité des couleurs"[La vidéo ci-dessous commence à 23mn 35 pour cibler le passage direct avec notre sujet.]

https://youtu.be/ARkldz8Im2w?t=1415

Voir aussi pour changer d'esprit : https://www.mariellebrie.com/la-ceinture-aphrodite-venus-myhtologie/


👉 [CDATA[Micro-ondes] 👈

https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/micro-ondes/ Publié le Sat, 17 Sep 2022 19:30:29 +0000 https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1656
N'hésitez pas à partager l'image sur vos réseaux. Ce sont les gens qui doivent comprendre pour que les institutions suivent ! (https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/wp-content/uploads/climat3sign.jpg)

Tout est dit dans l'image...

Eh oui, on nous parle sans cesse de gaz à effets de serre, mais ils ne sont pas les seuls à participer au dérèglement, que j'appelle depuis des années chaos climatique. Il y a d'autres facteurs comme par exemple toutes nos substances chimiques distribuées à doses infinitésimales mais pondérables (puisqu'on en connaît généralement les sources, la stabilité chimique, etc.). Tout est question de chaleur dans ce chaos, de chaleur agissante sur les masses d'air et sur l'humide terrestre.

Toutes nos activités dégagent de la chaleur, et la chaleur n'est pas recyclable, pas renouvelable. On la consomme en permanence : tout style d'énergie se dissipe immanquablement en chaleur d'une manière ou d'une autre. On rayonne, tout le monde rayonne, en permanence.

On mange pour avoir chaud, pour avoir de l'énergie et par la suite on utilise les forces acquises via notre nourriture pour pratiquer nos activités favorites, imposées ou non, alimentaires, de passion ou de loisir, utiles comme inutiles à la société.

Quand j'ai tapé du poing sur la table, j'ai utilisé de l'énergie que j'ai dégagée non seulement au lieu d'impact mais aussi dans mon mouvement. Cette énergie est perdue. Il me faudra la remplacer si je veux en avoir pour mon prochain exploit !

Pour produire de la chaleur, il y a le feu qui consomme de la matière, ou la lumière du soleil, qui consomme de la matière in situ donc pas issue de la Terre, ou le vent qui fait tourner un alternateur générant de l'électricité qu'on consomme dans la bouilloire. Ahaha, on perd de l'électricité, pas de la matière... oui mais pour avoir l'électricité on consomme de la matière... On peut aussi se frotter les mains si on a l'énergie pour cela en nous (en principe, on l'a !)... On peut trouver plein d'idées pour avoir chaud, mais à chaque fois il se perd quelque chose.

En 1946... on connaissait bien des choses déjà. Il a suffi que cette année-là, dit-on, un chercheur qui travaillait sur des magnétrons (pour les radars) ressente du chaud à proximité d'une machine qui n'était pas à proprement parler faite pour en dégager mais pour émettre des ondes. L'histoire s'est emballée et le four utilisant des micro-ondes venait de naître au moins en idée.

Pour que l'utilisateur ne chauffe pas lui-même quand il met en service son four à micro-ondes, on emprisonne l'agent chauffant dans une boite hermétique, pas hermétique à l'air ou la vapeur, mais aux ondes. C'est un blindage (remarquez qu'on fait la même chose avec l'essence dans le moteur…). L'énergie doit rester dans la boite, c'est là qu'elle doit agir pour répondre à son utilisation dans un cadre maîtrisé. Et dans le four à micro-ondes, ce qu'on veut chauffer, c'est ... l'eau, et pas grand chose d'autre* ; et par conduction thermique, ce qui n'est pas eau va aussi s'échauffer si l'eau proche s'échauffe.

Sautons apparemment du coq à l'âne, si vous me le permettez. On nous en parle de temps en temps : pas de téléphone portable près des testicules !!! Bin, oui il y a un rayonnement de même nature avec le mobile en fonctionnement que dans le four à micro-ondes, et ces petites glandes grandes productrices de gamètes mâles doivent rester au frais... sinon à l'air libre, au moins dégagées du corps et de sa chaleur interne. Plus on les confine, moins ils produisent (les testicules) mettant la procréation et donc l'avenir de l'humanité en danger... Hum !

Et nous, générations de l'histoire 2.0, que fait-on ? On met des téléphones non filaires, partout, partout, partout, même dans les poches, mais ce n'est pas le pire.

Merci Messieurs Marconi, Tesla & Co. Vos découvertes géniales sur la transmission dématérialisée sous forme d'ondes sont extraordinaires, mais elles sont en train de devenir une véritable plaie, comme les déchets nucléaires et centrales éponymes, comme les pétroles et autres gaz, de roche ou non, comme à peu près tout ce qu'on crée d'extension à l'usage simple des matières qu'on a à disposition, qu'elles soient brutes ou par génération dans nos chaines industrielles de production.

Avec les ondes, pas trop de chaleur, pas de sous-produits hors les composants à renouveler des machines qui les produisent : c'est génial (je me répète, car c'est vrai que c'est g...). Vous téléphonez à votre voisin, et avec un peu de chance votre appel a fait cinq fois le tour de la Terre quand vous n'aviez que le palier à franchir pour lui parler d'âme à âme (je vous prie de noter que ce terme "âme" est un concentré d'"homme" et "femme"). Les deux téléphones ont consommé une part de leur batterie et la communication a exigé les ressources de 10, 20, 100 serveurs peut-être, c'est-à-dire, un petit peu d'énergie de nombreuses fois en plus des mobiles à chacun.

Mais en plus cette communication a dégagé de l'énergie sur son passage... Oh, pas grand chose... mais combien d'émetteurs fonctionnent-ils simultanément et ceci en permanence ? Tous les iotas finissent par faire quelque chose de non négligeable que j'aimerais voir chiffrer par ceux qui en ont les moyens. Un téléphone chauffera deux testicules proches, mais 1 milliards de mobile en action, ce sera autant d'ondes qui se croisent et s'ajoutent, ou simplement ajoutent leur iota dans un espace qui se densifie en terme d'onde.

Chaque être vivant est constitué de beaucoup d'eau... Ses organes comptent sur le clame d'une eau qui assure leur plasticité... Le sang assure une température constante avec un foie bien plus chaud et des testicules (pour qui en a, évidemment) plus froids que la température moyenne du corps ; il faut aussi garder la tête froide comme on dit.

Tout ce qui contient de l'eau, ou qui est liquide en règle générale, va frétiller avec cette eau présente quand elle sera sollicitée... car les micro-ondes agitent les molécules d'eau (la fluidité est lié à des liaisons non solides (SIC) entre molécules qui se touchent. Grâce aux micro-ondes tout se passe autour de chacun et en chacun comme dans le four éponyme. La nuit quand chacun se croit en repos régénérateur, il lutte pour que son corps bénéficie de repos alors qu'il est assailli par tous les WIFI restés en service ... pour pas grand-chose la plupart du temps.

Des micro-ondes ? Et l'eau chauffe..., la planète chauffe consommant ainsi une part de l'énergie produite par les émetteurs. Les nuages chauffent. Les mers chauffent. Les plantes, les animaux, vous, nous, l'énergie ondulatoire ne sélectionne pas ce sur quoi elle agit, elle agit ! Comme toute énergie elle agit et ainsi s'apaise en se transformant, se dispersant dans l'ensemble de l'univers, s'y noyant, s'y confondant. Ce phénomène porte un nom bien connu des scientifiques : c'est l'entropie.

Nous, humanité, avons besoin de nous développer, de savoir, de connaître tout ce qui nous entourent et pourrait concourir à répondre à nos questions existentielles : tout nous intéresse donc, et nous profitons donc de ce tout pour transformer notre espace de vie. Celui-ci couvre l'ensemble de la planète et donc nous emportons dans notre soif de transformation tout ce qui fait la biosphère. Aucun animal ne joue un rôle aussi entropique pour la Terre que l'humain. Mais celui-ci, à l'origine d'une période planétaire non dévolue à la simple évolution naturelle, l'anthropocène, possède (en principe…) aussi l'aspect perspicace de la connaissance : la sagesse.

L'humain sait intimement où est son intérêt... mais refuse de le reconnaître globalement ; car il sait aussi que cet intérêt doit se confronter en permanence avec des ambitions ... ambitieuses et par trop entropiques. Jusqu'où est-il prêt à aller avant de comprendre qu'il est déjà dans le mur !?

Quand j'arrête tous les appareils électroniques la nuit, je ne le fais seulement pour ma conjointe électrosensible, je le fais aussi pour les voisins, pour les salades qui poussent pas loin, les animaux qui ne se doutent pas du tout du gouffre vers lequel nous les entrainons !


NOTE

* ENTROPIE : L’entropie est la dernière et la plus mystérieuse des cinq grandeurs physiques (température, pression, volume, énergie interne, entropie) définissant l’état d’un système thermodynamique, c'est-à-dire d’un ensemble matériel délimité capable d’échanger de la chaleur et du travail avec le milieu extérieur.
(Source : Connaissance des énergies)

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👉 [CDATA["Physique Chimie"] 👈

https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1667 Publié le https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1667 Deux en un ?...

Présentation

Collège ou lycée : on parle du cours de Physique Chimie, voire de Physique-Chimie (avec tiret d'union) !...

Je ne sais pas pour vous, mais chez moi ça fait bizarre. Pourquoi pas Physique Chimie Biologie ou Physique Chimie Astronomie voire Physique Chimie Histoire Paléontologie ? On peut délirer sur le sujet avec par exemple un cours de sciences - expression française, ou tout autre composition de matières, qui aurait lui aussi une place maîtresse jusque dans nos universités.

La physique vampiriserait-elle tout... puisque, la matière étant quantique, ce sont les relations quantiques qui gèrent la chimie à ce qu'on nous explique ? Donc je devrais m'estimer heureux qu'on mentionne encore le mot Chimie à côté de Physique.

Je me souviens qu'au lycée où j'étais en "E" un bac maths et techniques, on n'avait même pas de cours "Mathématiques-Techniques"... pfff ! Et parfois le mot biologie venait résonner à mes oreilles à défaut de raisonner plus profondément, et 'nous' avions ce sentiment obscur que la biolo était d'un cran inférieur aux maths (rang1), à la physique (rang2) et même à la chimie (rang3). Personne ne nous expliquait cela mais c'était le sentiment que j'avais à partir du discours qu'on me produisait étayé par les échnages entre étudiants. Ceux qui faisaient de la biolo étaient ceux qui n'avaient pas le niveau suffisant pour faire des ... math. C'était idiot bien sûr (quand on veut être stupide, il n'y a pas d'effort à faire…), et je ne m'apercevais pas vraiment que si j'étais en E c'était probablement parce que mon niveau n'était pas terrible (enfin, surtout mon investissement et mon intérêt...) sinon j'aurais été en C, le bac noble !... Bref.

Aujourd'hui, il existe un cours de Physique-Chimie, comme un cours Choral -Orchestre ; si on peut "réduire" ce dernier à Musique (on pourrait rajouter alors Chorégraphie-Danse-Opéra), je ne vois pas à quoi rattacher Physique-Chimie... :

Le réductionnisme fonctionne donc tôt... Alors c'est quoi un cours de Physique-Chimie ? Je vais demander à un prof de collège qui enseigne cette nouvelle matière pourquoi on jumelle maintenant ces deux sciences de la matière. [Ah, bin voilà, ce sont les sciences de la matière ! Fallait le dire... et hors la matière, point de salut !] Et si j'ai le temps, et que je sens une personne ouverte, je lui demanderai aussi si elle change d'attitude intérieure selon qu'elle aborde la matière versant physique ou versant chimique.

Oui, car pour moi c'est là que le bât blesse. Avant, dans un temps que connaissent que les plus de cinquante ans, il y avait un jeu télévisé : "La Tête et les les Jambes" avec une activité intérieure forte (cérébrale, mémoire) d'un côté et une activité physique intense de l'autre (sport) - évidemment ce n'était pas le même candidat qui œuvrait sur les deux plans, il y avait collaboration. Même si cette bipartition de l'humain ne me plait guère, il y avait la chimie ici et ailleurs la physique ; on trouve la conjonction de coordination "et" qui sert à relier des mots liés par une même fonction (la chèvre ET le chou, mais pas la chèvre ET penser...). Donc un seul cours rassemblant Physique ET Chimie n'aurait droit qu'à peu de critique de ma part d'autant qu'il est vrai après tout que j'ai assumé les deux - séparément - . Ce qui ne soulèverait aucune lutte intérieure chez moi serait un cours Physique ou Chimie, mais Physique Chimie ?!!! Non ça ne passe pas. Pourquoi ?

Je ne vais pas contrôler ici si vous faites l'exercice mais je vais vous en soumettre un. Il s'agit de réfléchir à quelques questions qui n'exigent guère de connaissance dans ces domaines : Qu'évoque-t-on quand on parle de Physique ET qu'évoque-t-on quand on parle de Chimie ?

-

-

J'imagine que vous avez pris le temps de compléter les deux paragraphes ci-dessus avec des propositions de réponses ou des réflexions personnelles que peuvent soulever ces questions.

Pourquoi cela me dérange-t-il ?

Même si la tendance semble s'infléchir vers une harmonisation des intérêts entre les filles et les garçons, il va de soi que si l'on finit par trouver plus de laborantines en analyse chimique que de garçons on trouve l'inverse pour qui veut trouver son épanouissement dans l'aspect strictement physique du monde1. (En France, on allierait donc probablement Physique-Chimie pour dégenrer le sujet... un genre-washing si l'on m'accorde cette plaisanterie.)

Je fais partie de ceux qui pense que la nature féminine et la nature masculine sont différentes (merci de noter que je ne parle pas de fille ou garçon pour dire cela). Or, sans prétendre corriger ou compléter vos propres réflexions de l'exercice précédent, je synthétiserai en disant que la Chimie sollicite davantage la nature féminine que la Physique qui s'adresse à la nature masculine (je parle bien encore de nature humaine et non de sexe physique entre les cuisses sur lequel on s'appuie d'ordinaire pour différencier les filles et les garçons).

Le Fond du problème
ou Le cœur de la matière2

La chimie travaille la matière par l'intérieur, comme une transformation de chrysalide. Un archétype agit, il est capable de déstructurer et restructurer, d'agencer une nouvelle disposition, et coup de chance, en principe tout fonctionne bien si on reste dans le protocole (et parfois ça bugue à s'en arracher les cheveux).

La physique travaille la matière par l'extérieur. Elle ne transforme rien en autre chose, elle peut détruire facilement mais agence, recombine difficilement. C'est elle qui s'exprime quand il y a manifestation d'énergie (dégagement ou une production) sans que, apparemment, les choses changent (l'ampoule qu'on allume chauffe, éclaire et revient à la normale quand on éteint) ; le processus est perceptible au moins dans son effet même si on ne comprend pas toujours ce qui se passe in fine. Grâce aux relation qu'elle permet de mettre en évidence on peut faire facilement des mathématiques qui vont nous aider à modéliser, prévoir, et même remonter le temps (au moins en imagination avec le carbone 14 sinon en balistique, par exemple).

On peut aussi faire des mathématiques avec la chimie mais on n'est plus dans le processus, on est alors dans une objectivation physique, la chimie en tant que matière montre des processus, la physique tente de les justifier sino de les expliquer.

On est dans deux mondes différents et toutes les hypothèses formulées pour expliquer comment la molécule XY se scinde en présence de AB pour générer par exemple du AX et du BY restent des hypothèses mécanistes (physique). Je postulerai volontiers que si XY accepte de perdre sa nature en présence de AB ce n'est pas seulement parce que XY est plus faible que AB (mécanique... ou plus correctement parlant potentiel d'oxydoréduction ou configuration électronique) mais parce qu'il y a dans la relation X-Y une tendance mutuelle à s'ouvrir à la nature individuelle de A-B, le potentiel rédox étant une conséquence quantifiable de la relation AB avec XY.

Physiquement et chimiquement, les corps élémentaires ou composés présentent tous des différences souvent plus larges qu'un simple écart entre les nombres de protons, neutrons et électrons. La familiarité entre éléments exprimée par les colonnes du tableau périodique3 contraste assez fortement avec la concurrence existant sur les lignes, non seulement entre partie droite et partie gauche, mais aussi entre voisins directs4.

Flammes colorées, de gauche à droite : violet pâle (potassium), rose fuchsia (lithium), rouge (strontium), orangé (calcium), jaune (sodium). Crédit photo : © 2006 S. Querbes pour Anima-Science et Les atomes crochus.
Image prise sur le site wiki sciences amusantes

Si l'on se contente de regarder le comportement (observation physique) de différentes substances dans la combustion (chimie) par exemple puis en association avec d'autres réactifs, on entre en relation avec la nature intime de l'élément pur ou du composé observé, c'est cette nature intime qui est agissante en chimie. Si vous faites s'entrechoquer (physique) des boules de fer, cuivre, plomb, zinc ou tout autre matériau vous observerez des différences de chocs qui, bien que relevant de la nature intime de chacun, n'auront qu'une incidence plus ou moins limitée sur la cinématique du choc (choc dur ou mou donc différence d'effet plus ou moins flagrant dû à l'énergie engendrée par la nature du choc), mais ces natures intimes n'engendreront aucune transformation autre que celle de l'espace physique5.


NOTES :

  1. Titre en anglais du roman de Graham Green Le Fond du problème : The Heart of the Matter. Matter, problème, matière, question, affaire quand il s'agit d'un substantif. J'aime la chimie des langues...
  2. Voir éventuellement ici, l'article Les jeunes filles et la science par deux hommes (...) : Patrice Potvin, Université du Québec à Montréal, Abdelkrim Hasni, Université de Sherbrooke).
  3. Il existe plusieurs façons de dessiner ce tableau de Mendeleïev (le lien renvoie à une présentation simple que je trouve assez parlante). Quoi qu'il en soit "merci M. Mendeleïev" pour votre travail qui allie qualité avec quantité (chimie et physique...).
  4. Par exemple, pour seulement un couple proton/électron d'écart (voir tableau périodique), le potentiel rédox du Cuivre2 (Cu2+ + 2 e ⇄ Cu(s)) est +0,34 V alors que celui du Zinc2 (Zn2+ + 2 e ⇄ Zn(s)) est -0,7618 V. Évidemment me dira-t-on ici ou là c'est normal, on change de famille, on passe des métaux de transition (Cu) aux métaux pauvres (Zn)... Mais pour Au (Or, métal de transition) et Hg (Mercure, métal pauvre) qui relèvent du même changement de famille on a des polarités équivalentes (+1.52 V pour Au3+ et +0.85 V pour Hg2+).(Pour d'autres découvertes voir ce tableau wiki qui donne la demi équation à chaque fois.)
  5. Dans le cadre d'une manipulation nucléaire la limite entre les deux espaces (physique et chimique) la chose est moins nette si l'on peut dire car on joue en même temps entre l'effet physique au sein du matériau et la nature intime de ce dernier.

+++ C'est sans le faire exprès que j'ai mis ci-dessus deux sites canadiens... et c'est vrai aussi que je trouve chez eux une objectivité moins formelle et moins guindée que chez les français.

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👉 [CDATA[Solutions Fondées sur la Nature] 👈

https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1530 Publié le 2022-11-28 https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1530 A peine la
COP 27 terminée je suis retombé sur une vieux mail comportant un propos inquiétant et concernant la COP 26 : https://mailchi.mp/survival/le-mensonge-des-solutions-fondes-sur-la-nature. Ce message nous parle des SFN... pour Solutions Fondées sur la Nature. Wikipédia évoque le chose dans un article dédié : https://fr.wikipedia.org/wiki/Solutions_fondées_sur_la_nature

Vous savez tout... Voilà sans doute le billet de blog le plus court que je n'ai jamais fait. Mais je ne saurais en rester là... La relation de l'humain avec la nature ne me laisse pas indifférent, et le sujet du titre me pousse à partager quelques réflexions.

Fruit et feuilles sur la défensive (d'après l'évolutionisme enfin j'imagine) : chêne Kermès

La Nature est tout un monde en équilibre. Le trop et le pas assez joue en permanence pour garder une ligne axiale cohérente. Il y a tant de processus et de facteurs (chacun étant plus ou moins impactant) à tous les niveaux, vivant, climat, surfaces maritimes et terrestres, latitude, géologie, tectonique, espèces, etc., que suivre parfaitement une ligne d'équilibre serait impensable ; on est en présence d'un monde ou sans doute d'un ... être ... adaptable en continue selon l'évolution de l'ensemble.

On pourrait illustrer la chose à partir d'une ligne de tendance (que je laisse au spécialistes le soin de définir). Cette ligne de tendance ne doit pas viser un cap prédéterminé, elle est non prédessinée, elle représente l'équilibre à l'instant T. Malgré la fantaisie de certains facteurs il est important que cette ligne reste enfermée dans une enveloppe de tolérance. Actuellement le facteur humain en parallèle avec la baisse de biodiversité fait sortir la ligne de tendance de son enveloppe.

La ligne de tendance qui est ici droite est ici le fruit des points de valeurs numérotés de 1 à 14. On imagine qu'elle dépend des valeurs des points mais ne les représentent pas en tant qu'individus. On comprend vite que l'allure dépend de l'ordre des points. Si l'on octroie une donnée à un point et que celle-ci varie cela change l'allure.

La nature est comme un corps vivant : un espace contenu, limité où se déroule tout un tas de relations physiques, chimiques. Elle est en besoin partout et en don partout aussi. Ce qui se consomme est transformé mais retourne toujours au Tout planétaire, la vie est en cycle. Dans la phrase précédente, il faut maintenant dire "retournait" au Tout planétaire car un des êtres de la Nature a trouvé le moyen de chambouler la donne en ramenant des éléments hors cycle et en encourageant des éléments aux pouvoirs tragiques. Cet être ne domine absolument pas l'évolution de ce qu'il a mis en place, une sorte de créature frankensteinienne ! Il encourage la démesure en persistant dans une obstination économico-politique, et il se perd encore par manque de réflexion sur un sujet à la mesure de sa démesure énergétique (voir discours d'Emmanuel Macron aux français du mardi 9 nov. 2021 qui active son léviathan de bataille - sujet "entre autres" d'un discours, habilement construit - peur puis solutions - qui a tout pour inquiéter plutôt que pour rassurer !).

Cette simple canette est l'image de la stupidité humaine... Comment ensuite ne pas accepter les décharges nucléaires "sécurisées" sans broncher ?...

L'Humain est un monde chaotique déjà au niveau de l'individu (état de santé (chez lui comme pour tout ce qui est de nature corporelle) mais aussi tempérament, caractère, psychisme et psychologie au moins) alors une société d'individus humains est forcément un Chaos en potentiel. Le chaos peut être entre les individus eux-mêmes comme dans les intentions de groupements, de sociétés, de peuplades, etc. Il lui vient souvent des ambitions qui nourrissent un besoin fondamental : évoluer. Mais principalement évoluer hors Nature, dans ce qu'Elle n'a pas la sagesse de lui proposer ! (Et cela n'est jamais dit, même dans les petits caractères du contrat tacite entre l'humain et la nature dont il dépend.)

Aujourd'hui des partisans d'une forme moderne d'eugénisme essaient d'envisager un humain 2.0 non purement technologique (androïde) mais au moins augmenté par la technologie (assistances sensorielles, cardiaques, musculaires quand ce n'est pas psychique (substances dopantes par exemple), surveillance sanitaire, et autres imaginables encore).

Hormis ce transhumanisme, dans le côté Nature de l'Humain, on peut se dire qu'au fil du temps la taille, la santé, la force, etc. évolue, mais cette évolution est sur période longue (à l'échelle de l'individu), elle est fonction de l'activité des êtres humains dans leur rapport à la Nature. Là, c'est la nature agissante qui évolue l'humain, pas l'ambition de ce dernier.

L'être humain est un être non spécialisé... il peut tout mais n'est fait pour rien vis-à-vis de son environnement proche comme peut l'être le castor, le pluvier siffleur, le singe hurleur, le requin blanc, le lombric, etc., etc.. Ainsi, il est relativement faible vis-à-vis de la Nature.

Son désir profond d'évolution, son ambition, est de faire sa place, ce en quoi il a parfaitement réussi... trop parfaitement puisqu'il induit par ses pratiques un déséquilibre manifeste (énergie, agriculture, pollution, etc. des mots généralement contre-nature...). Et si l'espérance de vie augmente en plus de l'augmentation du nombre d'âmes, il va lui falloir trois ou quatre planètes d'ici peu pour pouvoir vivre à la mesure de ses excès. Cela n'est pas envisageable hors les rêves les plus insensés et sans absurdes de la science fiction d'une terraformation exoplanétaire.

Les deux mondes industriel et économique sont des mondes typiquement humain. Même si ici ou là on trouve des animaux exploitant des outils... on n'en trouve pas qui exploite une pseudo valeur des choses, pseudo parce que souvent c'est le travail ouvrier plus qu'une valeur stricte de la matière qui donne de la valeur aux choses produites, valeur augmentant de plus sur les réels effets de pseudos rentabilités financières pour les magnats et autres financeurs (base du capitalisme...). Le pire n'est pas dans le capitalisme induit par ces mondes, le pire est dans l'individu humain qui ne se rend jamais compte du miroir aux alouettes dont il est l'objet. Finalement on est encore à l'époque des babioles séduisantes pour acheter des peuplades qui en ignor(ai)ent la vraie valeur. Les sociétés civiles sont ainsi dupes des sociétés capitalistes : vous n'en voulez pas mais on le fabrique quand même puisque, paradoxalement, vous en consommez !!!

On crée ici de la pollution, pour dire court, parce qu'en face la conscience est limitée (elle est aussi très limitée chez les dirigeants qui manquent dramatiquement d'éthique). Et la goutte a fait déborder le vase.... Comment faire pour s'en sortir les mains pleines (même sales) ? En pratiquant des solutions fondées sur la Nature... Eh oui c'est le contresens : user des limites de la Nature en utilisant la Nature pour compenser !!! On se fout vraiment du monde, non ? " Je prévois 1 million de tonne de CO2 généré par mes activités et je m'en greenwash puisqu'ils veulent ça avec beaucoup beaucoup d'arbres pour reconstituer des forêt viables qu'on ne coupera pas ! "

Les estimations les plus récentes considèrent que chaque année un français émet entre 10.6 et 12.8 tonnes de CO2. Si l’on considère qu’un arbre stocke 35 kg de CO2 par an (ce qui est une fourchette plutôt élevée), alors pour compenser la pollution annuelle d’un seul français, il faudrait planter près de 360 arbres. Autrement dit, chaque jour, un français émet environ autant de CO2 que ce qu’un arbre stocke en un an.

Source & suite sur https://youmatter.world/fr/arbres-stocke-carbone-combien/

Ouille ! Et il n'y a pas que des français..., il y en a des pires et des moins pires que le français ... moyen.

Le greenwashing pour se laver plus vert que vert est donc encore un miroir aux pigeons : il n'y aura jamais assez de place pour compenser notre carbone fossile à moins que la végétation reprenne tout l'espace, genre carbonifère...., et que les planctons et animaux envahissent les eaux, genre trias.

La COP, la 26 comme les autres, a dirigé le regard vers le climat en partie soumis à nos excédants de gaz carbonique. C'est bien, mais elle aura tout faux tant que le regard ne s'élargira pas (et la 27 vient de montrer le peu de foi dans un effort de changement radical).

La COP doit regarder la question du déséquilibre et non comment nous adapter pour diminuer le carbone fossile. Elle verra alors l'ombre plus noire du mal contre le mal si elle pense que le nucléaire et sa manne énergétique peut nous sauver de "notre" désastre techno-évolutif, si elle pense que planter des arbres pour stocker le carbone suffit (c'est vraiment idiot comme raisonnement à long terme !!!)

La Nature n'est pas une solution à nos problèmes. La seule solution réside en nous consommateurs (les fournisseurs, contraints et forcés, suivront).

Les états ne vont pas aimer.... baisse de consommation = baisse de revenus pour eux donc baisse de services publics, de défense, de dépenses de santé, d'allocation chômage, etc., etc.. Ce qui leur faut, aux états, c'est du courage pour concentrer les efforts sur le local, la proximité, le circuit-court et moins pousser à la consommation (de plus en maintenant des salaires, donc du pouvoir d'achat, cultivant l'endettement) afin d'aller vers le vrai durable (pas comme le plastique ou le déchet nucléaire), un développement soutenable entre nos besoins absolus et les possibilités de la nature.

Bref, un nouveau paradigme pour un nouveau monde à partir d'un nouvel élan.

Des réformateurs éthiques au lieu de conservateurs tripatouilleurs...


NOTES :

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👉 [CDATA[L'automne, un printemps dans l'autre sens ?...] 👈

https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1076 Publié le 2022-11-29 http://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1076 1076 0 0 0

👉 [CDATA[Neurosciences I] 👈

https://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1360 Publié le 221130 http://blog-pr.asso-science.org/wordpress/?p=1360 Présentation

Je m'interroge sur la place grandissante que prennent les neurosciences dans l'époque actuelle:

Les neurosciences permettent de disséquer de façon non intrusive les "activités" du cerveau pour en savoir plus sur sa place dans l'organisation vivante, et cela surtout chez l'humain. Elle permettent de révéler ce qui était non visible jusqu'à l'avènement des techniques d'imagerie ou plutôt des technologies d'imagerie.

Ces technologies sont issues des potentialités offertes pas la connaissance de la matière et de la matérialité, capable d'offrir des réponses quand elles sont soumises à des forces extérieures.

Autrement dit dans une IRM ou autre on place la matière de votre corps dans un contexte où on va la solliciter afin de pouvoir lire comment votre matière à vous est organisée in situ ou comment elle s'organise dans tel ou tel cas. Cela renseigne sur d'éventuels troubles.

Par exemple : vous n'arrivez pas à croquer une pomme ; on commence par regarder si vous avez les incisives... mais vous ne voulez pas desserrer les lèvres... alors on va préconiser la radiographie... S'il faut pousser plus loin (on a constaté la présence des incisives) le corps médical compétent va chercher les pistes éventuelles connues et vous proposer de faire une scintigraphie pour observer vos os, ou une IRM pour souligner d'éventuelles problématiques en trouvant des défauts tissulaires (muscles, os, tendons, ligaments, etc) ou encore un scanner pour déceler Alzheimer par exemple (on trouvera un petit dictionnaire courtement amoureux de ces techniques ici).

Qu'a-t-on fait avec toutes ces machineries ? On a regardé votre corps, on vous a ausculté à travers ce qu'on voyait de votre corps. Avant on vous avait demandé si vous aviez mal et vous aviez répondu non de la tête (donc vous entendiez et étiez capables de répondre, deux éléments en votre faveur dans le diagnostique). Et puis on avait décidé de pousser plus avant les investigations...

Et rien, rien n'apparaissait sur ces images de synthèse! Rien qui permettent de fonder un diagnostique relativement solide. On a pourtant fait le tour le plus complet possible de votre corps. On a même cherché Borrelia burgdorferi, on ne sait jamais ...

Mais, car il y a un mais, l'investigation est-elle allée assez loin sous prétexte qu'on avait épuisé l'arsenal à disposition dans l'état actuel des connaissances ? La réponse est évidemment non d'autant qu'en avant de tout cela on avait fait toutes les analyses imaginables : sang, lymphe, fond de l'oeil, ainsi que tous les dépistages de tumeurs, les analyses génétiques et les antécédents familiaux etc. etc.. On ne peut guère parler de maladie auto immune non plus ni de maladie rare voire totalement orpheline. On vous a même fait faire des tests psychologiques avec des grilles et des cases à cocher. Et rien, nada, nothing, toujours aucune piste : vous êtes en superforme corporelle, maintenant vous pouvez en être sûr !

Mais le symptôme persiste, et vous avez déjà consulté le médecin... La présence de la pomme vous clôt la bouche irrémédiablement !!!

Et voilà qu'un jour, loin de toute pomme, un ami parle avec vous, pas de pomme mais tout de même de tout comme de rien. De fil en aiguille il finit par vous poser la question qui trouble à propos de votre maladie. L'évocation même de la pomme dans votre imagination vous bloque la mâchoire. Pourtant, pas de pomme objet ou de pomme image à l'horizon, pas d'odeur de pomme, pas de croquement de pomme : c'est en vous que ça se passe !

Et c'est où, en vous ?

Les machines ont tout regardé, sauf vos rêves, vos ambitions, vos espoirs. Elles n'ont pas non plus regardé qui vous êtes, comment vous bougez, votre démarche, le son de votre voix, comment vous parlez, comment vous faites des choix, comment vous pensez, comment vous mastiquer quand ce n'est pas de la pomme !

Elles ne savent même pas comment se présente à votre entendement ce que vous voyez, dont les pommes (que fait l'image de la pomme en vous ?).

Votre problème avec les pommes, s'il n'est pas dans votre corps, est dans votre être, c'est être que vous êtes et qui habite le corps qu'on a ausculté sous toutes les coutures.

Mais (encore ?... non c'est pour une autre raison), laissez-moi vous compter une expérience personnelle dont je me serai bien gardé de parler il y a seulement une dizaine de mois.

Ma pomme à moi, c'était un nom. Oui, un nom. Un mot pour désigner un lieu. Et ce mot c'est "Oradour-sur-Glane". Le fait même d'y penser, là dans ce blog, me fait frissonner, je suis parcouru jusque dans mon corps par une émotion légère. Il y a plus de dix mois, ce même mot provoquait une réaction violente avec des pleurs incroyables. Aujourd'hui, je peux l'entendre à la radio, je peux même l'évoquer sans me sentir concerné plus que cela, une émotion légère.

Je suis du Limousin, né en 1958 à Limoges à une vingtaine de kilomètre d'Oradour. Tout le monde sait ce qui s'est passé là-bas (je frissonne un petit coup). C'est un village qui s'est figé dans l'histoire depuis le 10 juin 1944 (je viens de regarder la date). Les gens vont par milliers tous les ans visiter ce lieu de mémoire.

Au printemps dernier, je prends la route de Limoges à Oléron. J'ai le temps. Je vois le panneau Oradour/Glane. Émoi. Je quitte la voix rapide. Je file à travers la campagne. J'arrive. Je me gare. Je descends de la voiture, je descends au centre de mémoire que je traverse sans rien regarder des horreurs qu'on affiche pour saisir le public. Je traverse le village au pas de course presque, disons rapidement, sans flâner. Je suis déjà passer dans ce village fantôme voilà plus de trente ans et cela avait été insupportable, j'avais mis un terme à ma visite. Cette fois je fonce en aveugle vers le cimetière. Je tourne en rond au milieu des tombes sans les regarder, sans les voir presque. Tout à coup, l'émotion me tombe dessus, extrêmement violente. Au milieu de nulle-part un arbuste pousse (3-4 ans), il m'interpelle. L'émotion décroît quand je m'en éloigne, augmente quand je m'en rapproche. À sa base une vielle pierre tombale. Je ne sais pas pourquoi je suis là, je ne sais quoi faire mais je sais que je pleure, tout seul en cette heure matinale où peu de visiteurs traînent dans le centre fantômatique. Je demande pardon sans trop savoir à qui ou à quoi ni comment ni pour quoi ...

Tout à coup, tout cesse, je m'allège, c'est fini. Et maintenant je suis libre d'Oradour...

Certains diront que c'est ou plutôt c'était psychologique... d'autres que c'était somatique... d'autres ne diront rien mais n'en penseront pas moins et d'autres n'entendront même pas le fond de cette histoire dans ma vie. Aucune machine ne saura même que dans mon être je portais un fardeau et que ce jour-là je suis allé le déposer.

Je ne sais toujours pas quelle était cette charge émotionnelle et j'ai l'imagination trop fertile pour oser avancer une certitude, mais une chose est sûre, je suis né en 1958 et le village où je me suis libéré est mort en 1944 !

Maintenant, j'ai ou je suis mon chat de Schrödinger... mort (peut-être) et vivant en même temps pour Oradour, j'ai ou je suis mon propre principe d'incertitude de Heisenberg.

Les mots "Je" et "mon" employés ici se rapportent à moi (sans égocentrisme) en tant qu'être.

Et les neurosciences dans tout ça, après tout c'est le titre, non ?

On en parle la prochaine fois, d'accord ?

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